Lilie
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Des volcans et des îles (Sicile et îles Eoliennes)
Lilie- Localisation : Pieds sur Terre, tête en l'Eire
C'est vrai, ce pourrait être n'importe où ces quelques photos de rues de Catania, mais en Italie, sans s'y tromper !
Lilie
Lilie
Lilie- Localisation : Pieds sur Terre, tête en l'Eire
Carnet de maison
La journée du 21, ce fut une journée d’abord de transit (que personnellement j’adore), puis, une fois arrivées à destination, à se la couler douce, entre plage et plaisirs gustatifs.
J’avais promis à Kinderette que sur cette deuxième partie de séjour, ce serait davantage de plage, qu’elle pourrait se baigner. Elle attendait ça avec impatience, depuis qu'une amie Sicilienne de son père (elle vient de Messina, le coin où nous étions), lui avait dit que la mer des îles Eoliennes, c’était comme se baigner dans une soupe chaude ! Bon, elle lui avait aussi dit que selon les courants, la mer n’était pas chaude partout en Sicile. Mais Kinderette-la-Frileuse, elle, elle n’attendait qu’une chose : se baigner dans une mer chaude avec la référence de l’eau thaïlandaise à 26 degrés qu’elle avait découvert il y a 2 ans avec son père ! Moi, la plage, ça n’a jamais été mon délire, mais ces vacances, c’était aussi les siennes, faites pour lui faire plaisir. Donc, on avait fait la partie intérieur des terres, davantage pour me faire plaisir à moi, on passait maintenant à la partie côtière, davantage pour faire plaisir à Kinderette Cacahuète.
Nous dormions ce soir-là à Milazzo, choisi car c’était l’une des 2 villes d’où partaient les bateaux pour l’archipel de Eoliennes, l’autre étant Messina, mais un peu plus éloignée de celui-ci. En préparant le voyage, j’avais vu que nous pouvions rejoindre Milazzo en train depuis Catania, avec changement à Messina. Aucune idée si ce mode de locomotion était populaire des touristes ou non, j’imaginais au moment de la réservation des billets quelques mois plus tôt, un train vieillot, pas très utilisé.
J’avais tout faux ! Il se trouve que cette ligne de train, qui dessert toute la côte Est de la Sicile, et des villes populaires des touristes telles que Catania, Syracuse, Taormina ou Messina semble en réalité un moyen de transport favoris des touristes. En effet, en montant dans le train ce matin-là, vers 11h, même s’il y avait seulement 1/3 de remplissage dans les wagons, la moitié des passagers étaient des touristes étrangers, qui étaient basés à Catania et faisaient l’aller-retour dans la journée, certains vers Taormina où nous étions quelques jours plus tôt, d’autres vers Messina.
Et loin d’être un train vieillot, au contraire, la Sicile a semble-t-elle développé son service ferroviaire pour les touristes : trains ultra modernes, spacieux, confortables, propres, climatisés et… bilingues Italien-anglais, que ce soit pour tous les annoncements audios ou sur les écrans ! Même la météo en temps réelle est affichée sur les écrans des trains, me permettant de constater, à l’aller comme au retour, une vraie différence de température (4 à 5 degrés) entre les villes du Nord de la ligne et celle du Sud, sur une distance finalement pas si grande que ça, 100 km tout au plus.
En réalité, les trains siciliens (au total, nous en avons pris 4 différentes, 2 à l’aller, et 2 au retour, tous du même standard), ce sont les seuls endroits que j’ai vus en Sicile totalement développés pour les besoins des touristes étrangers. Je m’explique : l’anglais est quasi inexistant sur l’île, y compris dans le seul office de tourisme où je suis rentrée (Troina), le seul musée où je suis rentrée (Troina), et les commerces et hébergements touristiques auxquels j’ai eu affaire. Il n’y a qu’à l’aéroport de Catania où le loueur de voiture était à l’aise pour s’exprimer et s’expliquer en anglais. J’exagère car les panneaux informatifs dédiés aux touristes étaient aussi traduits en anglais partout où nous sommes passés. En tout cas, les trains, eux, ont clairement été développés ces dernières années pour favoriser les déplacements des touristes sur l’île.
A Messina, nous avons fait notre changement, et sommes descendues 45 minutes plus tard à Milazzo, notre destination.
N’ayant absolument rien recherché / préparé, je n’avais pas prévu que la gare se trouvait à 3km du centre où nous logions (j’avais choisi mon logement pour être proche du port, cette fois-ci !). Mais notre adorable logeur que j’avais prévenu par Whatsapp à sa demande 30 minutes avant d’arriver s’était proposé de venir nous chercher. J’avais été surprise. Ca ne semblait pas être un service payant. Je veux dire, n’importe où ailleurs, des logeurs dont c’est la source de revenus qui viennent vous chercher en voiture à quelques kilomètres de chez eux, ils font payer le service, surtout quand, comme là, il y avait l’option bus citadin qui nous ramenait en ville (à 15 minutes de notre hébergement). Bah non, encore un geste gentil et serviable de la part d’un Sicilien. Salvo de son prénom. Glacier dans son van sur la plage le jour, logeur de touristes la nuit, dans une chambre qu’il venait de refaire, tout confort et moderne comme dans un hôtel, sauf que c’était une chambre dans son appartement de rez-de-chaussée donnant sur cour intérieure privée, très calme donc.
Sur notre séjour, on a eu un peu de mal avec les horaires italiennes pour déjeuner en journée. En Sicile, tout est fermé l’après-midi (on a tellement l’habitude de l’Irlande où tout est ouvert en continu !). Donc là, entre le trajet non direct en train et le temps de se poser à notre hébergement, puis de ressortir pour aller manger, il devait être 14h30… Trop tard pour bien des petits établissement type cafetterias qui étaient pour la plupart fermées. On a finalement trouvé un endroit cuisine « fusion », le gars ne parlait pas un mot d’anglais, d’espagnol ou de français, donc, comme d’hab, avec des gestes, des sourires, des « si » et en lui faisant confiance, ils nous a concocté à chacune une bonne grosse salade fraîche pleine de saveurs ! Décidément, tout, en Sicile, est bon, même quand ce n’est pas du traditionnel ! De toute manière, il n’y a pas de miracle : produits premiers de qualité + amour = cuisine délicieuse, même sans chichi.
Le ventre plein, nous étions enfin prêtes pour aller nous baigner. Salvo nous avait prêté un parasol, indispensable sous une trentaine de degrés. Mais, côte oblige, nous respirions beaucoup mieux ici, à Milazzo, tout comme à Riposto d’ailleurs, et sur les îles Eoliennes par la suite : air chaud, mais avec toujours une petite brise de bord de mer qui rafraichissait, un peu.
Bon, Kinderette Cacahuète un peu déçue : ce n’est pas là qu’elle a trouvé sa « soupe chaude », même si je pense que l’eau devait être à 21 ou 22 degrés, ce qui pour moi est déjà un vrai bain. Mais lames de fond et galets, courant forts, tout le monde reste près du bord, personne ne s’éloigne.
Il devait être vers 19h quand on est partie, s’arrêtant prendre une granita face à la mer avant d’aller nous doucher. J’avais envie d’une pizzeria pour le soir, car quand même, nous étions sur une terre italienne, nous ne pouvions pas faire l’affront de ne pas y aller au moins une fois !
J’ai trouvé cette petite pizzeria en fouinant sur Google Maps, à 17 minutes à pied de notre logement (je m’en souviens, parce que j’avais demandé à Kinderette, un sourire en coin, si 17 minutes à pied pour aller manger une pizza c’était dans ses cordes). On rentre dans cette pizzeria :
- Tiens, c’est bizarre, il n’y a personne… Dis-je à Kinderette en rentrant.
Je vais au comptoir, je demande s’il est possible de manger.
On me fait signe de faire le tour. Bon. Alors on fait le tour en empruntant la petite ruelle… pas de porte, rien… Bizarre… On continue dans la ruelle et là, 50 mètres plus loin, la ruelle débouche sur une place-cul de sac entourée de ces immeubles typiquement italiens, une place-terrasse de 2 ou 3 restos dont notre pizzeria, terrasse pleine de monde, de familles, d’amis… Mais tous italiens, aucun touristes ici ! (en fait, j’ai compris après que la partie de la ville où nous logions, ce n’était pas là où était le quartier touristique et les choses à voir… que nous n’avons donc pas vues ! haha !) Oh là là ! Cette terrasse ! Quel bonheur ! Un cliché italien de plus, ça crie, il y a des mômes qui courent partout en sécurité d’un cul de sac piéton sous le regard des parents, et surtout, surtout ! Bonheur pour nous autres irlandaises qui ne connaissons pas les soirées d’été : en bretelles toute la soirée sans avoir froid, sous 25 ou 26 degrés, sans vent ! Ah ! Les vacances, là, on les sentait bien !
On a pris chacune une pizza. Kinderette s’est aventurée à prendre une pizza a la norma, nous avions compris que « a la norma » c’était à l’aubergine, après que je ne sais qui nous avait dit que les « pasta a la norma » étaient délicieuses. En Irlande, Kinderette n’aime pas l’aubergine. Elle a adoré sa pizza à l’aubergine, et elle a en fait découvert tout simplement ce qu’était le goût d’une vraie aubergine, mûrie au soleil de Sicile, et pas celles sans goût importées en chambres froides jusqu’en Irlande.
Ma surprise gustative à moi, ce soir-là : le demi-litre de vin blanc commandé par pure curiosité et gourmandise (oui, je suis gourmande de vin, de fromage, de whiskey, de bière, de café, de cigars… enfin de tout ce qu’est bon, quoi !). Je ne commande jamais de vin en Irlande, préférant m’abstenir plutôt que d’être déçue.
J’ai donc commandé un vin blanc les yeux fermés, puisqu’il n’y avait pas de nom sur la carte (uniquement en italien), juste précisé vin blanc local. J’ai essayé d’avoir le nom par le serveur, que dalle, j’ai juste réussi à savoir que c’était un vin local, d’ici, de Sicile. Je m’attendais à un vin sucré, parce que vignes gorgées de soleil. Et les vins blancs sucrés, c’est pas trop mon délire. Moi, je suis plutôt vins blancs secs et demi-secs. Mais, curieuse et aventureuse, je voulais surtout découvrir et j’étais ouverte à la surprise.
Eh bien, quelle surprise : ce fut un magnifique vin blanc demi-sec qu’on me servit (j’en salive encore en tapant ces mots !) ! Un vrai bon vin blanc comme je les aime, que je ne connaissais pas, frais en bouche ! Ah ! Sicile ! Sicile chérie ! Tu sais me séduire, décidément !
(...)
Lilie
La journée du 21, ce fut une journée d’abord de transit (que personnellement j’adore), puis, une fois arrivées à destination, à se la couler douce, entre plage et plaisirs gustatifs.
J’avais promis à Kinderette que sur cette deuxième partie de séjour, ce serait davantage de plage, qu’elle pourrait se baigner. Elle attendait ça avec impatience, depuis qu'une amie Sicilienne de son père (elle vient de Messina, le coin où nous étions), lui avait dit que la mer des îles Eoliennes, c’était comme se baigner dans une soupe chaude ! Bon, elle lui avait aussi dit que selon les courants, la mer n’était pas chaude partout en Sicile. Mais Kinderette-la-Frileuse, elle, elle n’attendait qu’une chose : se baigner dans une mer chaude avec la référence de l’eau thaïlandaise à 26 degrés qu’elle avait découvert il y a 2 ans avec son père ! Moi, la plage, ça n’a jamais été mon délire, mais ces vacances, c’était aussi les siennes, faites pour lui faire plaisir. Donc, on avait fait la partie intérieur des terres, davantage pour me faire plaisir à moi, on passait maintenant à la partie côtière, davantage pour faire plaisir à Kinderette Cacahuète.
Nous dormions ce soir-là à Milazzo, choisi car c’était l’une des 2 villes d’où partaient les bateaux pour l’archipel de Eoliennes, l’autre étant Messina, mais un peu plus éloignée de celui-ci. En préparant le voyage, j’avais vu que nous pouvions rejoindre Milazzo en train depuis Catania, avec changement à Messina. Aucune idée si ce mode de locomotion était populaire des touristes ou non, j’imaginais au moment de la réservation des billets quelques mois plus tôt, un train vieillot, pas très utilisé.
J’avais tout faux ! Il se trouve que cette ligne de train, qui dessert toute la côte Est de la Sicile, et des villes populaires des touristes telles que Catania, Syracuse, Taormina ou Messina semble en réalité un moyen de transport favoris des touristes. En effet, en montant dans le train ce matin-là, vers 11h, même s’il y avait seulement 1/3 de remplissage dans les wagons, la moitié des passagers étaient des touristes étrangers, qui étaient basés à Catania et faisaient l’aller-retour dans la journée, certains vers Taormina où nous étions quelques jours plus tôt, d’autres vers Messina.
Et loin d’être un train vieillot, au contraire, la Sicile a semble-t-elle développé son service ferroviaire pour les touristes : trains ultra modernes, spacieux, confortables, propres, climatisés et… bilingues Italien-anglais, que ce soit pour tous les annoncements audios ou sur les écrans ! Même la météo en temps réelle est affichée sur les écrans des trains, me permettant de constater, à l’aller comme au retour, une vraie différence de température (4 à 5 degrés) entre les villes du Nord de la ligne et celle du Sud, sur une distance finalement pas si grande que ça, 100 km tout au plus.
En réalité, les trains siciliens (au total, nous en avons pris 4 différentes, 2 à l’aller, et 2 au retour, tous du même standard), ce sont les seuls endroits que j’ai vus en Sicile totalement développés pour les besoins des touristes étrangers. Je m’explique : l’anglais est quasi inexistant sur l’île, y compris dans le seul office de tourisme où je suis rentrée (Troina), le seul musée où je suis rentrée (Troina), et les commerces et hébergements touristiques auxquels j’ai eu affaire. Il n’y a qu’à l’aéroport de Catania où le loueur de voiture était à l’aise pour s’exprimer et s’expliquer en anglais. J’exagère car les panneaux informatifs dédiés aux touristes étaient aussi traduits en anglais partout où nous sommes passés. En tout cas, les trains, eux, ont clairement été développés ces dernières années pour favoriser les déplacements des touristes sur l’île.
A Messina, nous avons fait notre changement, et sommes descendues 45 minutes plus tard à Milazzo, notre destination.
N’ayant absolument rien recherché / préparé, je n’avais pas prévu que la gare se trouvait à 3km du centre où nous logions (j’avais choisi mon logement pour être proche du port, cette fois-ci !). Mais notre adorable logeur que j’avais prévenu par Whatsapp à sa demande 30 minutes avant d’arriver s’était proposé de venir nous chercher. J’avais été surprise. Ca ne semblait pas être un service payant. Je veux dire, n’importe où ailleurs, des logeurs dont c’est la source de revenus qui viennent vous chercher en voiture à quelques kilomètres de chez eux, ils font payer le service, surtout quand, comme là, il y avait l’option bus citadin qui nous ramenait en ville (à 15 minutes de notre hébergement). Bah non, encore un geste gentil et serviable de la part d’un Sicilien. Salvo de son prénom. Glacier dans son van sur la plage le jour, logeur de touristes la nuit, dans une chambre qu’il venait de refaire, tout confort et moderne comme dans un hôtel, sauf que c’était une chambre dans son appartement de rez-de-chaussée donnant sur cour intérieure privée, très calme donc.
Sur notre séjour, on a eu un peu de mal avec les horaires italiennes pour déjeuner en journée. En Sicile, tout est fermé l’après-midi (on a tellement l’habitude de l’Irlande où tout est ouvert en continu !). Donc là, entre le trajet non direct en train et le temps de se poser à notre hébergement, puis de ressortir pour aller manger, il devait être 14h30… Trop tard pour bien des petits établissement type cafetterias qui étaient pour la plupart fermées. On a finalement trouvé un endroit cuisine « fusion », le gars ne parlait pas un mot d’anglais, d’espagnol ou de français, donc, comme d’hab, avec des gestes, des sourires, des « si » et en lui faisant confiance, ils nous a concocté à chacune une bonne grosse salade fraîche pleine de saveurs ! Décidément, tout, en Sicile, est bon, même quand ce n’est pas du traditionnel ! De toute manière, il n’y a pas de miracle : produits premiers de qualité + amour = cuisine délicieuse, même sans chichi.
Le ventre plein, nous étions enfin prêtes pour aller nous baigner. Salvo nous avait prêté un parasol, indispensable sous une trentaine de degrés. Mais, côte oblige, nous respirions beaucoup mieux ici, à Milazzo, tout comme à Riposto d’ailleurs, et sur les îles Eoliennes par la suite : air chaud, mais avec toujours une petite brise de bord de mer qui rafraichissait, un peu.
Bon, Kinderette Cacahuète un peu déçue : ce n’est pas là qu’elle a trouvé sa « soupe chaude », même si je pense que l’eau devait être à 21 ou 22 degrés, ce qui pour moi est déjà un vrai bain. Mais lames de fond et galets, courant forts, tout le monde reste près du bord, personne ne s’éloigne.
Il devait être vers 19h quand on est partie, s’arrêtant prendre une granita face à la mer avant d’aller nous doucher. J’avais envie d’une pizzeria pour le soir, car quand même, nous étions sur une terre italienne, nous ne pouvions pas faire l’affront de ne pas y aller au moins une fois !
J’ai trouvé cette petite pizzeria en fouinant sur Google Maps, à 17 minutes à pied de notre logement (je m’en souviens, parce que j’avais demandé à Kinderette, un sourire en coin, si 17 minutes à pied pour aller manger une pizza c’était dans ses cordes). On rentre dans cette pizzeria :
- Tiens, c’est bizarre, il n’y a personne… Dis-je à Kinderette en rentrant.
Je vais au comptoir, je demande s’il est possible de manger.
On me fait signe de faire le tour. Bon. Alors on fait le tour en empruntant la petite ruelle… pas de porte, rien… Bizarre… On continue dans la ruelle et là, 50 mètres plus loin, la ruelle débouche sur une place-cul de sac entourée de ces immeubles typiquement italiens, une place-terrasse de 2 ou 3 restos dont notre pizzeria, terrasse pleine de monde, de familles, d’amis… Mais tous italiens, aucun touristes ici ! (en fait, j’ai compris après que la partie de la ville où nous logions, ce n’était pas là où était le quartier touristique et les choses à voir… que nous n’avons donc pas vues ! haha !) Oh là là ! Cette terrasse ! Quel bonheur ! Un cliché italien de plus, ça crie, il y a des mômes qui courent partout en sécurité d’un cul de sac piéton sous le regard des parents, et surtout, surtout ! Bonheur pour nous autres irlandaises qui ne connaissons pas les soirées d’été : en bretelles toute la soirée sans avoir froid, sous 25 ou 26 degrés, sans vent ! Ah ! Les vacances, là, on les sentait bien !
On a pris chacune une pizza. Kinderette s’est aventurée à prendre une pizza a la norma, nous avions compris que « a la norma » c’était à l’aubergine, après que je ne sais qui nous avait dit que les « pasta a la norma » étaient délicieuses. En Irlande, Kinderette n’aime pas l’aubergine. Elle a adoré sa pizza à l’aubergine, et elle a en fait découvert tout simplement ce qu’était le goût d’une vraie aubergine, mûrie au soleil de Sicile, et pas celles sans goût importées en chambres froides jusqu’en Irlande.
Ma surprise gustative à moi, ce soir-là : le demi-litre de vin blanc commandé par pure curiosité et gourmandise (oui, je suis gourmande de vin, de fromage, de whiskey, de bière, de café, de cigars… enfin de tout ce qu’est bon, quoi !). Je ne commande jamais de vin en Irlande, préférant m’abstenir plutôt que d’être déçue.
J’ai donc commandé un vin blanc les yeux fermés, puisqu’il n’y avait pas de nom sur la carte (uniquement en italien), juste précisé vin blanc local. J’ai essayé d’avoir le nom par le serveur, que dalle, j’ai juste réussi à savoir que c’était un vin local, d’ici, de Sicile. Je m’attendais à un vin sucré, parce que vignes gorgées de soleil. Et les vins blancs sucrés, c’est pas trop mon délire. Moi, je suis plutôt vins blancs secs et demi-secs. Mais, curieuse et aventureuse, je voulais surtout découvrir et j’étais ouverte à la surprise.
Eh bien, quelle surprise : ce fut un magnifique vin blanc demi-sec qu’on me servit (j’en salive encore en tapant ces mots !) ! Un vrai bon vin blanc comme je les aime, que je ne connaissais pas, frais en bouche ! Ah ! Sicile ! Sicile chérie ! Tu sais me séduire, décidément !
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Lilie
Lilie- Localisation : Pieds sur Terre, tête en l'Eire
Lilie- Localisation : Pieds sur Terre, tête en l'Eire
Je suis sure que même les oranges ornementales des rues dont personne ne veut en Sicile sont meilleures que celles qu'on trouve en Irlande !
Découverte du jour en déjeunant ce midi-là à Milazzo : le chinotto !!! Commandé par Kinderette-aventureuse, encore un délice ! Surprenant, c'est en fait un soda à base d'orange (j'aurais jamais dit orange !)... Et dont Kinderette rafolera pendant toute la suite du séjour !
https://fr.wikipedia.org/wiki/Chinotto_(boisson)
Lilie
Découverte du jour en déjeunant ce midi-là à Milazzo : le chinotto !!! Commandé par Kinderette-aventureuse, encore un délice ! Surprenant, c'est en fait un soda à base d'orange (j'aurais jamais dit orange !)... Et dont Kinderette rafolera pendant toute la suite du séjour !
https://fr.wikipedia.org/wiki/Chinotto_(boisson)
Lilie
Dernière édition par Lilie le Jeu 18 Juil - 18:55, édité 1 fois
Lilie- Localisation : Pieds sur Terre, tête en l'Eire
J'ai pris celle-ci en photo ce jour-là à Milazzo, parce que vous vous doutez bien qu'avec le code de la route "rien à foutre de ta gueule" local dont je vous parle sur ce carnet, on croise pas mal de voitures amochées (les rétros qui tiennent avec du ruban adhésif !). J'ai trouvé que celle-ci, garée sur un trottoir, tout à fait normal en Sicile, était pas mal dans le genre !
Lilie
geob
... (oui, je suis gourmande de vin, de fromage, de whiskey, de bière, de café, de cigars… enfin de tout ce qu’est bon, quoi !)...
Je like ! Mais, en ce qui concerne les cigares... italiens, je suis pas trop amateur vu qu'ils assomment le fumeur pas habitué à fumer ce tabac âpre, fort, comme du tabac gris ! (du moins ceux que j'ai essayé !)
Sur la photo où il y a le vélo, j'ai constaté une chose qui se répand comme la peste à travers le monde : les caméras de vidéo-surveillance !
Wapiti- Admin
- Localisation : Annecy et Thonon (74) France
T'as vu, Lilie, l'Etna fait des siennes en ce moment !
https://www.reuters.com/pictures/pictures-mount-etna-erupts-2024-08-04/?taid=66af9afca4cf1f00013df8a6
https://www.francetvinfo.fr/monde/italie/en-images-fontaine-de-lave-panache-de-cendres-l-etna-entre-en-activite-et-bouleverse-le-ciel-de-la-sicile_6706263.html
https://www.reuters.com/pictures/pictures-mount-etna-erupts-2024-08-04/?taid=66af9afca4cf1f00013df8a6
https://www.francetvinfo.fr/monde/italie/en-images-fontaine-de-lave-panache-de-cendres-l-etna-entre-en-activite-et-bouleverse-le-ciel-de-la-sicile_6706263.html
_________________
"Nous méritons toutes nos rencontres, elles sont accordées à notre destin et ont une signification qu'il nous appartient de déchiffrer." F. Mauriac
Skyrgamur- Localisation : Normandie
heureusement qu'il ne s'est pas réveillé lorsque vous étiez là haut !!!
_________________
Skyrgamur, le lutin Islandais
Lilie- Localisation : Pieds sur Terre, tête en l'Eire
Wapiti a écrit:T'as vu, Lilie, l'Etna fait des siennes en ce moment !
https://www.reuters.com/pictures/pictures-mount-etna-erupts-2024-08-04/?taid=66af9afca4cf1f00013df8a6
https://www.francetvinfo.fr/monde/italie/en-images-fontaine-de-lave-panache-de-cendres-l-etna-entre-en-activite-et-bouleverse-le-ciel-de-la-sicile_6706263.html
Oui, il est à nouveau entré en erruption une semaine après que nous ayions quitté la Sicile, tout comme Stromboli, et depuis, ils n'arrêtent pas (enfin surtout Etna), l'aéroport de Catania ayant été fermé au moins à 2 reprises à cause de lui... Nous avons donc du être parmi les dernières à monter à son sommet jusqu'à ce jour. Et les conditions que nous avons eues là-haut n'étaient finalement peut-être l'annoncement d'une grosse activité à venir.
Lilie
Lilie- Localisation : Pieds sur Terre, tête en l'Eire
Carnet de maison
Le lendemain matin, nous avions le bateau pour Vulcano. Vulcano, c’était notre deuxième volcan actif du séjour, et notre première île de l’archipel des éoliennes. Une île-volcan. « Le tout premier volcan original qui a donné son nom à tous les volcans du monde », tel que j’ai entendu le dire un guide local croisé sur l’île-volcan en question.
1h30 de traversée dont le volume sonore était tout sauf agréable. On oublie la traversée romantique d’un voilier en pleine mer méditerranée et on la remplace par un bruit assourdissant de Fomule 1 des mers, au ronron finalement presque hypnotique sur la durée.
La première sensation que l’on a lorsqu’on débarque sur le petit port de Vulcano, c’est l’odeur de souffre qui vous monte aux narines. Le volcan est juste-là, sur notre droite, en bord de mer, en bord de port. Ouah ! Il n’a pas une forme cônique celui-ci. Ou du moins, c’est la base d’un cône, dont on n’aurait laissé qu’un tiers de sa forme complète. 500 mètres de haut, le Gran Cratere comme on l’appelle, avec fumeroles actives. La dernière erruption date de la fin du 19ème siècle mais en 2021 on a évacué toute l’île d’urgence après avoir retrouvé des animaux morts à cause de gaz lâchés par le volcan. Certains disent qu’en réalité, de tous les volcans italiens, ce serait Vulcano le plus dangereux, même si en apparence le plus calme. Je ne savais rien de tout ça quand on y a posé le pied ce matin-là (quand je dis que je n’ai rien préparé pour ces vacances !), c’est seulement une fois sur l’île que j’en ai appris davantage à son sujet.
Le seul village se trouve autour du port et l’île fait environ 20km2, assez grande donc.
Tout comme à Milazzo, j’avais reçu un message Whatsapp de notre hôte qui m’annonçait qu’elle viendrait nous chercher au port, notre logement se situant à un peu plus d’un kilomètre de celui-ci. Et tout comme à Milazzo, service gratuit, venue nous chercher gracieusement ! M’entendant baragouiner un peu d’Italien lors de nos salutations, une fois à sa côté dans la voiture, elle se met à me parler en Italien. Je l’arrête rapidement en lui sortant ma phrase magique :
- scusa no parlo italiano… Frances ?
- No !
- English ?
- No
- Espagnol ?
- Si !
Elle parle un espagnol parfait (ce qui n’est pas mon cas, moi qui l’ai appris dans la rue, en voyage, sans jamais l’étudier), mais son accent… elle ne prononce pas les S… au début je pars vers l’Amérique du Sud mais non, ce n’est pas sud-américain, cet accent… Sans n’y être jamais allée, je sais que les Andalous ne prononcent pas les S… Ah ! Ca m’intrigue ! Je suis pourtant persuadée que l’Italien qu’elle me parlait était sa langue natale… Finalement, une fois arrivée à sa casa, les formalités d’enregistrement faites et infos touristiques reçues (on apprend notamment que l’accès au grand cratère est actuellement limité au matin de 7h30 à 10h30 et à l’après-midi de 16h30 à 19h30), je lui demanderai d’où elle vient.
- Je vis ici 6 mois de l’année, et l’hiver je vis à Alicante. Mais ma mère et mon fils vivent ici toute l’année.
Ah ! Ca y est ! Je l’avais la clé de son Espagnol ! Cette réponse m’a obnubilée pendant des jours, et aujourd’hui encore en tapant ces mots, ça me fait rêver. Il y en a qui arrivent quand même à se faire des vies de rêve. 6 mois sur Vulcano pendant la période touristique, et 6 mois sur la même lattitude, mais en Espagne, l’hiver. Je ne sais pas ce qu’elle y fait l’hiver, peut-être y a-t-elle également une activité touristique, Alicante vivant peut-être avec le tourisme toute l’année alors que sur Vulcano, une fois septembre fini, il ne s’y passe plus rien (environ 400 habitants sur l’île, et pas d’école il me semble, les enfants prenant le bateau jusqu’à Lipari, la grande île de l’archipel, juste à côté).
C'était la première fois que Kinderette m'entendait discuter aussi longtemps en espagnol. Elle qui a souhaité l'apprendre en début d'année scolaire parce qu'elle savait que "je le parlais" et qui est pourtant bilingue français-anglais a dû être impressionnée parce qu'elle m'a dit le soir-même :
- Ce voyage en Italie me donne encore plus envie d'apprendre l'Espagnol !
Eh oui, chère Kinderette, c'est très bien que tu t'aperçoives pendant ce voyage que l'Anglais, c'est bien, mais que ça ne suffit pas (clairement quasi inutile dans cette partie du monde !).
Après avoir posé nos affaires, Kinderette voulait absolument se baigner et trouver enfin sa « soupe chaude » tant attendue. On est alors retourné au village pour déjeuner d'abord, avec l’idée ensuite de se baigner sur l’une des plages près du port. On est donc repartie à pied. Je crois que dès le port, elle comme moi avons été charmée. Envoûtées peut-être, même. Dès nos premiers instants, ces premières heures, nous avons resenti ici, plus qu’ailleurs, un air tranquille, bienveillant, détendu, comme un cocon. Le propre des petites îles peu peuplées et éloignées des continents, sans doute. Loin du tumulte, de nos vies à 100 à l’heure. Même la Sicile qui jusqu’ici nous paraissait très tranquille nous paraissait différente encore comparée à la Dolce Vita que nous ressentions sur Vulcano. Kinderette m’en fera la remarque à plusieurs reprises.
(...)
Lilie
Le lendemain matin, nous avions le bateau pour Vulcano. Vulcano, c’était notre deuxième volcan actif du séjour, et notre première île de l’archipel des éoliennes. Une île-volcan. « Le tout premier volcan original qui a donné son nom à tous les volcans du monde », tel que j’ai entendu le dire un guide local croisé sur l’île-volcan en question.
1h30 de traversée dont le volume sonore était tout sauf agréable. On oublie la traversée romantique d’un voilier en pleine mer méditerranée et on la remplace par un bruit assourdissant de Fomule 1 des mers, au ronron finalement presque hypnotique sur la durée.
La première sensation que l’on a lorsqu’on débarque sur le petit port de Vulcano, c’est l’odeur de souffre qui vous monte aux narines. Le volcan est juste-là, sur notre droite, en bord de mer, en bord de port. Ouah ! Il n’a pas une forme cônique celui-ci. Ou du moins, c’est la base d’un cône, dont on n’aurait laissé qu’un tiers de sa forme complète. 500 mètres de haut, le Gran Cratere comme on l’appelle, avec fumeroles actives. La dernière erruption date de la fin du 19ème siècle mais en 2021 on a évacué toute l’île d’urgence après avoir retrouvé des animaux morts à cause de gaz lâchés par le volcan. Certains disent qu’en réalité, de tous les volcans italiens, ce serait Vulcano le plus dangereux, même si en apparence le plus calme. Je ne savais rien de tout ça quand on y a posé le pied ce matin-là (quand je dis que je n’ai rien préparé pour ces vacances !), c’est seulement une fois sur l’île que j’en ai appris davantage à son sujet.
Le seul village se trouve autour du port et l’île fait environ 20km2, assez grande donc.
Tout comme à Milazzo, j’avais reçu un message Whatsapp de notre hôte qui m’annonçait qu’elle viendrait nous chercher au port, notre logement se situant à un peu plus d’un kilomètre de celui-ci. Et tout comme à Milazzo, service gratuit, venue nous chercher gracieusement ! M’entendant baragouiner un peu d’Italien lors de nos salutations, une fois à sa côté dans la voiture, elle se met à me parler en Italien. Je l’arrête rapidement en lui sortant ma phrase magique :
- scusa no parlo italiano… Frances ?
- No !
- English ?
- No
- Espagnol ?
- Si !
Elle parle un espagnol parfait (ce qui n’est pas mon cas, moi qui l’ai appris dans la rue, en voyage, sans jamais l’étudier), mais son accent… elle ne prononce pas les S… au début je pars vers l’Amérique du Sud mais non, ce n’est pas sud-américain, cet accent… Sans n’y être jamais allée, je sais que les Andalous ne prononcent pas les S… Ah ! Ca m’intrigue ! Je suis pourtant persuadée que l’Italien qu’elle me parlait était sa langue natale… Finalement, une fois arrivée à sa casa, les formalités d’enregistrement faites et infos touristiques reçues (on apprend notamment que l’accès au grand cratère est actuellement limité au matin de 7h30 à 10h30 et à l’après-midi de 16h30 à 19h30), je lui demanderai d’où elle vient.
- Je vis ici 6 mois de l’année, et l’hiver je vis à Alicante. Mais ma mère et mon fils vivent ici toute l’année.
Ah ! Ca y est ! Je l’avais la clé de son Espagnol ! Cette réponse m’a obnubilée pendant des jours, et aujourd’hui encore en tapant ces mots, ça me fait rêver. Il y en a qui arrivent quand même à se faire des vies de rêve. 6 mois sur Vulcano pendant la période touristique, et 6 mois sur la même lattitude, mais en Espagne, l’hiver. Je ne sais pas ce qu’elle y fait l’hiver, peut-être y a-t-elle également une activité touristique, Alicante vivant peut-être avec le tourisme toute l’année alors que sur Vulcano, une fois septembre fini, il ne s’y passe plus rien (environ 400 habitants sur l’île, et pas d’école il me semble, les enfants prenant le bateau jusqu’à Lipari, la grande île de l’archipel, juste à côté).
C'était la première fois que Kinderette m'entendait discuter aussi longtemps en espagnol. Elle qui a souhaité l'apprendre en début d'année scolaire parce qu'elle savait que "je le parlais" et qui est pourtant bilingue français-anglais a dû être impressionnée parce qu'elle m'a dit le soir-même :
- Ce voyage en Italie me donne encore plus envie d'apprendre l'Espagnol !
Eh oui, chère Kinderette, c'est très bien que tu t'aperçoives pendant ce voyage que l'Anglais, c'est bien, mais que ça ne suffit pas (clairement quasi inutile dans cette partie du monde !).
Après avoir posé nos affaires, Kinderette voulait absolument se baigner et trouver enfin sa « soupe chaude » tant attendue. On est alors retourné au village pour déjeuner d'abord, avec l’idée ensuite de se baigner sur l’une des plages près du port. On est donc repartie à pied. Je crois que dès le port, elle comme moi avons été charmée. Envoûtées peut-être, même. Dès nos premiers instants, ces premières heures, nous avons resenti ici, plus qu’ailleurs, un air tranquille, bienveillant, détendu, comme un cocon. Le propre des petites îles peu peuplées et éloignées des continents, sans doute. Loin du tumulte, de nos vies à 100 à l’heure. Même la Sicile qui jusqu’ici nous paraissait très tranquille nous paraissait différente encore comparée à la Dolce Vita que nous ressentions sur Vulcano. Kinderette m’en fera la remarque à plusieurs reprises.
(...)
Lilie
Skyrgamur- Localisation : Normandie
Le frère de ma belle fille était sur l'Etna (avec guide) lorsque l'éruption a commencé. Les pierres voltigeaient et leur tombaient dessus !!!
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Skyrgamur, le lutin Islandais
Lilie- Localisation : Pieds sur Terre, tête en l'Eire
On a déambulé pour trouver un endroit où manger, et puis notre choix s’est porté sur Cantine Stevenson avec sa terrasse ombragée et surélevée qui surplombait la mer. Nous étions les seules sur cette terrasse et pendant notre court séjour sur l’île (24 heures seulement), je serai surprise du peu de touristes croisés ici. On m’a dit plus tard, l’amie Sicilienne du père de Kinderette et une commerçante de l’île, que ce n’était pas du tout la même chose en juillet et août, et que la tranquillité du moment était simplement dû au fait que nous étions encore en avance sur le flot de touristes qui débarquent en plein été sur Vulcano. Beaucoup arrivent le matin depuis la grande et attirante île Lipari d’à côté, montent en haut du cratère, et repartent dans la journée. Rien de cette masse humaine en ce 22 juin, et en tapant ces mots, j’ai toujours autant envie de retourner sur Vulcano, dès l’année prochaine, parce qu’on n’a fait que l’effleurer et que ce que nous avons perçu nous a donné à toutes les deux l’envie de revenir et de lui accorder plus de temps, pour l’explorer, pour mieux la sentir et la ressentir. Mais j’ai bien compris que pour ne pas rompre le charme de la lune de miel, il nous faudra revenir à la même époque, ou en tout cas, éviter juillet et août.
Plein de souvenirs, d’odeurs, de sensations et d’émotions me viennent encore en tête quand je repense à Vulcano. 24heures seulement sur un tout petit bout de cette petite île.
L’odeur de souffre ressentie au port. Je me suis aperçue une fois à notre case que nos serviettes de bain, elles aussi sentaient le souffre ! Au début, j’ai eu du mal à réaliser d’où venait l’odeur, en sortant de la douche ou en m’essuyant le visage. Et puis, en me plongeant le visage dans ma serviette de bain justement, j’ai réalisé que l’odeur provenait bien de ce tissu éponge… qui sèche probablement en plein air, et qui prend donc l’odeur omniprésente de l’île, même si nous n’avions pas l’impression que ça sentait partout, ou tout le temps. Par contre, il est certain que vers le port, l’odeur de souffre est très présente ! On peut même se baigner dans une marre de boue qui sent les œufs pourris, avec vue sur mer, près du port. Nous ne l’avons pas fait, mais on a vu quelques touristes et locaux grisonnants le faire, en soirée, en fin de journée. Bienfaits pour le corps apparemment. A tester lors de notre prochain séjour sur Vulcano. Tout comme l’ascencion du cratère que je n’ai pas faite dans l’après-midi, par manque de temps et aussi, un peu, de motivation. Un peu frustrée de ne pas y grimper le jour J, car deuxième volcan actif de ces vacances à vocation volcanique, mais être là était déjà bien. Et à la fin de la journée, l’idée d’un retour prochain pointait déjà le bout de son nez, alors la frustration s’est vite envolée !
En soirée, j’ai emmené Kinderette assister au coucher de soleil sur la plage de sable noir. 4 ados italiennes s’amusent à courir dans l’eau sur notre gauche, un homme grisonnant et une petite fille se baignent sur notre droite. A peine une dizaine d’autres spectateurs viennent assister au spectacle. Je suis surprise du peu d’attrait dudit spectacle justement, qui est sublime. Il y a longtemps que je n’avais pas vu un tel coucher de soleil, de type carte postale, ciel orangé face à nous, puis rougeoyant, la silhouette d’un voilier venant tenter d’éclipser l’astre face à nous le temps d’un instant. Une heure de spectacle en plein air, après ça nous sommes allées nous balader, vers le port, sentir olfactivement et épidermiquement le volcan, son odeur, ses souffleries chaudes qui ressortent à l’horizontal de la roche le long de l’unique route qui mène au port et creusée dans cette même roche. Arriver au moment de la rencontre des carabinieros, fiers motards sur Ducatti, au volant d’une sublime Alfa Romeo, la seule du genre croisée de tout notre séjour (j’évoquerai à Kinderette, en plaisantant à peine, l’existence peut-être encore présente de la mafia justifiant un tel véhicule de rally sur une île où il ne se passe rien et dont les routes semblent difficilement pratiquables à vive allure), et d’un tout autant pimpant bateau qui, s’il n’affichait pas en toutes lettres sa fonction, pourrait être pris à s’y méprendre pour le yacht d’un richissime homme d’affaires. Rencontre de ces trois forces de police italienne sur le port, tout gyrophares en fonction. Spectacle surprenant, sans doute quotidien à cette heure de fin de journée, qui nous fera sourire et spéculer sur de probables trafics, dangers, financement mafieux autour de ces îles méditerranéennes. Je fabule encore sur le sujet, qui m’interpelle, en regroupant d’autres énigmes siciliennes (par exemple, ces portails de plusieurs mètres de haut, partout, métalliques, toujours fermés, devant chaque maison, même dans les montagnes autour de Bronte).
Le lendemain en fin de matinée, un autre bateau nous attendait, pour nous emmener sur notre dernier volcan actif de ce voyage : Stromboli ! Mais avant ça, il fallait dire au-revoir à Vulcano. Je n’avais pas prévu me faire cueillir par l’émotion lorsque le navire larga ses amares et que je vis la distance et la mer se mettre entre moi et Vulcano. Ma gorge s’est nouée, mes yeux sont devenus humides. Mince alors ! En 24h, de n’avoir rien aperçu de cette île-volcan, je me trouve déjà nostalgique et chagrinée de la quitter ! En regardant par la fenêtre du navire, je me suis laissée aller :
- Je suis un peu triste de quitter Vulcano.
- Moi aussi. C’était trop bien !
- Ca te dirait d’y revenir, de prendre le temps, je veux dire ?
- Oui !
- On pourrait revenir l’année prochaine, peut-être… Découvrir un peu plus la Sicile, et revenir sur Vulcano… Ca te dirait ?
- Oui !
(...)
Lilie
Plein de souvenirs, d’odeurs, de sensations et d’émotions me viennent encore en tête quand je repense à Vulcano. 24heures seulement sur un tout petit bout de cette petite île.
L’odeur de souffre ressentie au port. Je me suis aperçue une fois à notre case que nos serviettes de bain, elles aussi sentaient le souffre ! Au début, j’ai eu du mal à réaliser d’où venait l’odeur, en sortant de la douche ou en m’essuyant le visage. Et puis, en me plongeant le visage dans ma serviette de bain justement, j’ai réalisé que l’odeur provenait bien de ce tissu éponge… qui sèche probablement en plein air, et qui prend donc l’odeur omniprésente de l’île, même si nous n’avions pas l’impression que ça sentait partout, ou tout le temps. Par contre, il est certain que vers le port, l’odeur de souffre est très présente ! On peut même se baigner dans une marre de boue qui sent les œufs pourris, avec vue sur mer, près du port. Nous ne l’avons pas fait, mais on a vu quelques touristes et locaux grisonnants le faire, en soirée, en fin de journée. Bienfaits pour le corps apparemment. A tester lors de notre prochain séjour sur Vulcano. Tout comme l’ascencion du cratère que je n’ai pas faite dans l’après-midi, par manque de temps et aussi, un peu, de motivation. Un peu frustrée de ne pas y grimper le jour J, car deuxième volcan actif de ces vacances à vocation volcanique, mais être là était déjà bien. Et à la fin de la journée, l’idée d’un retour prochain pointait déjà le bout de son nez, alors la frustration s’est vite envolée !
En soirée, j’ai emmené Kinderette assister au coucher de soleil sur la plage de sable noir. 4 ados italiennes s’amusent à courir dans l’eau sur notre gauche, un homme grisonnant et une petite fille se baignent sur notre droite. A peine une dizaine d’autres spectateurs viennent assister au spectacle. Je suis surprise du peu d’attrait dudit spectacle justement, qui est sublime. Il y a longtemps que je n’avais pas vu un tel coucher de soleil, de type carte postale, ciel orangé face à nous, puis rougeoyant, la silhouette d’un voilier venant tenter d’éclipser l’astre face à nous le temps d’un instant. Une heure de spectacle en plein air, après ça nous sommes allées nous balader, vers le port, sentir olfactivement et épidermiquement le volcan, son odeur, ses souffleries chaudes qui ressortent à l’horizontal de la roche le long de l’unique route qui mène au port et creusée dans cette même roche. Arriver au moment de la rencontre des carabinieros, fiers motards sur Ducatti, au volant d’une sublime Alfa Romeo, la seule du genre croisée de tout notre séjour (j’évoquerai à Kinderette, en plaisantant à peine, l’existence peut-être encore présente de la mafia justifiant un tel véhicule de rally sur une île où il ne se passe rien et dont les routes semblent difficilement pratiquables à vive allure), et d’un tout autant pimpant bateau qui, s’il n’affichait pas en toutes lettres sa fonction, pourrait être pris à s’y méprendre pour le yacht d’un richissime homme d’affaires. Rencontre de ces trois forces de police italienne sur le port, tout gyrophares en fonction. Spectacle surprenant, sans doute quotidien à cette heure de fin de journée, qui nous fera sourire et spéculer sur de probables trafics, dangers, financement mafieux autour de ces îles méditerranéennes. Je fabule encore sur le sujet, qui m’interpelle, en regroupant d’autres énigmes siciliennes (par exemple, ces portails de plusieurs mètres de haut, partout, métalliques, toujours fermés, devant chaque maison, même dans les montagnes autour de Bronte).
Le lendemain en fin de matinée, un autre bateau nous attendait, pour nous emmener sur notre dernier volcan actif de ce voyage : Stromboli ! Mais avant ça, il fallait dire au-revoir à Vulcano. Je n’avais pas prévu me faire cueillir par l’émotion lorsque le navire larga ses amares et que je vis la distance et la mer se mettre entre moi et Vulcano. Ma gorge s’est nouée, mes yeux sont devenus humides. Mince alors ! En 24h, de n’avoir rien aperçu de cette île-volcan, je me trouve déjà nostalgique et chagrinée de la quitter ! En regardant par la fenêtre du navire, je me suis laissée aller :
- Je suis un peu triste de quitter Vulcano.
- Moi aussi. C’était trop bien !
- Ca te dirait d’y revenir, de prendre le temps, je veux dire ?
- Oui !
- On pourrait revenir l’année prochaine, peut-être… Découvrir un peu plus la Sicile, et revenir sur Vulcano… Ca te dirait ?
- Oui !
(...)
Lilie
Dernière édition par Lilie le Jeu 5 Sep - 21:57, édité 1 fois
Lilie- Localisation : Pieds sur Terre, tête en l'Eire
Notre bande son de Vulcano, entendue lors de notre déjeuner face à la mer, titre depuis ajouté à la playlist de Kinderette !
Lilie
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Trajet entre Vulcano et Stromboli : 1h30 en jouant à saute mouton sur le collier d'îles de l'archipel, Lipari, Salina, Panarea (nouveau repère de jet setters et de stars hollywoodiennes avec nombreux très gros yatchs au mouillage). Stromboli est excentrée du reste des îles, à l'extrême Nord-Est.
Distance entre Vulcano et Lipari, juste à côté en réalité
Vue sur Lipari
Distance entre Lipari et Salina
Vue sur Salina
Stromboli, isolée, se distingue de loin
Vue sur Panarea
Approche de Stromboli
Lilie
Distance entre Vulcano et Lipari, juste à côté en réalité
Vue sur Lipari
Distance entre Lipari et Salina
Vue sur Salina
Stromboli, isolée, se distingue de loin
Vue sur Panarea
Approche de Stromboli
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Stromboli !
Depuis la plage où l'on débarque :
Les Ape de chez Piaggio, partout sur Stromboli, véhicule le mieux adapté aux ruelles étroites et pentues (il y a aussi quelques Vespa bien entendu ! ;) )
Et un Vespa strombolien, quand même
En vrac
Stromboli, patrimoine mondial de l'Unesco. Dernière photo prise avant d'embarquer, Il fumait beaucoup plus que le matin quand nous sommes arrivés.
Depuis la plage où l'on débarque :
Les Ape de chez Piaggio, partout sur Stromboli, véhicule le mieux adapté aux ruelles étroites et pentues (il y a aussi quelques Vespa bien entendu ! ;) )
Et un Vespa strombolien, quand même
En vrac
Stromboli, patrimoine mondial de l'Unesco. Dernière photo prise avant d'embarquer, Il fumait beaucoup plus que le matin quand nous sommes arrivés.
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24 juin 2024
Catania airport, salle d’embarquement
Le vol est dans 2 heures. Je me retrouve à être un peu cafardeuse, un petit pincement au cœur que ce voyage touche à sa fin, et de laisser la Sicile derrière nous. Je ne le dis pas systématiquement, et je n’ai rien promis à Kinderette, même si on l’a évoqué plusieurs fois ces derniers jours, mais l’envie de revenir découvrir la Sicile est très forte, et un retour semble quasi évident. Kinderette comme moi avons été séduites, par les mêmes choses, les mêmes expériences, les mêmes ambiances. La Sicile de l’intérieur, la sierra, Vulcano qui nous a envoutées et d’où j’avais la gorge serrée en la quittant hier pour Stromboli, les villes pas du tout touristiques où nous logions, la circulation, et puis surtout, surtout, sa nourriture et ses gens ! La chaleur aussi, malgré tout, nous a fait du bien, nous qui ne connaissons jamais ce que d’être en bretelles la nuit, en terrasse, sans frissoner.
L’Etna, son sommet, le jour des 13 ans de Kinderette restera évidemment pour nous une expérience mémorable, que nous ne revivrons pas, mais qui nous liera pour toujours à la Sicile et à ce volcan magnétique que nous cherchions toujours du regard, dès le réveil, et jusqu’au coucher. D’ailleurs, ces derniers jours, sur la côte Nord à Milazzo et dans les Eoliennes, on ne l’avait plus dans notre champ de vision et - je parle pour moi, il me manquait. Je crois que pour Kinderette aussi, un peu, puisque dans le train retour aujourd’hui, elle s’est réjouit de le revoir une fois passé Taormina. Son sommet hypnotique…
- Il y a quelques jours, nous étions là-haut, Kinderette !
Hier, sur Stromboli, lorsque Kinderette se baignait une dernière fois en attendant le bateau, je m’imaginais déjà un futur (prochain) voyage : peut-être voler sur Palermo pour continuer à découvrir la Sicile des montagnes que nous avons tant aimée, et puis, au moins 4 nuits sur Vulcano pour découvrir cette île, petit joyau caché et inconnu de ma personne avant d’y passer 24 heures. Kinderette a elle aussi eu un vrai coup de cœur pour Vulcano et m’a dit qu’elle était un peu triste de le quitter.
Rien de ça sur Stromboli, ni pour elle, ni pour moi. Stromboli, de mon côté, une fois dessus, c’était plus de la crainte qu’il m’inspirait. Parce que l’île, c’est juste ce cône volcanique qui sort de l’eau, avec erruptions stromboliennes, jets de lave et de pierres. Et quand nous étions à son pied, sur l’une des plages noires, et que Kinderette se baignait insouciante, moi je regardais son sommet fumer, hypnotisée certes, mais en me disant qu’il ne faudrait tout de même pas qu’il décide de s’énerver, parce que là, clairement, il n’y a pas d’échapatoire, et ses projectiles, on pourrait clairement se les prendre sur le coin du museau ! Au point où, sur la dernière demie-heure, je zyeutais impatiente l’horizon, ne souhaitant pas m’éterniser, sentant le danger omniprésent.
Rien de tout ça sur Vulcano, pourtant lui aussi actif, mais avec une activité différente. 400 habitants à l’année (environ 200 pour Stromboli, je crois), 20km2 et une odeur de souffre prenante quand on y débarque. Le souffre, effectivement, on le sent bien. J’avais même l’impression que nos serviettes de toilette, dans notre super logement avec patio privé, à 15 minutes de marche du port, sentaient elles aussi le souffre ! Mais je crois en fait que c’était l’air que nous respirions qui sentait le souffre, tout simplement. Si tranquille Vulcano, si peu touristique ! Ce fût même l’une des premières réflexions que Kinderette m’a faite. Effectivement, surprises aussi des prix pratiqués, identiques à la Sicile, nourriture et service tout aussi qualitatifs. Kinderette s’est achetée une jolie robe estivale pour 30 Euros (taille adulte), mais surtout, tous les sites naturels sont en accès libre : le bain de souffre, la plage de sable noir et surtout, le cratère ! Incroyable que cette île ne soit en fait pas l’une des plus touristiques de l’archipel. Notre hôte nous a dit que les gens préfèrent aller sur Lipari, en quelque sorte « la capitale » de l’archipel, la plus visitée. 11 000 habitants… Quand on l’a approchée par sa côte en route vers Stromboli, pour y débarquer et embarquer des passagers, en voyant sa côte pleine de constructions, Kinderette m’a spontanément adressé un :
- Ca donne pas du tout envie !
Tout à fait d’accord avec elle. Et Salina, Panaréa, les deux îles suivantes sur lesquelles nous avons brièvement accostées ne m’ont pas plus semblées attirantes.
Seules 2 petites îles donc sont restées invisibles de nous yeux. Enfin presque, puisque nous les avions face à nous, au loin, plein Ouest, lorsque nous profitions d’un sublime coucher de soleil sur la plage de sable noir de Vulcano. Mais pas de liaison fréquente sur la ligne que nous avons empruntée. Raison de plus pour aller les découvrir à la journée lors d’un prochain séjour sur ce petit paradis qu’est Vulcano.
Fin
Lilie
Catania airport, salle d’embarquement
Le vol est dans 2 heures. Je me retrouve à être un peu cafardeuse, un petit pincement au cœur que ce voyage touche à sa fin, et de laisser la Sicile derrière nous. Je ne le dis pas systématiquement, et je n’ai rien promis à Kinderette, même si on l’a évoqué plusieurs fois ces derniers jours, mais l’envie de revenir découvrir la Sicile est très forte, et un retour semble quasi évident. Kinderette comme moi avons été séduites, par les mêmes choses, les mêmes expériences, les mêmes ambiances. La Sicile de l’intérieur, la sierra, Vulcano qui nous a envoutées et d’où j’avais la gorge serrée en la quittant hier pour Stromboli, les villes pas du tout touristiques où nous logions, la circulation, et puis surtout, surtout, sa nourriture et ses gens ! La chaleur aussi, malgré tout, nous a fait du bien, nous qui ne connaissons jamais ce que d’être en bretelles la nuit, en terrasse, sans frissoner.
L’Etna, son sommet, le jour des 13 ans de Kinderette restera évidemment pour nous une expérience mémorable, que nous ne revivrons pas, mais qui nous liera pour toujours à la Sicile et à ce volcan magnétique que nous cherchions toujours du regard, dès le réveil, et jusqu’au coucher. D’ailleurs, ces derniers jours, sur la côte Nord à Milazzo et dans les Eoliennes, on ne l’avait plus dans notre champ de vision et - je parle pour moi, il me manquait. Je crois que pour Kinderette aussi, un peu, puisque dans le train retour aujourd’hui, elle s’est réjouit de le revoir une fois passé Taormina. Son sommet hypnotique…
- Il y a quelques jours, nous étions là-haut, Kinderette !
Hier, sur Stromboli, lorsque Kinderette se baignait une dernière fois en attendant le bateau, je m’imaginais déjà un futur (prochain) voyage : peut-être voler sur Palermo pour continuer à découvrir la Sicile des montagnes que nous avons tant aimée, et puis, au moins 4 nuits sur Vulcano pour découvrir cette île, petit joyau caché et inconnu de ma personne avant d’y passer 24 heures. Kinderette a elle aussi eu un vrai coup de cœur pour Vulcano et m’a dit qu’elle était un peu triste de le quitter.
Rien de ça sur Stromboli, ni pour elle, ni pour moi. Stromboli, de mon côté, une fois dessus, c’était plus de la crainte qu’il m’inspirait. Parce que l’île, c’est juste ce cône volcanique qui sort de l’eau, avec erruptions stromboliennes, jets de lave et de pierres. Et quand nous étions à son pied, sur l’une des plages noires, et que Kinderette se baignait insouciante, moi je regardais son sommet fumer, hypnotisée certes, mais en me disant qu’il ne faudrait tout de même pas qu’il décide de s’énerver, parce que là, clairement, il n’y a pas d’échapatoire, et ses projectiles, on pourrait clairement se les prendre sur le coin du museau ! Au point où, sur la dernière demie-heure, je zyeutais impatiente l’horizon, ne souhaitant pas m’éterniser, sentant le danger omniprésent.
Rien de tout ça sur Vulcano, pourtant lui aussi actif, mais avec une activité différente. 400 habitants à l’année (environ 200 pour Stromboli, je crois), 20km2 et une odeur de souffre prenante quand on y débarque. Le souffre, effectivement, on le sent bien. J’avais même l’impression que nos serviettes de toilette, dans notre super logement avec patio privé, à 15 minutes de marche du port, sentaient elles aussi le souffre ! Mais je crois en fait que c’était l’air que nous respirions qui sentait le souffre, tout simplement. Si tranquille Vulcano, si peu touristique ! Ce fût même l’une des premières réflexions que Kinderette m’a faite. Effectivement, surprises aussi des prix pratiqués, identiques à la Sicile, nourriture et service tout aussi qualitatifs. Kinderette s’est achetée une jolie robe estivale pour 30 Euros (taille adulte), mais surtout, tous les sites naturels sont en accès libre : le bain de souffre, la plage de sable noir et surtout, le cratère ! Incroyable que cette île ne soit en fait pas l’une des plus touristiques de l’archipel. Notre hôte nous a dit que les gens préfèrent aller sur Lipari, en quelque sorte « la capitale » de l’archipel, la plus visitée. 11 000 habitants… Quand on l’a approchée par sa côte en route vers Stromboli, pour y débarquer et embarquer des passagers, en voyant sa côte pleine de constructions, Kinderette m’a spontanément adressé un :
- Ca donne pas du tout envie !
Tout à fait d’accord avec elle. Et Salina, Panaréa, les deux îles suivantes sur lesquelles nous avons brièvement accostées ne m’ont pas plus semblées attirantes.
Seules 2 petites îles donc sont restées invisibles de nous yeux. Enfin presque, puisque nous les avions face à nous, au loin, plein Ouest, lorsque nous profitions d’un sublime coucher de soleil sur la plage de sable noir de Vulcano. Mais pas de liaison fréquente sur la ligne que nous avons empruntée. Raison de plus pour aller les découvrir à la journée lors d’un prochain séjour sur ce petit paradis qu’est Vulcano.
Fin
Lilie
Skyrgamur- Localisation : Normandie
Belle découverte pour vous deux.
Merci de nous avoir partagé tes photos et impressions
Merci de nous avoir partagé tes photos et impressions
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Skyrgamur, le lutin Islandais
Lilie- Localisation : Pieds sur Terre, tête en l'Eire
Lilie- Localisation : Pieds sur Terre, tête en l'Eire
Skyrgamur a écrit:Belle découverte pour vous deux.
Merci de nous avoir partagé tes photos et impressions
Avec plaisir ! Ca m'a permis moi aussi de me replonger dans ce voyage-vacances.
Lilie
Skyrgamur- Localisation : Normandie
Ces photos de gourmandises donnent faim.
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Skyrgamur, le lutin Islandais
fabizan- Localisation : Sainte Enimie Lozère
Merci Lilie pour ce carnet de voyage super instructif et ces jolies photos.
En voyant les photos de Stromboli j'avais la même impression que toi : je n'aurais pas été tranquille avec ce volcan si proche
En voyant les photos de Stromboli j'avais la même impression que toi : je n'aurais pas été tranquille avec ce volcan si proche
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Fabienne