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    Carnets d'une virée en Dordogne

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    Message par Lilie Ven 4 Oct - 14:17

    Carnet de vacances
    23.09.2013

    J’ai face à moi une vue sur la verte vallée de la Dordogne, au soleil couchant. Si je me penche un peu sur la droite, j’aperçois Limeuil qui s’y orangit, ce qui nous sépare déjà plongé dans l’ombre pré-nocturne. Il fait bon, encore ; je viens d’enfiler mon t-shirt coton à manches longues pour la nuit, mais je pourrais encore restée bras nus. Ca sent la ferme. Le couple d’agriculteurs à qui j’ai demandé où planter ma tente m’ont gentiment laissé le pré, plus bas, pour le faire, à côté de la maison de leur belle-sœur. Celle-ci m’a naturellement emmenée l’installer à côté de son garage, sur un joli coin de verdure qui m’offre la jolie vue que j’observe en ce moment.

    A peine une vingtaine de kilomètres depuis ce midi où j’ai quitté Lalinde. Villages touristiques et hameaux qui semblent parfois abandonnés, délaissés de leurs propriétaires anglophones en cette fin d’été. Et des fermes, des vieux. Je n’ai croisé aucun randonneurs, ni vététistes sur le GR. Le sympathique monsieur à qui j’ai parlé à Mauzac me l’avait dit :

    - Vous serez tranquille !

    Chouette !

    Le visage me brûle un peu. Pas surprenant avec ce temps ! Je cherchais l’ombre par moment dans l’après-midi, et me suis rationnée pour attendre le ravitaillement en eau à Trémolat.
    Belle journée, je sais que le corps sera douloureux demain au réveil mais ce soir je me sens bien, je suis contente, le sourire aux lèvres. Corps et esprit prennent doucement le rythme, et je les sens heureux d’être là, comme des mômes, comme des petits Parisiens qu’on lâcherait à la campagne pour leurs uniques vacances vertes de l’année !


    (...)


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    Message par Lilie Ven 4 Oct - 14:49

    Carnet de maison :

    Partie de chez moi depuis le samedi matin, pour un mariage dans le Lot et Garonne le samedi soir, la journée du lendemain passée à faire du tourisme en compagnie d’Irlandais, je n’avais pas mis longtemps à me sentir en vacances. Déconnexion facile j’ai, toujours. Pourtant, pour cette première journée sac à dos, en ce lundi, l’esprit gambergeait, au rythme de mes pas. Toujours les mêmes questions depuis la Nouvelle-Zélande : est-ce que j’aime toujours autant la marche ? Ne suis-je pas en train de me forcer ? Aime-je donc toujours autant la vadrouille sac à dos ou bien ces vacances ne sont-elles pas juste un moyen de me rassurer, de me raccrocher à une vie passée ? Et ce soir, où planter ma tente ? Je n’ai jamais fais ça en France, de l’itinérance à pied avec ma tente… Le gambergeage des premiers kilomètres. Rapidement, ces questions qui ne cherchaient pas forcément réponses, ont laissé place à l’œil naïf de l’enfant qui découvre. D’autres questions : pourquoi ces toits si pentus ? Pluie, neige, il n’y a point dans ces contrées ensoleillées. Alors ? Alors, la dame qui m’a laissé son bout de jardin pour la nuit me répondit le lendemain matin, autour du café qu’elle m’avait invitée à prendre dans sa cuisine :

    - C’est pour le vent. Comme ça, il ne risque pas d’emporter les toitures ! C’est pour ça aussi qu’on utilise des tuiles spécifiques (pas le terme utilisé, mais il a du s’envoler avec le vent), complètement plates, pour qu’il ne s’engouffre pas dedans.

    Cette dame, si naturelle, si gentille. Aucune méfiance lorsqu’elle m’a vu débarquée, son visage couvert de feuillage de la haie qu’elle était en train de tailler. Je venais simplement la prévenir que j’allais planter ma tente sur le pré devant chez elle, qu’elle ne s’en étonne pas, que les propriétaires, de sa famille, m’en avaient donné l’accord.

    - Pas de problème ! Vous pouvez même la mettre dans mon jardin si vous voulez ! Venez voir, vous serez tranquille, et en plus vous aurez une jolie vue !

    Deux chiens pots de colle nous accompagnent. Fuego, le gros pépère de golden, trois ans seulement. Et une jeune chienne de type bâtard labrador-chien de ferme.

    - Celle-là, elle n’est pas à moi ! Elle est là depuis Vendredi soir, je pense que ce sont des gens en vacances par là qui l’ont laissée, elle a une trace de collier. C’est dommage, elle est gentille comme tout…
    -
    Ce soir là, je me sentais légère et contentée. Rassurée aussi, sur le choix de ces vacances, qui de toute manière n’avaient pas réellement été pensées. L’opportunité de cette semaine de disponibilité s’étant présentée, je n’avais alors pensé qu’à une chose : prendre mon sac à dos et partir marcher. Je crois que je ne sais rien faire d’autre. Au moment où j’écris, je me demande si un jour j’arriverai à prendre des vacances dans un camping, ou une location (euh… pour l’hôtel tout inclus, ce n’est pas encore imaginable… dans 40 ans peut-être !). Même l’idée de vacances m’est nouvelle : dans ma vie irlandaise, les vacances, c’était revenir en France chez mes parents, rendre visite à ma Gaule. Sinon, c’était du voyage sac à dos ou au moins à l’étranger, sans contraintes, ni réelles limites de temps. De toute manière, une chose est sûre : les vacances pour ne rien faire et rester en place, ce n’est même pas concevable ! Depuis môme, j’ai toujours eu des épines aux fesses !


    (...)


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    Message par Solcha Ven 4 Oct - 15:23

    Oh, merci Lilie!!

    banane 
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    Message par Wapiti Ven 4 Oct - 16:35

    sourire chouette ! chouette ! sourire


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    Message par Skyrgamur Ven 4 Oct - 16:37

    Ça sent le champignon et le foie gras. bave 


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    Message par Invité Ven 4 Oct - 17:19

    Cèpes : je rêve d'un tour de France qui me conduirait de récolte en récolte... rêveur
    C'est eu arrivé ! Si si, c'est eu arrivé. Pas sur le pays entier, mais avec suffisamment de surprise et d'abondance pour que j'aie pu en mettre le souvenir goûteux en conserve.

    J'attends avec impatience la suite de tes sentiers, Lilie.
    Avec un regret pour le labrador abandonné et dont il semble qu'il n'ait pas trouvé de nouveau foyer.
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    Message par bardak Sam 5 Oct - 1:02

    Chouette, chouette, chouette! câlin câlin câlin 
    J'adore suivre tes pas...

    Hâte de lire la suite...


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    Message par Invité Sam 5 Oct - 9:32

    Vas-y Lilie, vas-y Lilie.

    Je marche à tes côtés, sans fatigue, c'est extraordinairement agréable.
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    Message par Lilie Sam 5 Oct - 15:08

    Carnet de vacances

    24.09.2013

    Douchée, massée, rassasiée. Nuit aux Eyzies, au cœur de la préhistoire, face au musée national de celle-ci. Il a fait chaud à marcher aujourd’hui, et bien que le corps ne souffrait d’aucune douleur ce matin, le tarmac des routes de campagnes sur lequel j’ai passé une bonne partie de la journée, m’a tué les dessous de pieds. En arrivant aux Eyzies vers 16 heures, je n’avais plus un centimètre carré de sec, et bien que tôt, j’ai décidé de me prendre une chambre : une bonne douche s’imposait ! Il faut dire que ce matin, lorsque je prenais un café chez la dame qui m’avait laissé un bout de son terrain pour la nuit, la radio sourdinait une météo locale à trente degrés ! Et d’avoir grasse-matiné jusqu’à 8 heures ne m’a pas rendu service pour gagner du temps sur la chaleur !

    J’étudiais mes cartes tout à l’heure, et c’est une évidence : il me manque du temps, une journée, pour rejoindre Lalinde à pied, comme prévu. Je me suis donc concoctée un itinéraire qui suit le GR36 d’ici jusqu’à Belvès, et de là, je rejoindrai Le Buisson, en passant par Siorac-en-Périgord, où je longerai la Dordogne sur quelques kilomètres avant de continuer pour atteindre la gare et prendre le train pour Lalinde. Ce qui me laisse deux jours et demi de marche à partir de demain : C’est parfait ! Parfait pour ne pas arriver trop tard à Saintes, où P.A.T. et Marie m’attendent pour la nuit, Vendredi !

    (...)


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    Message par Lilie Sam 5 Oct - 15:09

    Carnet de maison


    Qu’est ce que j’ai eu chaud lors de cette journée de marche ! Au point que dès 14 heures, en examinant ma carte, j’avais pris la décision de m’arrêter aux Eyzies pour la nuit, et donc dans un hôtel. C’était la première des trois journées à plus de 30 degrés, et avec jusqu’à 15 kilos sur le dos quand j’étais à bloc en eau, ma résistance à l’effort s’en sentait bien diminuée. Ce fût l’unique journée de marche où je m’aperçus du nombre de grottes des alentours, certaines en bord de GR, habitées elles-aussi sans doute depuis la préhistoire, successivement au fil des époques. Aux Eyzies, j’ai découvert que j’étais en fait au cœur du centre préhistorique de France, d’Europe même, peut-être. Lascaux à une trentaine de kilomètres au Nord. La France est sans conteste un fabuleux pays, si ce n’est pour y vivre (à mon sens), au moins pour son histoire et sa richesse culturelle et géographique. Un pays à touristes, une grande carte postale grandeur nature, qui porte encore en quantité les traces de son passé, de ses passés ancestraux. C’est émouvant de prendre conscience qu’on foule le sol, la terre, des premiers ancêtres de l’homme, des siens, et de se dire que des millions d’années plus tard, cette même terre est toujours habitée. Des rues moyenâgeuses surplombées par des habitats préhistoriques : la France, unique en son genre ! J’aurais aimé visiter ce musée national de la préhistoire, pas de chance pour moi, il était exceptionnellement fermé ce jour-là. De toute manière, même ouvert, je serais arrivée trop tard pour le visiter à ma manière : il me faudrait une bonne demi-journée pour en faire le tour, j’imagine !

    Dans les rues de ce blède, fort touristique, je constatais encore à quel point je ne connaissais rien du pays qui m’a vue naître : 24 heures plus tôt, je ne savais même pas que le département dénommé « Dordogne » dans lequel je me baladais, se délimitait à peu à ce qui s’appelle « Le Périgord » et où l’Occitan y était la langue régionale ancestrale ! Je ne sais pas quand est-ce que j’ai réalisé qu’en France, il y avait des dénominations administratives, mais aussi des dénominations de « pays », culturelles et régionales. Je crois que j’étais en Irlande. Non, c’était avant. Je me souviens que j’étais toujours confuse quand j’écoutais les journaux télévisés, qui pouvaient donner deux ou trois noms différents à une même région. Quand je suis partie pour ces vacances, je partais « en Dordogne ». Quand j’en suis revenue, j’arrivais du « Périgord ». La France moderne, celle de De Gaulle, celle d’une langue unique, n’est qu’un masque (même racine que mascarade…). Pour comprendre la France, il faut tenir compte de tous ces pays à l’intérieur d’un seul, conséquences d’immigrations successives depuis des millénaires. Et certains Français d’aujourd’hui qui ne voudraient pas d’étrangers chez eux… Le Périgord Vert, le Périgord Noir, le Pays sarlatais. J’ai rencontré des gens qui m’ont parlé de ces pays, que je foulais. Et je n’avais pas besoin de passeport pour passer ces frontières imperceptibles qui s’atténuent, à pied, au fil des kilomètres.

    (...)

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    Message par fabizan Sam 5 Oct - 23:54

    Si Pondy marche à côté de toi sans fatigue, rien que de lire ton périple sous le cagnard, j'ai chaud avec toi rire 
    J'adore comme tu racontes la France et plus particulièrement la Dordogne.


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    Message par Lilie Dim 6 Oct - 0:09

    Pour sûr que j'en ai bu des litres d'eau!... Mais pas autant que si je n'avais pas dû me rationner! Le seul jour où j'étais à peu près confortable pour me ravitailler, j'ai bu sept litres... et ce n'était même pas le jour le plus chaud! Et devine quoi? Ce n'est pas par le robinet du bas que je les évacuais, ces litres de liquide! clin d'oeil 


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    Message par Lilie Dim 6 Oct - 14:52

    Carnet de vacances

    26.09.13

    Quarante kilomètres sans pouvoir me ravitailler, une journée et demi de marche sans un commerce, autant dire que j’étais heureuse en arrivant ce midi à Fongassier, de voir que  mon seul espoir de ravitaillement, la boulangerie-épicerie dont on m’avait parlé la veille, était ouverte en continu ! J’avais forcé le pas ce matin, un peu, de peur d’arriver une poignée de minutes après la demi de midi, comme hier à Saint Cyprien, et de ma casser le nez sur un commerce qui ne rouvrirait, au mieux, qu’à 16 heures ! Partie des Eyzies hier matin, je savais que je relierais Saint Cyprien, grosse bourgade du coin, pour le déjeuner, alors je ne m’étais pas inquiétée des provisions, d’autant qu’il allait encore faire chaud et que je préférais m’épargner du poids à porter. Saint Cyprien centre, 12h40 : les deux boulangeries sont fermées, les terrasses des quelques restos, elles, sont déjà bien remplies ! Pas une épicerie aux alentours, tout le monde parti déjeuner ! Je me suis donc également posée en terrasse pour me rassasier. En quittant Saint Cyprien, espoir ! Un Carrouf Market !... Mais lui aussi fermé ! Je compte donc sur le blède suivant, à une heure et demi de marche, pour au moins trouver de l’eau. Entre temps, petite sieste sur les bords de la Dordogne, à l’ombre et dans l’herbe fraîche : il fait vraiment chaud, encore plus que la veille.

    J’arrive à Allas. A l’entrée du village, un homme travaille au grand silo à céréales. Je lui demande s’il y a un commerce ici, pour trouver de l’eau (j’étais quasiment à sec).

    - Ah non ! Il n’y a rien ici… Mais venez avec moi, je vais vous en donner, de l’eau !

    J’ai rempli les deux litres de mon CamelBak, ma petite bouteille, et il m’a en plus donné une bouteille d’un litre et demi ! Mon sauveur d’Allas ! C’est aussi lui qui m’a dit que je ne trouverais aucun commerce avant cette boulangerie-épicerie d’aujourd’hui, à une vingtaine de kilomètres d’Allas ! Il va falloir que je me rationne en nourriture, mais j’ai de quoi tenir jusqu’au lendemain matin. Je comptais alors vraiment sur ce commerce à Fongassier, qui lui aussi m’a sauvé ce midi !

    J’ai marché encore une heure après Allas, ça montait en plein cagnard, et d’avoir passé la journée sur du tarmac (argrngngn !), mes pieds atteignaient presque leur summum de douleur ! Je me suis arrêtée dans un hameau : sur la carte, le dernier avant d’enchaîner de la forêt en dos de chameau pendant une dizaine de kilomètres. Personne dans les premières maisons, personne dans la dernière. Je pousse un peu plus loin et m’arrête quand je vois enfin une âme qui vive, une femme sur un chantier, près d’une petite toupie à béton en activité.

    (...)


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    Message par Lilie Lun 7 Oct - 9:25

    Grand sourire, c’est elle qui vient vers moi avant même que je ne dise autre chose que bonjour.

    - Ah ! Mais oui ! Tu peux mettre ta tente ! Tout ça, c’est à nous me fait-elle en me montrant des prairies non clôturées en bord de route, et que je vois déjà comme de jolies plateformes de verdures toutes moëlleuses où passer la nuit sous tente. Regarde là-bas, c’est l’atelier de mon mari, tu peux mettre ta tente sur le terrain en dessous, c’est plat, et à côté, c’est notre maison. Il y a une salle de bain dehors, prends une douche si tu veux, et de l’eau ! Par contre, je te laisse t’installer, on a le camion toupie qui vient demain à 8 heures, et j’ai une réunion au conseil à 18 heures, il faut que je termine !

    Avant de partir à sa réunion, Marie-Sophie est venue m’apporter des tomates du jardin, et me dire d’utiliser le « bassin écologique » (piscine naturelle aménagée, et non trou d’eau) si je voulais me baigner. Avant de me doucher, je suis allée aider son mari, Steve, à ranger un peu le chantier pour le lendemain.

    Couple de cinquantenaires franco-américain (je pense) adorable. Ce matin, Marie-Sophie est venue m’apporter une tasse de café, du pain d’épice, et une grande bouteille d’eau ! La providence ! C’est là qu’elle m’a dit qu’elle a elle-même beaucoup parcouru les routes de France avec sa tente, quand elle était jeune, mais à vélo. Elle s’est excusée de ne pas avoir pu m’accorder plus de temps, et avec le même grand sourire qu’elle avait affiché la veille en me voyant arriver trempée de sueur, elle est repartie sur le chantier de leur future maison en bois.

    Ah ! Et Mika ! Ne pas oublier Mika ! Croisé hier au détour d’un chemin, il arrivait face à moi avec ses deux ânes bien chargés. Après lui avoir demandé si lui aussi marchait sur le GR36, je n’ai pas hésité pour la deuxième question :

    - C’est ton mode de vie ?
    - Et oui ! C’est ma maison ! Fait-il en se retournant vers ses deux ânesses.

    Ca fait six ans qu’il a choisi de vivre ainsi, sur les chemins de France, à pied, et avec ses ânes. Connaissance pointue sur les plantes comestibles et médicinales de ce pays, acquise au fil des années, et il en faut certainement pour vivre ainsi ! On a parlé une vingtaine de minutes, je lui ai donné ma carte IGN des GR de France, qu’il cherchait en vain après l’avoir lui-même donnée à des voyageurs. Il a aussi mes coordonnées complètes, pour être hébergé en région nantaise puisqu’il remonte ensuite vers la Bretagne et passera par Nantes. Je lui ai dit qu’il y aurait un jardinet pour ses ânes, et un canapé pour lui.

    Aujourd’hui aussi, j’ai fait quelques belles rencontres, des cueilleurs de cèpes pour la plupart (je n’ai jamais vu autant de cèpes de ma vie, des paniers entiers !). J’ai passé toute la matinée dans les bois, sur des sols naturels, chose que mes pieds ont vachement appréciée ! Et ce soir, deux kilomètres après Siorac, les premières personnes à qui j’ai demandé où je pouvais installer ma tente, m’ont invitée à le faire sur leur base de canoë, au bord de la Dordogne ! Je suis donc la gardienne du site, grand luxe car WC et douche à disposition (froide, mais j’ai eu tellement chaud encore aujourd’hui !), et même électricité dans le local, ce qui me permet d’écrire ces lignes bien que j’essaie d’économiser du papier pour ma dernière journée, demain.

    Demain justement, une douzaine de kilomètres jusqu’au Buisson, et fini le gambadage ! Le TER me ramènera jusqu’à Lalinde, où ma grande inquiétude consiste à savoir dans quel état je vais retrouver le fromage 100% brebis acheté à Issigeac et laissé dans le coffre depuis Lundi. Avec les chaleurs de ces derniers jours, je m’attend au pire !


    (...)


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    Message par Wapiti Lun 7 Oct - 10:58

    Belles rencontres ! top ! rêveur


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    Message par Invité Lun 7 Oct - 14:09

    Je dirai même plus : belles rencontres ! top !  rêveur 
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    Message par Lilie Lun 7 Oct - 22:19

    Carnet de maison

    Je tenais absolument à mettre par écrit, une fois de retour, bien plus que les quelques mots jetés rapidement sur des feuilles volantes lors de ma vadrouille, in vivo.

    J’ai souffert lors de cette troisième journée. Le troisième jour ! Ha ! Le fameux troisième jour ! Dans la journée, je me suis souvenue des mots que je lançais, au premier matin, aux groupes que j’accompagnais sur les chemins de Compostelle: le premier jour, tout ira bien. Le deuxième, vous aurez peut-être quelques douleurs. Le troisième, vous souffrirez ! C’est comme ça : c’est toujours le troisième jour, les douleurs se réveillent, le corps digère. Mais lors du quatrième, la veille ne sera plus qu’un mauvais souvenir !

    J’avais mal dans toutes les jambes, les fesses, mais surtout la plante des pieds, ce troisième jour m’ayant vu passer 90% de mon temps sur des routes de campagne ! Ce fût aussi le jour le plus chaud de la semaine, je pense ne pas beaucoup me tromper si j’annonce 35 degrés. Mais c’est le jour où j’ai fait le plus de rencontres, toutes plus sympathiques les unes que les autres. De nombreux cueilleurs de cèpes. Je m’arrêtais systématiquement, comme cet homme près de sa voiture :

    - Vous étiez à la cueillette de cèpes ?
    - Oui, regardez ! Me fait-il en sortant son panier de la voiture. Ils sont petits, mais j’ai de la chance, il y en a pas mal par ici. Ca fait quarante ans que je viens là !

    Depuis le premier jour, j’avais trouvé les gens d’ici sympathiques, très ouverts, pas du tout méfiants de me voir arriver, seule, sac et tente sur le dos. En région nantaise, pour avoir pas mal marché seule et avec un sac sur le dos cette année, j’ai trouvé des gens froids, méfiants, me considérant au premier abord comme une bizarrerie, un danger. Rien de tout ça là où je trainais mes savates, dans ce Périgord rural et chaleureux pour la marcheuse que j’étais ! J’étais étonnée, toujours, du premier contact facile que me renvoyaient tous ceux à qui j’ai parlés, y compris les commerçants des blèdes touristiques comme Trémolat, Limeuil, les Eyzies, Saint Cyprien ! En fait, tous les commerçants à qui j’ai eu affaire étaient vraiment d’un naturel chaleureux et sympathique. Je ne parle pas de mes hôtes, ceux de cette troisième nuit, Marie-Sophie et Steve, qui ne se sont même pas interrogés sur mon compte pour me laisser dormir dans leur jardin, grâcieusement. Une Dordogne très rurale, et c’est sans doute ça la clé de cette nature ouverte et accueillante, sans méfiance. Avant de trouver Marie-Sophie sur son chantier, j’ai frappé à la porte de plusieurs maisons, j’en ai fait le tour par le jardin, derrière, car les murs n’existent pas dans le Périgord, il y a de l’espace et on ne se barricade pas derrière des murs ou des portails. Alors je faisais le tour, pour voir s’il y avait des gens. Je me cassais le bec sur des maisons aux portes et fenêtres ouvertes, mais sans personne dedans… Pas là où je vis que je trouverais ça, même ma grand-mère, en 2013, quand elle part prendre un café chez mes parents à 50 mètres de chez elle, elle ferme sa porte à clé ! Un air de vacances, sur la terrasse du petit resto de Saint Cyprien où j’ai déjeuné ce Mercredi midi : le personnel y compris les deux jeunes serveurs, super sympas, et à côté de moi une grande tablée mélange de télé régionale, de conseillers municipaux, et de je ne sais qui à l’accent local. Ambiance décontractée, ça rigole, anecdotes de rugby, bon enfant. J’ai laissé mon sac à la table de deux hommes en chemise, en quarantaine, le temps que j’aille aux toilettes avant de repartir. Eux aussi, très sympa, l’un du nord, l’autre du cru.

    - Oui, en général, les gens sont gentils par ici. Me disent-ils, quand je leur donne mes impressions en réponse à leurs questions.

    La bonhommie d’une France chaleureuse, ça fait du bien. En traversant ces campagnes, je me demandais comment ces gens pouvaient se sentir concerner par les problèmes internationaux que les journaux leurs télévisent, ou le déclin de notre planète, tellement j’avais l’impression d’être dans un cocon tout vert, tout doux, loin de tout.

    (...)


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    Message par bardak Mar 8 Oct - 0:29

    "La bonhomie d'une France chaleureuse"...

    J'aime vraiment la façon dont tu enfiles les mots... ça me rappelle le gros édredon en plume dans lequel je me perdais pendant mes vacances de gosse en Limousin.

    Un vrai régal de mettre ses pieds dans les tiens...sourire 


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    Message par Invité Mar 8 Oct - 6:48

    Y'a des offres d'emploi pour moi en Dordogne, je viens de zyeuter.
    Pas pu m'en empêcher...
    marteau 
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    Message par Lilie Mar 8 Oct - 10:13

    pataugas a écrit:Y'a des offres d'emploi pour moi en Dordogne, je viens de zyeuter.
    Pas pu m'en empêcher...
    marteau 
    rire  Je pourrais même t'emmener dans des coins à cèpes...


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    Message par Wapiti Mar 8 Oct - 10:25

    pataugas a écrit:Y'a des offres d'emploi pour moi en Dordogne, je viens de zyeuter.
    Pas pu m'en empêcher...
    marteau 
    Pourquoi pas ?
    Je pourrais ainsi visiter la Dordogne à mon tour... gag !


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    "Nous méritons toutes nos rencontres, elles sont accordées à notre destin et ont une signification qu'il nous appartient de déchiffrer." F. Mauriac
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    Carnets d'une virée en Dordogne Empty Re: Carnets d'une virée en Dordogne

    Message par Lilie Mar 8 Oct - 10:25

    Mika, l’Homme Libre. A lui qui arpente ce pays depuis des années, je lui ai demandé s’il partageait mes impressions, sur les gens d’ici.

    - Oui, ils sont quand même très sympas par ici. Dans les Cévènes, j’y ai passé beaucoup de temps, ils sont souvent hypocrites, ils sourient, mais c’est tout. Les gens ferment leurs portes ! Tu te rends compte ! J’ai vu les portes se fermer quand je demandais un bidon d’eau ! Même de l’eau, là-bas, c’était dur d’en avoir ! L’image des Cévènes, ce n’est plus ce que c’était, ce sont des touristes maintenant par là-bas… Si, il y a encore quelques anciens pour transmettre mais… Je remonte en Bretagne, là-bas au moins, les gens ne parlent pas beaucoup, mais c’est actif.

    - C’est actif de quelle manière ?

    - Ils ont des collectifs, pour la protection de l’environnement par exemple, il y en a pas mal, ils font des trucs, ça bouge… Et toi, tu marches depuis longtemps ?

    J’ai souris :
    - Ha ! Non ! Moi, je suis une petite joueuse comparée à toi ! Je n’ai que cinq jours dans le coin, après, fini la marche et retour chez moi en voiture ! Toi, t’as le plus grand des luxes : le temps !
    - Ha ! ça, oui ! Je l’ai choisi, ce luxe ! Juste des fois, c’est l’autre temps qui m’embête, me fait-il, souriant, et pointant le doigt vers le ciel.

    Oui, ses ânes ne sont pas ferrés, et de toute manière, les ânes, m’a-t-il appris, n’aiment pas marcher sur des sols humides, ça leur abime la corne et ils ne sont pas à l’aise. Alors parfois, quand il fait trop mauvais temps, il s’immobilise. Il vit d’échange principalement. Homme à tout faire, sur la carte qu’il m’a donné, « une vieille plus d’actualité », c’est inscrit « jardinier d’art itinérant ». Mais il y a peu, il s’était arrêté deux semaines travailler dans une ferme d’élevage d’escargots. Il n’a pas demandé à être payé, mais il avait besoin de se pauser pour refaire un bât pour l’un de ses ânes. Nomade moderne, il est équipé d’un petit panneau solaire sur le dos d’un de ses compagnons, pour recharger le portable.

    - J’ai mon vieux Nokia, les nouveaux, ce n’est même pas la peine, il me faudrait dix panneaux pour réussir à l’utiliser !

    Mika me raconte qu’il a voyagé un temps avec une roulotte, le long du canal du Midi, qu’il l’a revendue à Auch :

    - C’était trop dangereux sur les routes, et pis les ânes, ça porte, ça ne tire pas…

    La liberté, la belle, la simple, la riche. Je n’aurais jamais les couilles de vivre ainsi. J’admire ces gens cohérents, qui vont jusqu’au bout de leurs raisonnements, de leurs idées.

    Le lendemain, j’ai passé la matinée principalement dans la forêt, plus de trois heures, et je me revois encore descendre ce sentier humide, légère comme une abeille, les douleurs de la veille disparues avec la nuit (le quatrième jour, ma Bonne Dame ! Le quatrième jour !) et me plonger, tout aussi brièvement qu’intensément, dans des pensées philanthropes et nombrilistes. J’aime l’Être Humain, capable du pire comme du meilleur, mais j’ai bien l’impression que lorsque j’enfile un sac à dos, ma deuxième peau, je n’en vois que sa bonté, souvent. Je voyage, je voyageais, pour aller à la rencontre des gens, je l’ai compris au fur et à mesure des expériences. Visiter un endroit à travers les vitres d’un car, ça ne m’intéresse pas. Là où certains reviennent d’un endroit en disant « c’est beau », je reviens du même endroit en disant « les gens sont sympas ». C’est d’ailleurs, encore une fois, ce que je retiens de cette virée périgourdine : des gens simples et accueillants. Il est vrai que les portions de GR empruntées n’étaient pas les plus jolies, je m’en doutais avant d’y aller, mais ce qui m’intéressait, c’était de découvrir, un peu, un coin de France qui m’était inconnu, pour ses gens, leurs cultures et modes de vie. Ces sentiers m’ont menée à travers la campagne et les villages d’un pays à peine touché du doigt, mais dont je colporterai sans doute le bon accueil qu’on m’y a fait pendant encore longtemps. C’est marrant, en tapant ces mots, je constate que j’ai aussi piétonné une bonne partie de la Bourgogne, ainsi que le pays tourangeaux des châteaux de la Loire. Mais que je n’en ai pas du tout les mêmes impressions que ce que le Périgord me laisse. La raison ? Ces contrées, j’y étais pour le travail. A l’époque, je parlais à mon dictaphone, en repérage de circuits, et je n’avais pas le loisir, ni le temps, de me laisser aller aux rencontres, et le soir, je m’enfermais dans ma chambre d’hôtel. De la Bourgogne et de la Vallée de la Loire, j’en garde de jolies photos, de la carte postale, mais finalement, je n’en parle pas souvent, presque jamais. Les gens, toujours les gens.

    J’aime la vadrouille, les rencontres qu’elle provoque, l’inattendu, les surprises, et me dis que ma vraie nature, le vrai moi, c’est celui-ci, un moi curieux qui porte sur le monde qui l’entoure un regard naïf et qui ne cherche qu’une chose : aller à la rencontre de l’autre et échanger, apprendre, comprendre. Je me disais, sur ce même sentier humide de forêt, que je ne suis qu’un caméléon social, qui s’adapte n’importe où, à n’importe quel milieu. Mais que ma vraie nature, c’est bel et bien celle-ci, et que si lors de mon premier jour sur les chemins de Dordogne, j’en doutais, je me faisais mal, c’est certainement parce que j’ai perdu l’habitude, et que me suis fondue dans un moule différent, qui convient à mon présent depuis un temps, et pour un temps encore, sans doute.

    Je repensais à cette conversation téléphonique avec Pen, quelques jours avant mon départ. De quinze ans mon aînée, sur les routes du monde depuis déjà quinze ans, nous nous étions rencontrées en vadrouille, à Jakarta, il y a six ans. Elle s’est depuis sédentarisée en Patagonie australe. Par amour. On se marrait, on s’autodérisionnait, anciennes voyageuses frustrées dans leur sédentarité que la simple idée d’enfiler un sac à dos pour quelques jours suffit à faire fantasmer.

    En fait, ce que j’avais constaté dès mon premier grand voyage lorsque j’étais arrivée en Australie après cinq moi en Amérique du Sud où je me sentais si bien, c’est qu’une fois que je me sédentarise, je perd ce regard, cette envie, cette naïveté, et que je deviens tout ce qui m’insupporte lorsque je suis en mouvance. Les sourires s’effacent, et les rides des soucis routiniers apparaissent. La routine. Sans doute là mon grand ennemi. Celui-là qui disparaît lorsque j’enfile ma deuxième peau. Une deuxième peau qui attire les rencontres, rencontres éphémères, de quelques minutes, de quelques jours tout au plus, mais le plus important pour moi, réside dans ces rencontres, pour l’échange, et peu importe que cet échange dure une minute ou une vie. Le sac à dos, c’est l’alibi pour rencontrer des gens que je ne rencontrerais jamais sans. Un état d’esprit que je perds quand il est au placard.

    Voilà pourquoi, sur ces sentiers forestiers du quatrième jour, je me sentais si bien : je profitais pleinement de ces moments de vérité, en me disant que j’avais encore vingt quatre heures pour en profiter ! Ca sert à ça, sans doute, les vacances !


    (...)


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    Message par Lilie Mer 9 Oct - 21:58

    Carnet de vacances

    27.09.2013

    Lalinde, une pint d’Amstel devant moi : c’est la fin ! Je me marre, parce qu’il y a quinze minutes encore, j’étais puante, transpirante dans mes fringues dégueulasses de rando. Un petit tour dans les toilettes publiques, après être passée à la voiture (fraîche et sans odeur !), et telle Wonder Woman, j’en suis sortie transformée ! J’ai troqué mes godasses gadoueuses contre dix centimètres de talons que j’avais pour le mariage, mon pantalon tout sale contre une paire de jeans, mon t-shirt Quechua contre une marinière, et mon bandana contre une pince. Touche finale : masquer les mauvaises odeurs par mon parfum fétiche… Et Voilà ! L’habit ne fait pas la nonne !
    Mes cabécous chauds sont arrivés. Réconfort après l’effort ! Tout à l’heure, je prends la route direction Saintes, et demain, retour au bercail ! Fini, le Périgord !

    (...)

    Lilie
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    lahaut


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    Message par lahaut Mer 9 Oct - 23:01

    Pfff que c'est long tout cela !!dégout  incapable de lire ces gros blocs avec toutes ces lignes mon dieu ! .... peux tu faire un 'tit résumé pour La MS , STP LIlie ?
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    Message par Lilie Mer 9 Oct - 23:06

    Il est prévu mais, tu le sais, le résumé pour la MS arrive à la fin de toute bafouille. langue 

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