17.09.2010
Grenoble.
Arrivée bien plus vite que prévu à Grenoble, il reste à Raf encore deux bonnes heures à tirer au taf.
Finalement les filles m'ont laissée à une station soixante kilomètres avant Lyon, vers 13h30. Après un tour aux toilettes, je m'installe à une table à l'intérieur de la boutique, près des machines à café. Je sors le marqueur noir, mes deux sacs à mes pieds. Les gens passent à côté de moi, amusés de voir ma destination apparaitre lettre par lettre sur la feuille blanche. Je suis en train de tracer le dernier "E" de ma ville de destination lorsqu'un soixantenaire en cravatte s'arrête :
- Vous allez à Grenoble ? Je vous emmene si vous voulez.
- Grenoble centre ?
- Oui.
- Super ! Merci. Je vous offre un café ?
Dix minutes et un café plus tard, je suis installée dans sa voiture de fonction, mes sacs bien calés sur la banquette arriere.
- On va se dire "tu", hein... Comment tu t'appelles?
- Lilie(*), et toi ?
- André.
André, soixante-trois ans, se présente comme "retraité consultant senior". Un homme "heureux", de ses propres mots, dix-huit ans d'âge mental, trois enfants, et salarié d'un fils qui a repris sa succession. La langue dénouée, il parle franchement et sans taboo. Me parle de son assistante qui l'a suivi tout au long de sa carrière, dans tous ses boulots.
- Je sais ce que tu penses me fait-il, mais elle n'a jamais été ma maitresse. Sinon elle ne m'aurait pas suivi partout.
J'aimais son franc-parler et son ouverture d'esprit ; il prend régulièrement des auto-stoppeurs, étant souvent sur les routes. Une heure et demie en sa compagnie, passée aussi vite qu'une pause Kit-kat, et qui s'acheva Place de la Bastille, Grenoble, quelques minutes après 15 heures.
Raf finissant à 17 heures, j'ai deux heures pour moi en ville, juste parfait pour me poser en terrasse et faire les provisions pour le weekend rando de demain.
Ah ! Que je l'aime cette petite vadrouille en France !
Lilie
(*) Sur le cahier, nos prénoms. Sur la toile, nos pseudos.
Résumé pour la Majorité Singulière: Lyon-Grenoble en stop.
Grenoble.
Arrivée bien plus vite que prévu à Grenoble, il reste à Raf encore deux bonnes heures à tirer au taf.
Finalement les filles m'ont laissée à une station soixante kilomètres avant Lyon, vers 13h30. Après un tour aux toilettes, je m'installe à une table à l'intérieur de la boutique, près des machines à café. Je sors le marqueur noir, mes deux sacs à mes pieds. Les gens passent à côté de moi, amusés de voir ma destination apparaitre lettre par lettre sur la feuille blanche. Je suis en train de tracer le dernier "E" de ma ville de destination lorsqu'un soixantenaire en cravatte s'arrête :
- Vous allez à Grenoble ? Je vous emmene si vous voulez.
- Grenoble centre ?
- Oui.
- Super ! Merci. Je vous offre un café ?
Dix minutes et un café plus tard, je suis installée dans sa voiture de fonction, mes sacs bien calés sur la banquette arriere.
- On va se dire "tu", hein... Comment tu t'appelles?
- Lilie(*), et toi ?
- André.
André, soixante-trois ans, se présente comme "retraité consultant senior". Un homme "heureux", de ses propres mots, dix-huit ans d'âge mental, trois enfants, et salarié d'un fils qui a repris sa succession. La langue dénouée, il parle franchement et sans taboo. Me parle de son assistante qui l'a suivi tout au long de sa carrière, dans tous ses boulots.
- Je sais ce que tu penses me fait-il, mais elle n'a jamais été ma maitresse. Sinon elle ne m'aurait pas suivi partout.
J'aimais son franc-parler et son ouverture d'esprit ; il prend régulièrement des auto-stoppeurs, étant souvent sur les routes. Une heure et demie en sa compagnie, passée aussi vite qu'une pause Kit-kat, et qui s'acheva Place de la Bastille, Grenoble, quelques minutes après 15 heures.
Raf finissant à 17 heures, j'ai deux heures pour moi en ville, juste parfait pour me poser en terrasse et faire les provisions pour le weekend rando de demain.
Ah ! Que je l'aime cette petite vadrouille en France !
Lilie
(*) Sur le cahier, nos prénoms. Sur la toile, nos pseudos.
Résumé pour la Majorité Singulière: Lyon-Grenoble en stop.
Dernière édition par Wapiti le Lun 1 Nov - 11:59, édité 3 fois (Raison : A l'heure qu'il est un Dimanche soir, j'ai les yeux à la francaise : en grève.)