La femme de ma vie !

La femme de ma vie, ou l'égalité des sexes.


A chaque fois que j'ouvre mon ordinateur, hop ! une info sur Valérie T... ! Bon, même à 10 000 kilomètres de la France, il est temps pour moi d'afficher bien haut ma solidarité avec elle ! Pauvre Valérie ! Qu'est-ce qu'elle a subi comme avanies ! Ah ! C'était écrit ! François H... ne tardera pas à la quitter, ai-je pensé quand... non, non, je ne veux pas évoquer son "tweet" ravageur, pendant la campagne électorale, qui a fait les dégâts que l'on connait, et puis, après tout, elle était sous l'influence de son sexe comme dirait un turfiste à propos d'une jument qui n'a pas fait sa course, je veux juste parler de cette fameuse phrase prononcée par François H... :

Valérie est la femme de ma vie !

Bon sang ! Valérie ! C'est à ce moment là qu'il aurait fallu se méfier ! Comment peut-on dire et gober une pareille bêtise grandiloquente? La vie est si courte, si aléatoire ! J'ai même rencontré un voyageur qui parlait de sa femme comme la femme de sa vie, mais, élaborant devant moi un concept qui ne me serait jamais venu à l'idée, il avait ajouté qu'il s'était entiché d'une jeune femme exotique, qu'il en était mordu, et qu'elle, elle était la femme de ses rêves ! J'imaginais déjà ce monologue de rupture :

- Écoute, chérie, il n'y a pas de soucis, tu es la femme de ma vie, je ne t’oublierai jamais, c'est à la vie à la mort avec toi, mais il faut que je te quitte pour la femme de mes rêves !

Ah ! Valérie ! Voyez, retenez-le, et vous aussi mesdames :

Méfiez vous d'un homme qui vous dit que vous êtes la femme de sa vie !

Est-ce à dire que les hommes ne devraient pas se méfier aussi? Mais oui ! C'est en cela que je suis solidaire de vous, Valérie, sachez qu'il m'est arrivé la même chose. En effet, il y a bien longtemps, dans une autre vie, où j'étais encore capable de faire le tour du monde à cloche pieds, une femme m'a dit : tu es l'homme de vie ! Eh bien, Valérie, j'ai été tout de suite perturbé tant j'avais trouvé ces propos outranciers. J'ai eu beau lui dire que c'était son mari l'homme de sa vie, le père de ses enfants, mais non, comme une gamine dans une cour de récréation, elle a réitéré cette affirmation qui, après tout, n'engage que ceux qui y croient. Il n'a pas fallu longtemps pour qu'elle me donne raison, me confortant ainsi dans mes valeurs bourgeoises : la femme se doit de rester fidèle à son mari !

En conclusion, messieurs, méfiez vous aussi quand une femme vous dit que vous êtes l'homme de sa vie !

C'est ça l'égalité des sexes !

Maadadayo !

Eh ben ça ne risque pas de m'arriver   !

geob a écrit:A chaque fois que j'ouvre mon ordinateur, hop ! une info sur Valérie T... ! Bon, même à 10 000 kilomètres de la France...

Si c'est de cela que l'on cause quand on cause de la France par-delà le monde, loin de ses petites frontières... On est tombés bien bas !

On est tombés bien bas !

Non, non, c'est seulement que la France ne fait plus rêver ! On le constate de partout, tiens, comme au Laos où notre langue tend à disparaître devant l'anglais ! Alors, on s'intéresse à la France par le petit bout de la lorgnette !

Ah je le savais ! J'avais déjà écrit quelques mots sur Valérie Trierweiller ! Bon sang ! Comme je les regrette depuis que j'ai pris connaissance de son bouquin effrayant. Pourquoi effrayant? Si nous avons encore un brin de conscience, un chouïa de réflexion, nous savons dorénavant que nous vivons dans la dictature de la transparence, que l'on surveille nos écrits, que l'on écoute nos conversations, etc, etc, bref, que nous sommes tracés comme des veaux de notre naissance jusqu'à notre mort, et madame Trierweiller n'a pas trouvé mieux que d'ajouter, à tout ce qui existe déjà, rien moins que l'espionnage familial : la prise de notes de propos que l'on profère dans l'intimité ou entre amis, dans ces moments où on se défoule, où on déconne sans penser à mal, oh bien sûr c'est pas très souvent fin, enfin quoi, juste pour rigoler, et aussi la relation des problèmes de chambre à coucher qui nous ne regardent pas. Là où "Big Brother" s'arrête, Valérie Trierweiller ouvre en grand les portes : approchez ! approchez messieurs dames ! régalez vous sans états d'âme ! Venez sentir ma culotte et les chaussettes du président de la république !

L'horreur !

Maintenant, il faut faire gaffe à ce que l'on dit, même dans nos familles ! Ah que c'est beau la transparence, le politiquement correct ! Tout de même, en publiant son livre, Trierweiller s'est comportée comme une petite fille à qui on aurait volé sa poupée dans la cour de récréation. Elle n'a pas su penser au dessus de son nombril, prendre en compte les réalités du moment, à savoir que Hollande est affaibli politiquement, en butte à des situations d'une rare complexité, sur le plan intérieur et extérieur, qu'à peine 13% des Français lui sont favorables, eh bien non, elle a préféré caresser dans le sens du poil les 87% des Français - faut pas donc s'étonner du succès de sa bouse littéraire -, en somme, de donner le coup de pied de l'âne au président.

La classe !

A ma connaissance, aucun média n'a osé aborder l'analogie avec ce qui est arrivé à Anne Sinclair. Ce qu'a vécu, subi, Anne Sinclair, c'est une autre paire de manches ! Anne Sinclair a montré une dignité, un sens de l'honneur, enfin tout ce qui fait défaut à Valérie Trierweiller. J'arrête là les comparaisons, on ne peut mettre sur le même plan une lionne et une ânesse ! Je ne veux pas dire par là que Trierweiller est bête, elle a su tirer de ses déconvenues d'une banalité confondante une somme d'argent rondelette. Gagner de l'argent en écrivant que Hollande n'aime pas les pauvres, c'est d'un cynisme extraordinaire !

Oui, le plus cynique des deux n'est pas celui que l'on croit !

C'est bizarre, moi qui n'en avait aucune, je commence à avoir un petit peu de sympathie pour le président.




Maadadayo !