Imana. au Zenaga

PREAMBULE

Spoiler:

Donc en janvier, tout le monde sait que j'ai foutu le camp au Sénégal. C'était pas un secret, non?

La preuve, je viens de prendre une péniche au Havre pour amerrir à Dakar .


J'ai commencé à mettre ma casquette et me suis enduit d'huile de soleil, parce que là-bas, ça tapait chaud !

Et puis, je suis arrivé à ma villégiature sur l'île de Gorée
.
Déjà, les pêcheurs revenaient de leur travail pour que je puisse mettre les pieds sous la table et m'empiffrer d'un délicieux Tchep bou djen . En dessert, quoi de meilleur et de plus frais qu'une bonne papaye ?

L'après midi,visite de la maison des esclaves . Car faut-il le rappeler,l'île de Gorée a un triste et lourd passé : elle a vu la plus grande déportation ethnique du monde (près 10 000 000 de noirs expatriés) !!
Ensuite,direction vers les canons . Non,pas de la beauté (je sais,je suis beau comme un dieu grec ),mais ceux de Navaronne. Car c'est là que le film (les canons de Navaronne) aurait été tourné !

Dis, tu fais pas dans la nuance toi !

Tu choisis le texte dense pour un voyage et pour le suivant tu le fais façon Lahaut !
C'est pas parce que t'es beau comme un dieu grec, que t'as pas des lettres hein ?

Tu peux pas raconter davantage ?

Le temps de zieuter encore un peu l'artisanat local et hop,je reprends le bâââteau et le bus rapide pour rentrer à not' hebergement .
Bien sûr,pour ce voyage,je n'étais pas seul. Me voilà donc avec quelques amis chez des autres amis sénégalais qui nous ont préparé un repas et un dessert délicieux ,le Djakri

Pour nos nuits,nous avions de magnifique lit baldaquin en tissu imprégné d'une flaveur "cinq sur cinq anti-moustique" .

Le lendemain Direction pour Thiès ,mais à peine 300 mètres de voyage que patatras ,une ! Pas grave, on recolle vite fais la valve,on gonfle, puis c'est reparti .
Enfin arrivé nous voici à Thiès (350 000 hab.)

Thiès sa décheterie , sa foire à boeufs ,une de ses pileuses de mil et un de ses hôpitaux . C'est là d'ailleurs que nous allons travailler pendant une semaine !

Sacré Emmanuel !!!
Tu nous as bien eu !
Bravo l'idée de ton mini-récit ponctué de mini-photos mais tu n'auras que des mini-félicitations et nous serons maxi-frustrées !!!

Travailler par 35°C ,c'est pas de la tarte. Là, ,je construis des fauteuils roulants pour des personnes qui ne peuvent se rendre à l'hôpital,ici,installation d'étagères pour déposer des médicaments,ou encore l'installation de multiples ventilateurs dans les chambres de l'hôpital et de support électrique de néon dans les salles de consultation et autre éclairage de tout l'hôpital .
J'y verse beaucoup de sueur, de bonne humeur,mais aussi de complicité avec mes amis et on découvre que nous faisons le travail d'1 mois sénégalais en 1 petite semaine .Car reconnaissons le,le passe temps de nos amis sénégalais se limite à !
Bien sûr,les conditions de travail ne sont pas formidable, les petits coins laissent à désirer ,mais ce sont des moments inoubliables et qui font de joli souvenir aussi rocambolesque fussent-ils ?
Car dans cette ambiance incroyable ,nous rencontrons épisodiquement ,des malades,des portraits magnifiques de femme et des ptits bout de choux , ,des vrais trésors craquants !!

Bravo Imana !

J'aime ce récit ponctué de photos très éloquentes malgré leur mini-taille !

Et bravo aussi pour le beau travail accompli...

Eh les filles, vous savez que vous pouvez cliquer sur les photos pour les voir en + grand

Bonjour imanachnuelohim,

Il me semblait bien qu'il s'agissait d'un séjour-job.
Ce carnet prend une tout autre tournure et m'intéresse davantage qu'un simple viron sénégalais.

De quel matériau sont fait les fauteuils roulants que tu construis. J'aime beaucoup l'aspect et les couleurs qui donnent de la vie au handicap. Sont-ils fait en série ? Qui en est le fabricant ?
Sont-ils exportables dans d'autres continents ?
Travailles-tu dans le cadre associatif ?

J'ai ri à la photo des "chiottes" si différents de ta photo japonaise.

J'attends la suite avec curiosité.

Les fauteuils roulants sont en bois.
Ce sont des américains qui ont offert ces fauteuils en kit ,mais ne les ont pas montés.Donc je ne sais pas du tout d'où proviennent ces "voiturettes".

Nous avons donc monté les 4 premiers exemplaires (15 à 20 mn) et il semblerait qu'il y en aurait 150 autres qui devraient arriver.

L'avantage de ce matériel,c'est que c'est très facile à déplacer (uniquement par la force des bras,et ce n'est difficile à conduire,je l'ai testé).

Quant aux "chiottes" comme tu dis,heureusement que vous n'ayez pas l'odeur !

La semaine passe bien vite. La seconde partie du séjour et consacrée à la visite des villages et de projets humanitaires déjà réalisés . Ici,le forage d'un puit , là un four à pain et là aussi .Un peu plus loin,on découvre un dispensaire ou ,plus justement,une case de santé .ET dans not' bus de luxe , on a tout lieu de visiter la merveilleuse campagne sénégalaise , et ses habitants si charmants et accueillants .

Il serait faux de croire ,qu'au Sahel,rien ne pousse. Avec de l'eau quelque part, bon nombre de plantations germent ....même dans le sable ! Voici un bon exemple dans cet coopérative maraîchère .
A en voir leur grenier à grain ,on en est bouche bée!!

Nous sommes tombés dans une période de pélerinage. A la fin du "Magal",on y croise des camions remplis de musulmans .Mais peu m'importe,quand il s'agit de rencontrer des gens,qu'ils soient juifs,chrétiens ou musulmans,c'est vraiment un moment appréciable que d'être avec eux et partager leur quotidien . Et cela se termine bien souvent par le verre de thé .
Le lendemain, l'occasion se présente de visiter une école .Nous proposons des activités et on s'amuse beaucoup avec ces enfants qu'on prend, un instant,pour les siens. Un peu plus loin,une femme nous propose de gouter ses arachides non torréfiées qu'elle a pris soin de trier . Toute la brousse sénégalaise nous émmerveille ,nous étonne quand on apprend,par exemple,que ce papayer n'a pas 1 an ou que les baobabs ne sont pas vraiment des arbres,mais des herbacées !!On se réjouis de voir la flore et la faune si coloriée .J'y ai même vu,lahaut dans un arbre ,un drôle d'oiseau !
De la nature , ce p(a)in ? de singe donne un jus très sirupeux (bouteille du milieu) et la fleur d'hibiscus sèchée nous régale par son infusion froide qu'est le Bissap (bouteille de gauche,violet foncé - noir).

Voilà au moins un carnet pas trop long à lire (cela change du Japon !!) clair, aéré, pas trop de lignes à décrypter avec plein de photos !!
Que tous les villageois (es)en prennent de la graine !!

PS je ne suis pas un drôle d'oiseau !!!

Oh que si Lahaut tu es un drôle d'oiseau, en fait je dirais un pigeon voyageur

lahaut a écrit:
PS je ne suis pas un drôle d'oiseau !!!

QUI A DIT QUE TU ES UN DROLE D'OISEAU ?

En tout cas,c'est pas moi !

Tu serais pas un peu hypocrite Imana ?

L'oiseau que tu as vu lahaut sans "tiret", c'est pas nous qui l'avons inventé.

Moi hypocrite? jamais !

Si lahaut est écrit comme cela,c'est que j'ai oublié involontairement de mettre un espace entre les deux mots.

Et pis,je n'ai pas écrit lahaut avec une majuscule ,donc j'ai visé personne,na !


Si il y a quiproquo , c'est pas ma faute !

Ca y est, tu chipotes encore

fabizan a écrit:Ca y est, tu chipotes encore

!!

Mais bien vite, l'heure du retour sonne pour certains du groupe. On a le temps de se faire un petit gueuleton dans un restaurant de Thiès .
Le lendemain rebelote, encore une autre virée dans une taverne. Mais à Dakar, une fois n'est pas coutume, on mange éthiopien. Le plat s'appelle un bayayentu , et ça ce mange comme cela , avec des petites crêpes!

Ainsi, le lendemain, je raccompagne tout le petit groupe à l'aéroport car j'ai le plaisir de rester encore à me pavaner au soleil sénégalais et à observer quelques curiosités locales !

Mon regret est de n'avoir pas pu prendre ces embarcations pour aller au marché de Dakar et suffoquer dans les odeurs presqu'irrespirables des étales du foirail poissonneux !!
Plus tard, avec les quelques deniers qui restent en poche, on décide d'acheter des bancs , des friandises et du lait en poudre pour les enfants mineurs à la prison de Thiès. Car pour eux , le quotidien est plus que douloureux : ils n'ont même pas 300 FCA (0,45€) pour manger la journée et avoir du savon. Aussi, la joie se lit sur leur visage quand on vient les visiter (même des personnes qu'ils ne connaissent pas !)


Les jours s'égrainent, j'ai encore l'occasion de bosser un peu à l'hôpital de Thiès et de faire de l'éclairage public . Mais les 6 jours qui me restaient passent bien vite. J'ai encore un peu de temps pour aller à la partie la plus occidentale de l'Afrique, "aux Almadies" , et observer quelques petits trésors de la plage !

Je profite des derniers rayons de soleil pour manger un p'tit bout au bord la plage et finis par retourner vers 22h00 à l'aéroport "Dakarien" et quitter définitivement le sol africain.

Merci Emmanuel pour ce carnet en images et en mots.