Rassemblement !

Roulements de tambour.

Le garde-champêtre se râcle la gorge, redresse le torse et d'une voix tonitruante lance un magistral :

"Aviiissss à la population"

Les portes s'entrouvent, les rideaux se tirent derrière les fenêtres, les bouilles villageoises ont des regards étonnés et des bouches en cul de poule
"qu'est-ce qui s'passe ?"

Eh bien voilà !

C'est le recensement... Qui vient du mot latin recensere et qui siginife passer en revue.
Oui oui oui mesdames, mesdemoiselles et messieurs, c'est le grand jour !

Attention ! Au village, on ne se péoccupe pas de qui fait quoi, qui est grand, petit, mince, gros, vieux, jeune, moche (euh ça y en pas d'ailleurs ici) ou beau (y en a peut-être pas non plus d'ailleurs...). Non, au village on veut juste savoir QUI EST OU ! Dessiner des p'tits points sur la carte du monde en fait !

Sont concernés :
Les villageois sédentaires, ceux qui bougent dans les environs à pied ou en vélo par exemple
Les villageois en voyage, ceux qui sont à perpète et qui ne donnent pas de nouvelles
Les villageois de passage, ceux qui passent dire un p'tit bonjour et qui repartent aussi vite qu'ils sont venus
Les villageois de hasard, ceux qui sont venus se rafraichir à la fontaine et poursuivi leur route
Les villageois travailleurs, ceux qui se consacrent vaillament à leur tâche et n'en décollent que rarement
Les voyageurs qui écrivent et qui n'ont pas le temps de lire
Les voyageurs qui lisent et qui n'ont pas le temps d'écrire
Et puis d'autres encore peut-être...

Roulements de tambour.

Allons-y... C'est à qui le tour ?

Dolma

Et l'infirmière qui a déserté son Pondyspensaire , reviendra-t-elle soigner nos bobos à l'âme ?

Où est le formulaire à remplir ?

"Où est le formulaire à remplir ?"

...A toi, Lahaut : rédige-nous un formulaire, tu fais ça si bien !

Un formulaire ? Ah non Lahaut.... Y a rien de plus rébarbatif qu'un formulaire

Moi je serais pour 1 ou 2 (ou plus) lignes pour dire où l'on est et ce qu'on y fait. C'est pas plus simple comme ça ? Faut que ça reste fun

Dolma

adieu à tô
et bin moi je suis chez moi, sur le canapé, sur l'ordi et je suis entrain de remettre au propre mon dernier carnet de voyage au lieu de chercher du boulot.

voili voilou

hé Wapata elle est un peu ...beaucoup poilue ta nouvelle compagne !!
En plus elle doit travailler beaucoup car elle .....bosse , elle bosse...

bon pour le recensement j'habite en haut de la rue pavée à coté du bistrôt avec la porte verte où je passe mes journées à boire de la bière , à regarder les matchs de foot et regarder les belles et jeunes filles passer devant la vitrine du café (bon c'est vrai que dans le village il n'y en a pas beaucoup ......et c'est peut être pour cela que je bois de la bière ! ????)

Je suis...comme dans Le desert des tartares...j'attends en scrutant le ciel d'ou l'avion viendra...
...En attendant ce jour, je m'ennuis quelquefois
(...dans une chanson de Jacques Brel...)

Et moi j'arrête pas de chanter "t'en fait pas mon p'tit loup"...

J'ai le corps à Paris et la tête ailleurs (enfin les pensées -je précise pour les esprits tarabiscotés ) et je décompte les jours en attendant de réunir les 2, comme par un heureux hasard, dans cet ailleurs qui m'attend...

Dolma

Tel un wapiti
je bondis d'obstacles en obstacles,
je me cache aux yeux de tous tout en étant là,
je file toujours à toute vitesse,
je ne prends pas le temps de m'arrêter ;
seules mes traces au sol vous font dire "Tiens, Wapiti est passée par là"...

Je navigue entre trois mondes : le "j'aimerais bien", le "j'ai besoin de" et le "je dois"...
Devinez dans lequel je me sens sequestrée depuis des jours, des semaines, des mois (des années ?)...

L'adresse officielle n'a pas changé, toujours sur les bords du Léman, parfois enneigés et délicieux, parfois dégoulinants et désagréables à souhait, parfois ensoleillés et glacés...
Les routes du voyage ne m'ont pas vue depuis longtemps et ne me verront pas de sitôt...
Mes sillons, je les trace à l'encre rouge sur papier ligné et graffité de bleu ou noir.
Mes sillons, je les trace en caractères noirs sur écran blanc, du bout du clavier.

Je ne vous ai pas perdus de vue,
je me perds,
il me semble parfois perdre ma vie dans ce quotidien affolant...
Ma vie tourbillonne, mes journées s'affolent, mon temps s'envole.

Quant à moi, juste besoin de me "pauser" un peu....
Toujours au pied des Pyrénées bien enneigées mais souvent, trop souvent ?, en vadrouille...
Du coup, en ce moment retrouvailles avec quelques amis délaissés, avec quelques "vieilles" tantes abandonnées, avec ma maison et mon jardin,
N'ayant pas oublié qu'un carnet m'attend, envie de vous raconter aussi quelques aventures mais pas de courage !
Vivement le printemps !

Ben moi,suis un peu comme Assurancetourix. Toujours dans un coin perché (tout tout en haut de quelque chose) ,parfois j'ai la tête à l'envers mais pas pendu par les jambes,pas toujours compris avec ma musique ,mais toujours là pour tendre une oreille et des yeux afin d'observer ce qui se passe dans ce village d'irréductible peuple étrange voyageur .
Mais c'est bien connu, les artistes sont souvent dans un autre monde ....... que le monde ne connait pas ou ne peut comprendre.

Quelle bonne idée tu as eue Dolma de sonner le rassemblement !!!

Finalement nous n'étions pas trop loin, et quel plaisir d'avoir des nouvelles !

Il y en a encore de très nombreux qui se cachent
Ou qui ne pensent pas à passer par là
Ou qui n'ont pas le temps
Ou qui sont trop occupés ailleurs
Ou qui sont dans le désert
Ou dans la jungle
Ou je ne sais où
Ou qui nous oublient
Ou qui nous oublient ?
Alors ça c'est pas gentil...

Si quelqu'un a une idée de qui est où et inaccessible, dites-le nous

Dolma

Salut Dolma,

Tres bonne idee!

Desolee, je me fais rare ces temps-ci, retour de voyage mouvemente, j'atteris encore.

Actuellement suis revenue en Relande, mais j'ai quitte ma Dublin bien aimee (c'etait pas prevu).
Sur la carte, tu peux mettre un point la ou, si depuis Limerick tu suis la cote vers l'Ouest, tu rencontres l'ocean. C'est la que ze suis.
Desolee, je me fais rare ces temps-ci, retour de voyage mouvemente, j'atteris encore.


Lilie

Lilie

mamina a écrit:Quant à moi, juste besoin de me "pauser" un peu....
Toujours au pied des Pyrénées bien enneigées mais souvent, trop souvent ?, en vadrouille...
Du coup, en ce moment retrouvailles avec quelques amis délaissés, avec quelques "vieilles" tantes abandonnées, avec ma maison et mon jardin,
N'ayant pas oublié qu'un carnet m'attend, envie de vous raconter aussi quelques aventures mais pas de courage !
Vivement le printemps !

Salut Maminette,

Tu resume a peu pres ma situation, en virant tout de meme lignes 2 a 4. Je pense bien que t'auras partage ton voyage (ou ca donc?) avant meme que je ne commence mon blog pour partager le miens egalement...

Lilie

Rassemblement ?

Tiens Dolma a écrit un truc, à tous les coups ça va être avec des éclats, éclats de givre, de lumière, enfin quèque chose de ce style.



Ah, ben non

C’est pour savoir ce qu’on devient ?

Moi j’dis, dans un village faut se taire, y’en a qui disent moins tu parles moins ça clabaude, zont raison.



La vie dans un p’tit village, c’est du bavardage pasque les gens y veulent toujours savoir vos secrets, comme ça, y vivent par procuration ça leur fait des choses à raconter avant la télé du soir . Alors faut parler de petites choses.



De la camionnette de l’épicier qui passe dans la même ornière et fait gicler la boue sur la maison, qu’il faudra dire au René de venir taper un tas de goudron.

Des petits enfants qui veulent venir voir les poules et les lapins du Clément.

On raconte aussi qu’on s’amuse à expliquer à la petite fille que quand on a ramassé les œufs et qu’on fait des crêpes, on les casse un par un, à part , avant de les mettre dans la jatte, parce qu’on sait jamais si l’œuf qu’on trouve est un vieil œuf ou un tout neuf. La poule prévient pas et n’écrit pas la date de péremption sur sa coquille. Un vieil œuf, ça pue et toute la jatte est bonne à jeter, alors pas de crêpes.

On raconte aussi qu’on voulait faire comme autrefois, bassiner le lit dont les draps sont trop froids, qu’on a trop chauffé la brique et qu’on a fait un trou dans le matelas, qu’on l’a pas vu et que la brique à continuer son travail de chaleur et qu’on a eu un incendie de lit.



Voilà, on parle des petites choses comme ça sans conséquence, légères et futiles.



Et puis au village l’hiver ça caille tellement qu’on reste chez soi. On passe pas le temps à sortir dans les rues à se bizouiller le bout des joues, on n’est pas en ville ici.

On sait qu’un tel est passé, qu’une telle à déménager, on voit les visages crispés de froid, quelquefois des sourires. Les mains au fond des poches et le doigt qui agrandit le trou dans la doublure qu’il faudra secouer tout le manteau pour retrouver la clé planquée en bas du dos. Au village y’a pas de trousseau de clés qui tintent, y’en a qu’une pour la boîte aux lettres.



Sont tous là, c’est bon je peux remettre mes pieds dans l’âtre. Chuis en chaussettes, j’ai fait fondre, hier, la semelle de mes super-pantoufles-cadeau-de-Noël.

Chuis donc toujours là et toujours mère Macmiche, faut pas faire attention c’est tout.

Bon, ben c'est microscopique et j'arrive pas à mettre plus gros
Voilà ce que c'est de ne pas écrire en direct!!

pondy a écrit:Bon, ben c'est microscopique et j'arrive pas à mettre plus gros
Voilà ce que c'est de ne pas écrire en direct!!

J'ai cru que tu le faisais ex-e-près d'écrire tout petit petit petit...
J'ai pris ma baguette magique et hop ! te v'là lisible, chère Pondy !

Et quel bonheur de retrouver un bout de ta plume par ici...
Hmmm, c'est bon comme un chocolat chaud partagée avec une amie au coin d'un bon feu dans la cheminée....