Au lendemain, après un bon petit déj, je vais sillonner le coin en... side-car !!
Francessito connaît un Cubain qui propose pour la journée de voir ce que les autres touristes ne verront pas et ne découvriront jamais.
Pour 25 CUC, la journée se terminera à la magnifique Baie des Cochons.
Mais tout d'abord, j'enfile mon casque et rejoins une habitation où un petit vieux apprivoise des colibris.
Ces oiseaux virevoltant dans son jardin et attirés par des petites fontaines d'eau sucrée perchées sur les branches de ses arbres, me font découvrir leur beauté naturelle. Les uns sont d'un bleu métallique, les autres d'un rouge éclatant et je m'émerveille de voir leur vol plus qu'agile !!
Au bout d'une demi-heure je remonte dans le side-car pour traverser à toute vitesse la forêt où il n'y a guère de monde. C'est sûr, ça pétarade, c'est bruyant et pas très écolo, mais c'est quand même rigolo et extraordinaire de visiter avec ce type de locomotion.
J'arrive dans une clairière qui, dit-on, fut un camp de base de Fidèl Castro en 1959. Difficile de savoir si cela est vrai. Toujours est-il que ce lieu de cabanes est entretenu, tondu et tenu par une pauvre femme avec son fils d'une dizaine d'années. Après avoir visité ce coin, en remerciement, j'offre des cadeaux à la tenancière et son petit garçon.
Eh hop, me revoilà reparti en pétrolette à 3 roues. Plus loin, une rencontre de plongeurs d'eau douce, quelques échanges, des regards plaisants, et des cadeaux pour eux. En découvrant leur quotidien, je reçois à mon tour des cadeaux : leurs leçons de vie ! La précarité dans laquelle il vivent me rappelle très vite l'immmmmmmmmense privilège que j'ai d'être de l'autre côté de la vie malheureuse.
Puis, plus loin sur le bout du chemin, mon chauffeur s'arrête dans un petit patelin pour manger. Un endroit dénué de bruit, de tourisme, d'argent, de nécessaire pour subsister et où le temps semble s'être arrêté. Le soleil est à son Zénith et les rues sont désertes. Malgré tout, le sourire rayonne sur leurs visages ridés et ambrés.
En début d'après midi, sous la clarté aveuglante du ciel, j'arrive enfin à la Baie des Cochons où déjà des baigneurs n'hésitent pas à plonger, nager dans une eau bleue turquoise où se trouvent des récifs coupants. Résigné, et consterné, je m'abstiens de me baigner car malheureusement je n'ai aucune protection solaire, si ce n'est un couvre chef.
En fin d'après midi je retourne à ma casa particulares à la Playa Larga.
Et en fin de soirée, un bon plat... de crocodile et d'émeu. Pas mauvais.
Francessito (au rappel, il est propriétaire de l'hébergement) est professeur de salsa à CUba et en France. Plusieurs touristes viennent le soir dans sa maison. Pendant près de deux heures, je rejoins le groupe pour apprendre quelques pas de Salsa que Francessito nous dispense gentiment. Trop cool
!