Le Village du Peuple Etrange Voyageur

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    Journal d'un curiste ou vingt ans après

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    Journal d'un curiste ou vingt ans après - Page 2 Empty Re: Journal d'un curiste ou vingt ans après

    Message par geob Mar 6 Juil - 22:28




    Marylin Monroe.


    Tous les soirs, j'allai diner au restaurant "Le Massalia" dont le menu à 31€ est compris dans la demi-pension de l'hôtel "Le Verdon", il me suffisait pour ça de traverser la route de Riez, bref, de marcher sur une cinquantaine de mètres. Je ne vais pas épiloguer sur la qualité de ce restaurant trop axé sur la présentation des plats à tel point que je qualifierais cette cuisine de narcissique car, à l'évidence, le chef aime bien rechercher la gratification dans la décoration artistique de ses plats plutôt que mettre de l'inventivité dans l'accompagnement des poissons ou des viandes hélas trop souvent résumé à des petits bouts de légumes drastiquement réduits à leur plus simple expression, mais harmonieusement disposé comme un peintre pointilliste le ferait avec ses tâches de couleurs. Précédemment, j'avais évoqué de rares foutages de gueule par rapport à l'ambition culinaire de ce restaurant. Un exemple? Gratin de macaronis ! Spaghettis de légumes ! En revanche, je garde un excellement souvenir des poissons, de ce filet de bœuf à la ficelle, de la soupe froide au melon de Cavaillon.

    Tous les soirs, la même table, et les mêmes gens non loin de moi. Bon, la plupart, moi y compris, âgé en moyenne de plus de soixante ans. Ainsi ce couple, non loin de moi. L'homme toujours habillé pareil, tee-shirt et short, et la femme toujours habillée en noir, le visage pâle, l'air triste : elle a l'air de se demander ce qu'elle fiche là. Son mari veille sur elle, l'encourage à manger. Aujourd'hui l'âge lui a courbé l'échine, mais il y a trente ans, ça devait être un bel homme. Quand j'arrivai, on se saluait, sans pour autant entamer une conversation... jusqu'au jour où Marylin Monroe contribua à briser la glace entre nous.

    Tout d'abord, faut que je vous parle d'une dame, élégante, si élégante que même ses rides lui allaient bien. La femme qui l'accompagnait, eh bien j'ai cru que c'était son amie mais non, juste une relation de curistes habitant le même hôtel. Je les ai vues mon premier jour à Gréoux, dans le village sur la colline. Nous étions attablés sur une terrasse de bar, la pluie s'annonçait, alors il a fallu rapprocher les tables pour que tout le monde puisse s'abriter sous les grands parasols. Comme nous étions si proches, la conversation à trois a bien fini s'ouvrir. Pour simplifier le déroulement des lignes qui suivent, il me faut affubler d'un prénom les intervenantes, et pour bien montrer leur différence, appelons la dame élégante Hélène, l'autre... euh... Raymonde. J'écoutais distraitement les propos de Raymonde, elle était très nature, adorait marcher, mais Hélène ne comprenait pas ces gens qui partaient en randonnée juste après les soins en cure, elle préférait se reposer. Raymonde aimait bien cueillir le romarin, le thym, les étaler sur papier journal pour les faire sécher (me semble-t-il), cela fit sourire Hélène qui préférait les acheter au supermarché. Puis, je ne souviens plus pourquoi, Napoléon vint s'immiscer dans nos dialogues, ce qui fit taire Raymonde. Hélène a un fils qui possède une belle bibliothèque, elle a lu des ouvrages sur l'Empereur, elle ne paraissait avoir une grande admiration pour ce personnage, moi non plus... mais oui, mais oui, bien sûr, nous vivons toujours dans cette nostalgie d'un passé grandiose de fureur et de sang, oui, bien sûr, il y a le code civil, toute cette organisation de l'état jusqu'au moindre détail, etc., etc., qui structure toujours notre société, mais enfin cela a couté si cher à la France, terriblement cher - les thuriféraires du personnage n'évoque jamais les trois ou quatre années d'occupation très dure qui résulta de cette aventure personnelle hors-normes.

    La pluie avait cessé. Raymonde se leva pour aller payer leur consommation. J'en profitai pour dire à Hélène combien j'appréciais son parfum à la fois subtil et sensuel. Elle arbora un petit sourire satisfait. Ah c'est sur, ajoutai-je, vous ne l'avez pas acheté chez Monoprix ! Elle se mit à rire. Vous savez, j'aime bien aussi Monoprix ! Sur ce, Raymonde revint, Hélène se leva et je m'apprêtai à leur dire au revoir. Non, je vous ramène à votre hôtel, proposa-t-elle, nous sommes venus en voiture.
    Sa voiture, je ne sais quelle marque, en tout cas, en montant derrière, je constatai à quel point sa berline est spacieuse, confortable. Elle me déposa sur le parking de leur hôtel 4 étoiles, le mien est en face, de l'autre de la route Riez, un 3 étoiles

    Il y avait donc une étoile entre nous, c'est tout dire !...


    Maadadayo !
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    Journal d'un curiste ou vingt ans après - Page 2 Empty Re: Journal d'un curiste ou vingt ans après

    Message par geob Jeu 8 Juil - 21:52

    Marylin Monroe (2)


    Tous les soirs, Hélène entrait dans le restaurant par le salon bar de l'hôtel "La Crémaillère" - qui abritait donc le restaurant "Le Massalia". J'étais attablé juste en face. A chaque fois, elle apparaissait dans de nouveaux atours, elle saluait et échangeait quelques mots avec mes voisins attablés non loin de moi -logeant eux aussi à "La Crémaillère"- puis avec moi. A chaque fois je lui faisais part de mon admiration enchantée - bon, j'avoue, je jouais un peu du violon. Le deuxième ou troisième soir, toujours sous l'emprise des senteurs délicieuses qui la précédaient, je lui posai cette question dont tout le monde connait la réponse :
    - Vous savez ce que répondit Marylin Monroe lorsqu'on lui demanda ce qu'elle mettait le soir pour dormir?
    A ma grande surprise, elle ne sut que répondre. Mince alors ! La réponse fusa de la personne sur laquelle je n'aurais pas miser un kopeck, cet homme toujours en tee-shirt et short.
    - Chanel n°5, dit-il d'une voix ferme, en souriant.
    Et il s'y connaissait en parfum ! Il nous raconta brièvement qu'il avait travaillé dans ce secteur, évoqua combien de kilos de fleurs étaient nécessaire pour fabriquer un petit flacon d'huile essentielle, et autres chose encore. Hélène écouta attentivement, intéressée, puis elle nous quitta pour se dirigeait vers sa table habituelle où elle mangeait seule. Au fond, c'est grâce à elle, et à Marylin Monroe, que je pus découvrir ce couple dont la vie ne fut pas banale. Mais avant d'en dire quelques mots, un aparté...

    ... On peut bien vivre sans connaitre la réponse de Marylin Monroe, Hélène en est l'éclatante preuve, et puis on ne peut tout savoir, surtout ces anecdotes si ténues concernant des gens célèbres. Hélène a exercé une profession libérale, donc elle faisait elle même son salaire, et j'imagine que ses journées de travail devaient être bien longues, pas le temps de s'intéresser à des broutilles. Je me souviens de ma première journée, au café, avec Raymonde. Lorsque nous nous sommes dirigés vers le parking, Hélène m'a dit qu'en fin de compte qu'elle s'était trompée de carrière et qu'elle aurait dû être fonctionnaire. Pas moi, dit Raymonde. Mais allons plus loin. Un fonctionnaire en rentrant chez lui, même s'il n'apporte pas son travail à la maison (en général, je ne parle pas des professeurs), se confronte aux contingences domestiques, sociales. Combien de fois ai-je entendu des collègues me dirent qu'une fois chez ils n'avaient le temps de rien, fallait s'occuper des gosses, faire à manger, préparer ceci, préparer cela, veiller sur des tas de choses, bref, ce n'était pas la peine de leur parler de sujets ignorés par le journal télévisé. Choix de vie. Ainsi ce couple âgé, il y a une vingtaine d'années, toujours à Gréoux les bains. Surpris par le tee-shirt que je portais, ils me questionnèrent sur sa provenance, ce qui m'obligea à parler de voyage. A la fin, je leur ai demandé s'ils avaient voyagé. Ils me répondirent qu'ils n'avaient jamais quitté leur pavillon de banlieue avec jardin, quelque part en France. Mais nous sommes heureux, vous savez, nous avons réussi notre vie, nos enfant ont du travail et nous avons d'adorables petits-enfants et, après la cure, nous regagnons notre pavillon car le jardin nous appelle, il y a du travail en perspective. Je leur ai dit que personne n'est obligé de voyager... comme personne n'est obligé de savoir que Marylin Monroe se mettait une goutte de Chanel n°5 avant de dormir. C'est en ces circonstances que je mesure combien je mène une vie marginale, non pas en dehors de la société, mais aux marges, à sa périphérie de la société.
    Quelquefois j'aspire au repos de la normalité, rentrer dans le rang, être comme tout le monde car, je ne sais plus qui l'a dit, il est difficile de rester singulier dans un monde pluriel...

    Revenons à ce couple, attablés non loin de moins au restaurant



    Maadadayo !
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    Journal d'un curiste ou vingt ans après - Page 2 Empty Re: Journal d'un curiste ou vingt ans après

    Message par geob Lun 19 Juil - 21:23


    Nous sommes des savoyards !



    Ce couple attablé non loin de moi m'a tout de suite intrigué. Lui, avec son sempiternel tee-shirt et short, et elle, toujours habillée en noir, le visage pâle, triste. Lui, grand, large d'épaules, le dos vouté sous le poids des ans, veillait sur sa femme, l'incitait à manger car elle touchait à peine ce qu'on lui servait, finissait rarement ses plats ; elle, elle semblait être ailleurs, peut être dans des souvenirs, en tout cas certainement dépressive, le moral par terre (ce qu'il me confirmera, et, après consultation chez un médecin, elle ira beaucoup mieux)... Mais grâce à Marylin Monroe, le mur de verre des convenances fut brisé net. Je découvris alors qu'ils avaient eu une vie pas banale. A ma grande surprise, ils connaissaient la ville où je suis né : il y a bien longtemps, ils avaient été coopérants en Tunisie, et, comme ils n'étaient du genre à rester sur place, ils profitèrent de leurs moments de liberté pour vadrouiller dans ce pays. Deux années, si je me souviens bien, ensuite ils changèrent de pays, firent autre chose, revinrent en France. Ils firent plusieurs voyages en Chine, avec leurs enfants, et aussi pour des raisons professionnelles en ce qui le concerne car il m'expliqua que sa société avait répondu à un appel d'offres pour la construction d'une usine de médicaments et il fut chargé de concevoir le projet, puis de le présenter (en anglais). Sans réussite, mais la Chine ne le rebuta pas, loin de là. D'ailleurs je me rendis compte qu'il avait apprécié les gens, la nourriture, l'animation des marchés et des villes avant que de s'extasier devant des monuments - il ne fit aucune allusion à la Grande Muraille, l'Armée Enterrée, Pékin. A un moment donné, je lui posai cette question : savez vous ce qui se cache derrière les salons de coiffure en Chine? Je ne veux pas vous choquer, dis-je à son épouse. Elle me regarda droit dans les yeux : si vous saviez, monsieur, ce que j'ai vu à Alger ! Mince alors ! Ils connaissaient aussi l'Algérie ! Déconcerté par ce qu'elle venait de dire, je n'eus pas le réflexe de l'interroger, après tout cela valait peut être mieux. Son mari, avec un grand sourire, répondit à ma question : les boxons ! s'exclama-t-il. Ce fut un ami chinois qui lui montra ce que les touristes ignorent.

    Après le diner, ils ne s'attardaient pas, madame voulait se reposer dans sa chambre, voir des films à la télévision, et un soir un opéra diffusé en direct du festival d'Orange, tandis que monsieur, dont la vue faiblissait, se concentrait sur des conférences scientifiques ou économiques qu'il écoutait sur sa tablette. Un soir, ils me racontèrent qu'ils habitaient la Savoie. Ils m'épatèrent surtout en évoquant leur trek des Annapurna - cela m'a longtemps fait rêver, mais je n'ai pas osé - et leur dernier, il y a une dizaine d'années, au Pérou.

    Encore une fois, j'étais épaté par ces gens et elle, habituellement si triste, son visage reprenait de la lumière en se remémorant leurs expéditions. Le soir de leurs souvenirs de trekking, je leur exprimai mon plaisir d'avoir parlé à de sacrés voyageurs. Avant de quitter la salle du restaurant, elle me lança triomphalement :
    - Nous sommes des savoyards !
    ...


    Maadadayo !
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    Journal d'un curiste ou vingt ans après - Page 2 Empty Re: Journal d'un curiste ou vingt ans après

    Message par geob Sam 24 Juil - 21:45

    Un chocolat chaud par 30° à l'ombre



    Au sommet du village de Gréoux, prendre la rue sur votre gauche vers l'église et la mairie. Vous passerez devant deux glaciers mais pas que, on peut aussi se restaurer à midi -genre snack. Cet après midi là, il faisait très chaud et les glaces aux parfums divers et originaux avaient beaucoup de succès chez les curistes. Comme au mois d'octobre de l'année dernière, je choisis toujours le premier vendeur. Je m'approchai, attendit que la dame finisse de servir ses clients et je lui dis :
    - Vous allez rire, aujourd'hui j'aimerai prendre un chocolat chaud. Vous en faites toujours?
    En tout cas, elle sourit, cette commande lui paraissait inattendue vu le climat.
    - Ah mais, ce n'est pas vous qui m'en preniez l'année dernière, vers le mois d'octobre?
    - En effet.
    - Ecoutez... pas de problèmes, faut que je monte à l'étage chercher le nécessaire et je vous le fait.
    Quelques minutes plus tard, elle déposa sur ma table une bonne tasse rempli de ce liquide magique, avec quelques biscuits du pays.
    - Je ne l'ai peut être fait trop liquide?
    - Non, dis-je en remuant avec la cuillère. Parfait !
    Il était onctueux, gouteux,  diaboliquement bon, et il me donna beaucoup d'énergie.
    Le soir, j'eus peu d'appétit au restaurant de la "Crémaillère".

    Maadadayo !

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    Journal d'un curiste ou vingt ans après - Page 2 Empty Re: Journal d'un curiste ou vingt ans après

    Message par Skyrgamur Sam 24 Juil - 23:04

    C'est rare de trouver un 'bon' chocolat chaud


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    Journal d'un curiste ou vingt ans après - Page 2 Empty Re: Journal d'un curiste ou vingt ans après

    Message par geob Ven 27 Aoû - 23:12


    Un arbre ou une plante?


    J'avais oublié cet arbuste aux feuilles blanches qui scintillaient au soleil. Intrigant, à tel point que personne n'a pu me le nommer !

    Journal d'un curiste ou vingt ans après - Page 2 Gresep10

    Journal d'un curiste ou vingt ans après - Page 2 1greou10


    Reviendrais-je à Gréoux les Bains?...

    Journal d'un curiste ou vingt ans après - Page 2 2greou10

    ... si c'est en compagnie d'un gars comme Charlot, alors là... sans hésitation !


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    Journal d'un curiste ou vingt ans après - Page 2 Empty Greoux les Bains

    Message par geob Lun 11 Avr - 16:25

    Avril 2022


      Comme le temps n'est pas à la procrastination, et, comme disait le Général, les choses étant ce qu'elles sont, je me suis dis : boucle ta valise et pars !
     
      Parti de Paris sous le vent et la pluie, signés Diego, j'arrive à Gréoux sous un vent de nord nord ouest avec de brutales rafales à 50 km/h : c'est toujours Diego qui me poursuit mais il a laissé la pluie aux parisiens !

      Le vent a nettoyé le ciel...

    Journal d'un curiste ou vingt ans après - Page 2 Fontai10

     

    Dimanche 10 avril


     Jour d'élection (Lepen a terminé en tête devant Macron), je suis donc allé voir... la bénédiction des Rameaux ! Je n'avais jamais vu ça de ma vie ! D'abord prenons la rue pour se rendre à l'église...

      Journal d'un curiste ou vingt ans après - Page 2 Wc_egl10

     Arrivé devant l'église, une affiche informe que la procession démarrera 500 mètres plus, de la chapelle San Sebastian. Je suis des gens portant des rameaux, et on arrive alors que la procession a commencé.

    Journal d'un curiste ou vingt ans après - Page 2 P1050826

    Journal d'un curiste ou vingt ans après - Page 2 P1050827

    Journal d'un curiste ou vingt ans après - Page 2 P1050828


    Entrée de l'église de Gréoux...

    Journal d'un curiste ou vingt ans après - Page 2 Entree10

    ...et c'est là que ma curiosité m'a incité à suivre la messe, un truc que je n'avais pas fait depuis... au moins... 60 années !!!. L'officiant, le grand gaillard avec un collier de barbe avait un accent sud américain, bon, mais ce n'est pas ça qui m'a perturbé, c'est la cérémonie, la messe, ouh que ce fut long, pénible, surtout pour un mécréant comme moi ! Alors, pour m'occuper, mon attention faisait du tourisme, j'ai vu cette femme dans la lumière d'un vitrail contemporain : dommage, je n'avais pas mon appareil photo, juste un smartphone très moyen de gamme.

    Journal d'un curiste ou vingt ans après - Page 2 Interi10.

    Je me suis sauvé quand a commencé la communion, il y'a des limites tout de même !


    Maadadayo


    ------------



    Journal d'un curiste ou vingt ans après - Page 2 Serpen10


    A l'intérieur de la cure, votre heure d'entrée est affichée avec le numéro qui vous est attribué


    Journal d'un curiste ou vingt ans après - Page 2 Cure10
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    Journal d'un curiste ou vingt ans après - Page 2 Empty Re: Journal d'un curiste ou vingt ans après

    Message par Skyrgamur Mar 12 Avr - 10:29

    Geob a écrit:A l'intérieur de la cure,
    Je croyais que tu étais allé chez le curé !!! rire rire rire


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    Journal d'un curiste ou vingt ans après - Page 2 Empty Re: Journal d'un curiste ou vingt ans après

    Message par Lilie Mar 12 Avr - 20:00

    J'ai compris la meme chose ! rire

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    Journal d'un curiste ou vingt ans après - Page 2 Empty Re: Journal d'un curiste ou vingt ans après

    Message par geob Sam 16 Avr - 15:29

    A chaque fois que je séjourne à Gréoux les Bains, j'ai toujours l'impression d'être sur une planète fermée au bruit et à la fureur du monde : personne n'évoque l'élection présidentielle (Lepen a devancé Macron), la guerre en Ukraine, et cette pandémie qui ne cesse d'aligner des chiffres effarants sans quiconque ne s'en soucie (retour du masque après le 24 avril?). Mais ce matin, tout de même,  une bonne nouvelle : le "Moskva", le fier navire de la marine russe a coulé, frappé par deux missiles ukrainiens.

    La médiathèque de Gréoux.


    Depuis que je viens ici, je n'y avais jamais mis les pieds. Déjà que les soins du matin invitent à la sieste l'après midi, et le soleil à vagabonder dans les collines une fois bien reposé, alors il m'a fallu trouver une occasion. Extérieurement c'est un joli bâtiment, et l'intérieur est agréable, bien organisé,  avec un escalier en bois qui mène au premier étage plus axé sur la littérature jeunesse, m'a t-il  semblé, puis un autre plus petit - l'impression de monter dans un grenier - pour se trouver dans une salle intimiste avec la presse et quelques ordinateurs.

    Journal d'un curiste ou vingt ans après - Page 2 Mediat12

    Journal d'un curiste ou vingt ans après - Page 2 Mediat10

    Journal d'un curiste ou vingt ans après - Page 2 Mediat11


    Le mardi 12 avril, à 17h, l'occasion de m'y rendre : une autrice de roman policier est venue présenter son premier polar. Elle habite Gréoux, cela s'est confirmé dans l'assistance majoritairement féminine dont pas mal d'auditrices la tutoyait. Céline Picard a toujours été attiré, depuis son plus jeune âge, par la littérature policière, elle cite entre autres Agatha Christie, et quelques auteurs américains, mais elle affiche une grande connaissance sur le sujet, ainsi elle connait Ian Mannook, et Romain  Slocombe avec son sulfureux, démoniaque personnage de Léon Sadorski, elle a même renseigné l'animatrice sur ce dernier.

    Une heure très sympathique.

    https://www.babelio.com/auteur/Celine-Picard/607968

    Maadadayo


    .........................................


    Journal d'un curiste ou vingt ans après - Page 2 Portai10

    Les voitures sont priées de se garer dans la rue.

    (Mouvement écologiste radical de Gréoux les Bains)

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    Journal d'un curiste ou vingt ans après - Page 2 Empty Re: Journal d'un curiste ou vingt ans après

    Message par geob Sam 23 Avr - 22:59

    Hôtesses d'accueil.


    Dans la cure, il y a évidemment plusieurs secteurs pour les soins : bains de boue, bains hydro-massant, cataplasmes, etc., etc., et à chaque unité une responsable qui note votre passage.

    Journal d'un curiste ou vingt ans après - Page 2 Pizza210
    ( Après son numéro d'appel et passer le contrôle, on passe sur la droite et on descend dans les thermes)


    Bains de boue.


    Geob : Oh vous avez une montre connectée !
    L'hôtesse : Oui, mais je ne sais pas si mon cerveau est connecté !
    J'éclate de rire.
    L'hôtesse : Au moins, je vous ai fait rire !

    Avec l'hôtesse de la piscine avec "douche de forte pression sous immersion", on échange quelques mots de politique de temps en temps. Ce matin, 22 avril, je lui ai laissé "Le Canard Enchaîné" de la semaine, avec la troisième page consacrée aux bobards de Marine Lepen. Je vais faire comme vous, m'a t-elle dit, j'ai envie de m'abstenir car j'ai du mal à choisir entre le mal et le pire.




    On se souvient de Valérie, l'hôtesse des massages et des douches pénétrantes. En lui présentant mon planning, le premier jour des soins, je lui ai demandé s'il y avait toujours des polonais dans son service.
    - Oui, on en a un, et c'est déjà suffisant !
    Le même que l'année dernière, ai-je demandé, le grand costaud acariâtre? En effet, d'ailleurs j'ai fini par le croiser près de la piscine où il est en charge de la gymnastique aquatique. Comme ce n'est pas dans mon programme, peu me chaut !

    Restaurant "Massalia", tous les soirs (demi-pension). Spécialités méditerranéennes, mais surtout comme qui dirait un laboratoire des goûts et des couleurs de la région. L'établissement idéal pour ne pas prendre du poids.


    Journal d'un curiste ou vingt ans après - Page 2 Bouffe10

    Quand le serveur vient débarrasser avant que d'apporter le dessert (toujours fait maison), il vous demande toujours si vous gardez le pain, et vous répondez toujours, un cri du cœur :

    -

    Oh oui !



    Maadadayo !
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    Journal d'un curiste ou vingt ans après - Page 2 Empty Re: Journal d'un curiste ou vingt ans après

    Message par fabizan Sam 23 Avr - 23:41

    geob a écrit:

    Journal d'un curiste ou vingt ans après - Page 2 Bouffe10

    Quand le serveur vient débarrasser avant que d'apporter le dessert (toujours fait maison), il vous demande toujours si vous gardez le pain, et vous répondez toujours, un cri du cœur :

    -

    Oh oui !

    Maadadayo !

    Tu m'étonnes !!!! rire


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    Journal d'un curiste ou vingt ans après - Page 2 Empty Re: Journal d'un curiste ou vingt ans après

    Message par Skyrgamur Dim 24 Avr - 10:24

    Même pas une entrée !!!


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    Journal d'un curiste ou vingt ans après - Page 2 Empty journal d'un curiste 20 ans après

    Message par geob Mar 26 Avr - 21:31

    Skyrgamur a écrit:Même pas une entrée !!!


      Allons, allons, bien sûr que si ! Et les desserts sont toujours élaborés, faits maison. C'est souvent délicieux, mais je le répète c'est plus une dégustation qu'une bâfrerie !


     

    Lundi 25 avril.


    Une supérette. Devant moi un client, un jeune homme barbu, discute avec la caissière en déposant ses courses.  Ce sont les gens du pays, ils se connaissent. La caissière revient sur la soirée télévision.
    - Oh la la, j'en ai pleuré, c'est pas possible, on en a encore pour cinq ans ! Tu as regardé la télé hier soir.
    - Un peu, j'étais tellement écœuré que j'ai fini par regarder un film !
    A Gréoux les Bains, Marine gagne toujours, mais pas à Manosque, m'a dit une hôtesse du service cataplasme-sudation. Alors autant ne pas faire de commentaire, surtout que je n'ai pas voté - président élu avec 38,52% des inscrits (relire le texte de ZO d'Axa écrit en 1900).

    https://www.peuplevoyageur.net/t1544-zo-d-axa-n-etait-pas-un-employe-des-assurances#71161

    Le client a une montre connectée
    - Je peux payer avec?
    - Bien sur que tu peux !
    Alors il pose l'écran de sa montre sur celui du terminal CB, en tordant son poignet.
    - Ah ! Ca fonctionne pas ! fait la caissière. (C'est beau, le progrès). Vas-y, refais le !
    Et il retourne son poignet.
    - Ben non !
    N'en pouvant plus, je lance :
    - J'espère au moins que ça donne l'heure !
    Heureusement, tout le monde a ri !

    Maadadayo

    ----------------------------------------------------------------------------------------------

    Journal d'un curiste ou vingt ans après - Page 2 2chate10

    Journal d'un curiste ou vingt ans après - Page 2 1chate10

    Journal d'un curiste ou vingt ans après - Page 2 Chat110
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    Journal d'un curiste ou vingt ans après - Page 2 Empty Re: Journal d'un curiste ou vingt ans après

    Message par Skyrgamur Mar 26 Avr - 22:50

    geob a écrit:
    Skyrgamur a écrit:Même pas une entrée !!!


      Je disais que cette bouchée de poisson et cette lichette de carottes ne représentaient même pas une entrée  clin d'oeil


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    Journal d'un curiste ou vingt ans après - Page 2 Empty Re: Journal d'un curiste ou vingt ans après

    Message par geob Ven 6 Mai - 10:55

    La centaine de morts par jour de la Covid, l'élection présidentielle, la guerre en Ukraine,  ont glissé sur les curistes comme l'eau sur un col-vert. Nous étions bien trop obnubilé par notre petite santé, mais voilà, c'est fini,  je suis soulagé : il y a un temps pour tout et, comme pour pas mal de curistes, la lassitude a fini par me gagner les derniers jours, cette répétition matinale qui vous transforme en automate - bon, j'exagère, c'est surtout la fatigue après le parcours de quatre soins, néanmoins, trois semaines c'est long, deux serait plus pertinent.

                                                                ************

    Mutation du virus de la covid?


    Cela va faire bientôt une semaine que je suis revenu, avec une grosse fatigue et des mouches dans les yeux.  Aujourd'hui je repense à ma visite d'un salon de coiffure féminin/masculin, le dernier avant d'entamer la montée vers le village de Gréoux. Cet après midi là, j'ai eu envie de me faire tondre la tête mais le prix affiché, coupe pour homme 20€, ne me convenait parce que c'était l'affaire de cinq minutes, pas de quoi faire sauter le compteur électrique. Alors je suis entré. Bien entendu, que des clientes. Je me suis adressé à une employée penchée sur la tête de l'une d'entre elles  pour lui laver les cheveux, énergiquement, tout en lui taillant une bavette. Mon entrée en matière amusa toutes ce dames :
    - Bonjour, avez vous une tondeuse?
    La shampooineuse, sourire en coin, un peu interloquée, m'a demandé si je voulais en acheter une, alors j'ai précisé mon intention :
    - Non, voilà, je voudrais me faire raser la tête, l'affaire de cinq minutes, quoi. Mais je ne veux pas payer 20€ pour ça !

    D'où je me tenais, je ne pouvais voir la  partie du salon d'où a surgi la patronne qui portait un masque chirurgical. Elle s'est dirigée vers la caisse, elle a ouvert son carnet de rendez-vous.
    - Combien ça va me coûter?
    - Alors, voyons, voyons... coupe plus shampoing...
    - Shampoing? Pourquoi faire?
    - Mais monsieur, par mesure d'hygiène...
    - Allons, allons, tous les matins, croyez moi, je me mouille les cheveux avec l'eau de la cure...
    La shampooineuse s'en est mêlée
    - Nous prenons des précautions, monsieur, vous pouvez attraper la covid en sortant de la cure !

    Sur le coup, j'ai eu la vision d'un virus qui stationnait dehors tel un drone, guettant ma sortie face l'établissement : ah !  voilà geob ! et vlan ! le virus s'incruste dans mes cheveux grisonnants ! Le virus de Gréoux a muté, c'est le B 14 !

    La patronne est retournée, un peu furax, s'occuper de sa cliente tandis que son employée, la shampooineuse, toujours les mains dans la mousse, s'échignait à me convaincre du bien fondé d'un shampoing.
    - Vous savez, quand on coupe les cheveux (pas en quatre, me suis-je dit) ils se dispersent dans le salon, c'est pourquoi nous avons l'obligation de laver avant la coupe les cheveux..
    -Oh ! je m'en voudrais de contaminer l'aimable clientèle...
    L'aimable clientèle semblait agréablement surprise par la tournure des évènements.
    - En plus, continuait la shampooineuse, nous sommes même obligés de porter des lunettes de protection !
    Bien sur, elle ne portait pas de lunettes de protection, ni de masque chirurgical d'ailleurs mais je ne lui ai pas fait la remarque -cela ne m'aurait pas plus d'avoir quelqu'un qui cause au dessus de ma tête sans porter un masque -, et je suis parti en souhaitant une bonne après midi à toutes ces dames...
                             
                                                            ***************

    Ce salon de coiffure est si discret, avec sa petite devanture qui le fait ressembler à une quelconque boutique, eh bien je ne l'avais jamais remarqué. Faut dire aussi qu'il ne se situe pas au cœur du village, on passe rarement devant en promenade. Il se trouve à côté de la boulangerie-pâtisserie des Marronniers. Lorsqu'on entame la partie piétonne qui poursuit la montée vers le  centre de Gréoux, on ne voit qu'elle sur la droite mais pas le salon de coiffure car, en sortant avec sa baguette sous le bras, le client prend la rue piétonne et ne passe pas devant le salon. Les mentions Masculin/Féminin sont bien affichés, les prix aussi, et j'ai repéré pour la rubrique homme : coupe sans shampoing 13€ ! Eh bien voilà ! J'ai poussé la porte d'entrée, une femme habillée tout en jean m'a accueilli, et, tout de suite, ses grands yeux bleus pales m'ont fasciné. Je lui explique ce que je veux, un peu moins de cinq minutes plus tard l'affaire était pliée. Ensuite, nous avons parlé. Je lui ai raconté mon aventure dans le salon, en bas du village. Oui, bien sûr qu'elle connait ! Les prix aussi ! D'ailleurs elle accueille quelquefois leurs clientes pas satisfaites du résultat et elles en repartent ravies. Quant à la clientèle homme, elle en reçoit de tout le département, ce sont des habitués, il y en a un même qui vient de Marseille ! Cela fait vingt ans qu'elle vit à Gréoux, auparavant elle travaillait dans la Seine et Marne, elle a donc eu le temps de se faire une clientèle...

    Maadadayo

                                                         
                                                                     **************

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    (Gréoux au loin)

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    (Dépôt de caravanes)

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    (Bord du Verdon)
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    Message par Skyrgamur Ven 6 Mai - 11:37

    Dans un village de l'Orne : 10€ sans shampooing


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