Jordanie : au pays des Nabatéens, des Grecs, des Croisés... et de Dame Nature !

...temples d'Artemis et de Zeus...

Nous quittons Kerak pour emprunter la "route des Rois" qui traverse le pays du nord au sud.

Si vous ne le saviez pas, je vous l'apprends : la Jordanie est un pays désertique ! dont seul le tiers ouest est occupé par ses habitants, partie occidentale torturée.

Les kilomètres se déroulent en montées et descentes sinueuses, en routes de crêtes, le tout dans un environnement minéral et coloré...

La réserve naturelle de Dana aux paysages très diversifiés, aux panoramas somptueux et réputée pour sa faune et sa flore très riche (on se demande d'ailleurs comment quand on découvre ses paysages de roches !). Pas de trekk ici, juste une brève pause de quelques heures.

Pas d'hôtel pour nous ici, nous prenons nos pieds pour nous enfoncer déjà dans les premiers dédales rocheux de la zone de Petra, pour aller planter nos tentes au calme, au milieu des roches. Au coucher du soleil, la magie commence...

3 jours à Petra


Préparez vos mirettes, je vais "envoyer du gros" comme on dit par chez moé !

Mais tout cela, finalement, nous ne l'avons découvert qu'au cours de notre 3ème et dernière matinée à Petra.

Petra ne se résume pas à ces images-là.

Petra ne se résume pas à cette foule (que j'ai bien caché sur ces images) internationale et monstrueuse dans laquelle il nous a fallu nous frayer un chemin durant quelques heures... jusqu'à l'overdose.

Petra c'est autre chose, de plus grandiose, de plus phénoménal...

Petra c'est autre chose, de plus grandiose, de plus phénoménal...

Petra, ce n'est pas qu'un canyon et un tombeau.

Petra c'est un site qui s'étend sur près de 15 kilomètres carrés, surface de canyons et montagnes certes mais aussi et surtout en son centre une vaste, très vaste, cuvette dans laquelle les Nabatéens ont à une époque très lointaine construit une ville antique immense.

Des habitations, de la vie, il ne reste rien, ou presque. Quelques colonnes, arc et temples romains tout au plus.

Des morts, des tombeaux, des nécropoles, il en reste des milliers creusés dans les roches tout autour. De majestueux tombes royales, des dizaines de tombeaux de nobles, une multitude de cavités simplement naturellement décorées.

Arc de triomphe et ruines romaines au centre dans la "plaine"


Le théâtre, creusé dans la roche

le Monastère, sur les hauteurs, le premier tombeau que nous avons découvert, sur les hauteurs

Les tombeaux royaux, gigantesques, alignés contre la même paroi.


Moins somptueux mais très nombreux, partout dans toutes les parois alentours...

Petra, un site gigantesque...
Le site depuis les hauteurs : une vue globale mais encore parcellaire et incomplète...

L'oeuvre des Nabatéens est impressionante. Qui pourrait rester indifférent ?

Mais sur ce site de Petra s'ajoute l'oeuvre de Dame Nature.
Petra ne serait pas un tel joyau si la nature ne l'avait pas paré de roches somptueusement et naturellement belles.

Et notre grand bonheur, notre grande chance durant ce voyage était de ne pas loger dans un hôtel aux portes du Siq, de ne pas avoir à passer par l'entrée principale surfréquentée, tous les matins et soirs. Nous campions sur les plateaux, au nord du site.

Et c'est par des chemins détournés, des sentiers à flans de falaises ou aux creux de petits canyons sauvages que nous débouchions sur le site et en repartions. L'occasion de découvrir d'autres merveilles, plus naturelles.

Il y avait surtout ce "canyon rose" que nous remontions chaque soir, fatigués mais ravis, envoûtés chaque soir par la magie de cette ambiance rien que pour nous, cette quiétude de roses...

Haaa, Dame Nature, comme tu nous a émerveillés du côté de Petra...

Et pour en finir avec ces trois journées à Petra, quelques images juste pour prouver que les Wap en étaient...

... et pour montrer que ce ne fut pas de tout repos ces tours et détours dans les wâdis et sur les sommets environnants !
Nous en avons grimpé et désescaladé des escaliers, des blocs rocheux, des sentiers ardus !
...juste pour aller voir d'en haut, autrement... pour aller voir d'autres merveilles un peu plus cachées aux yeux de la plupart... beaucoup pour éviter cette masse touristique aussi...

Oui, grande chance de camper en hauteur et de randonner pour arriver sur le site par des chemins détournés, d'être à contre courant de la horde touristique, d'arriver au plus tôt et repartir au plus tard, de marcher seuls ou presque dans le silence imposant de ce désert de roches magnifiques...



Des boutiques ? Pas tant que cela.

Mais quelques points d'attraction qui cristallisent la populasse : le Siq, le Trésor, le théâtre, les grands tombeaux royaux, le cardo et le temple antique (juste avant le restau moderne), tout ceci pouvant se pratiquer en sandalettes, en calèche, à dos de cheval ou d'âne, et même sur camélidé... Des milliers de touristes chaque jour et pourtant nous étions nous aussi hors saison.



Et pourtant Petra ne me laisse pas le souvenir impérissable que le désir qu'il me procurait pouvait laisser imaginer. En fait, j'ai du mal à exprimer cette impression finale. Pas de la déception, non. De la perplexitude.

Petra... je ne m'attendais pas à cela, comme cela.

Des images croisées depuis des années, je m'étais imaginée Petra comme un site entièrement agencé comme le Siq débouchant sur le Trésor. C'est-à-dire un dédale de roches, de canyons sablonneux débouchant qui à gauche, qui à droite, sur des parois magnifiquement creusées en tombeaux gigantesques aux jeux de lumière magiques.

La surprise fut donc totale de découvrir que Petra s'étend en fait dans une vaste cuvette. Cela ne correspondait pas aux images que je m'en étais faites, à l'idée que j'en avais, à ce que j'en attendais.

Petra, c'est donc autre chose.



Mais heureusement, avec nos tours et détours dans les wâdis environnant la cuvette, sur les sommets, dans nos petits canyons menant au campement, j'ai pu satisfaire mes envies de marche tranquille au coeur des roches et de découverte fortuite de petits trésors réservés aux touristes sportifs et aux bédouins locaux.



Alors, de Petra, je garde cette perplexitude, et de folles images d'exploits nabatéens et surtout de délires de Dame Nature.

"L'art est une démonstration dont la nature est la preuve." G.Sand



randonnée...

...et bivouacs...

ici aussi, Dame Nature a continué ses délires...


... dans tous les sens
La Grande Arche


Du sable, des roches, du rose, des roses...
du rouge au blanc, en passant par tous les roses et même du mauve...






Wadi Rum, magie des paysages, magie des couleurs.