Un jour j’avais écris un p’tit truc sur les bonbons des enfants du monde, je m’étais amusée à lire tout ce que vous m’aviez appris et j’avais dit que je ferais un autre petit sujet léger sur les jeux des enfants.
Ben, ce p’tit truc, c’est ici que je l’écris, l’autre forum, y m’amuse plus du tout.
Si je plonge dans l’univers des enfants, forcément je fourrage en premier dans les jeux de ma propre enfance et je souris en écrivant. Certains ont disparu et d’autres continuent à faire courir et sauter les petits aux quatre coins de la terre.
« : je porte je porte la clé de st Georges quand je l’aurais assez portée je la laisserai tomber au pied d’un rocher à ma préférée ne regardez pas le renard qui passe mais regardez le quand il est passé ». Vous en rappelez vous ? Ah, ce jeu me faisait frémir car on savait alors si sa meilleure amie était vraiment sa meilleure amie lorsqu’elle laissait tomber le mouchoir dans votre dos. Peut-être qu’on ne joue plus maintenant que les mouchoirs sont en papier…
On m’a dit qu’au Canada les fillettes jouaient toujours à l’élastique. Il fallait s’exercer à la maison pour réussir à passer plus haut que la taille. Si les frères ne voulaient pas remplacer les copines de l’école, ce n’était pas un réel problème, on prenait deux chaises et hop, on tendait l’élastique et inlassablement on sautait.
Et puis, la marelle avec l’enfer et le ciel et ce caillou qu’on poussait adroitement d’une case à l’autre, fallait pas que le caillou s’arrête sur le trait de craie pile à la limite du ciel, la honte !
Des jeux de filles tout ça, comme jongler avec des petites balles dures, rouges ou bleues, qui frappaient le mur aussi régulièrement qu’un métronome.
Et le hoola-hup ? Merveilleux souvenir des premiers déhanchements si souples qu’on pouvait faire tourner ce cercle de plastique autour du mollet, de la taille, des bras et même du cou. Femme, femme, petit bout de femme déjà lorsque ce cercle enchanteur tournoyait autour de nos tailles si menues. Tellement plus charmant que saute-mouton, jeu dont j’étais férue ; rentrez bien la tête et durcissez l’échine, le sauteur arrive.
Dans les pays où je me suis promenée, j’ai vu au Pakistan les enfants jouer au cerf-volant, ils montaient sur les toits plats, lançaient leur oiseau de papier et tiraient adroitement sur le fil, le cerf-volant ondulait en arabesque légère, j’ai vu au Népal et en Inde les équipes de garçonnets jouer au cricket, courir dans la chaleur moite en poussant des clameurs de victoire.
J’ai vu des équipes de basket dans des petits villages de terre battue en Inde et assise sous un tamarinier observer leur énergie inlassable identique aux gamins d’ici.
J’ai joué aux billes avec les garçons et ce n’était pas facile d’intégrer leur groupe. Il fallait tiquer, c’est-à-dire porter la bille à hauteur de l’œil et viser adroitement une des billes posée en triangle. Clac, je l’ai eu et on clamait « carreau ». Si on réussissait quelques « carreaux », on pouvait faire partie des joueurs et là, le bonheur. On jouait des billes en terre, des agates, des bigarreaux qu’on rangeait dans un sac en tissu, dans une trousse ou qui roulaient entre les doigts au fond de la poche.
En Amérique du Sud, les enfants jouent aux échecs, concentrés sur leurs soixante quatre cases, déplaçant tranquillement leur pièce en bois ou en plastique. J’aime les échecs Ce jeu populaire, on le retrouve partout et son origine indienne, le chaturanga inventé vers le Ve siècle a traversé le temps et les frontières, on le retrouve avec des variantes,ainsi le xiangqi en Chine,le shōgi au Japon, le makruk en Thaïlande. Echec et mat, victoire.
Et aussi, je repense encore au jeu des osselets. On pouvait avoir des osselets en plastique dans la lessive bonux, c’était mieux que rien, mais rien à voir avec les vrais osselets en os, plus lourds dans la paume, mais boudiou fallait être adroit, j’étais une mordue-nulle de ce jeu et il me reste un osselet au fond d’une boîte, un rouge en plastique, moche, je le garde quand même.
On parle de l’importance du jeu dans l’apprentissage des règles sociales, sans doute.. sans doute mais quand on est enfant, on ne se pose aucune question, on joue, c’est tout, au gendarme et aux voleurs, au ballon prisonnier, à la guerre avec les pistolets à billes ou des épées en bois, à d’Artagnan, à Zorro, à la maitresse ou à la corde à sauter.
Ben voilà, j’ai fait le tour de mes souvenirs et de ce que j’ai vu, j’ai sûrement oublié beaucoup de jeux d’antan et de maintenant, d’ici et d’ailleurs mais il m’a plu de vous les faire partager, et votre mémoire, vos connaissances feront sûrement merveille pour rajouter des jeux d’ailleurs, de maintenant, d’hier et même avant-hier.
Z’allez pas me sortir les jeux sur ordinateurs hein ? Même si les gamins empoignent leurs manettes et s’agglutinent devant l’écran, c’est pas d’jeu.
Dom.