L'école du bout du monde
Bhoutan. Bhoutan, le pays du "bonheur national brut" où se trouve l'école du bout du monde. L'instituteur, qui se voit obliger de s'y rendre par l'état, ne rêve que d'ailleurs, non pas enseigner mais chanter. Une fois arrivé -après quel parcours, un trek extraordinaire !-, il rejette d'emblée ces conditions de vie, ce manque de confort et, l'horreur suprême, il n'y a pas d'électricité pour recharger son portable ! Mais l'accueil du village, des enfants, la solidarité toute naturelle de tous vont le confondre dans ses certitudes, et le convaincre d'accepter son rôle. Avec lui, ce jeune homme bien dans le XXIe siècle, nous découvrons une culture, apprenons les mythes de ces êtres humains hors du temps et pourtant du même pays. Et ce qui est terrible, ce sont ces paysages de montagnes aux neiges de moins en moins éternelles : le réchauffement climatique pose ses jalons à 5000 mètres d'altitude !
Quand l'hiver s'annonce, le chef du village demande à l'instituteur de se préparer pour le retour dans les villes et lui fait part du souhait de tout le monde, et surtout des enfants, de le revoir la saison prochaine. Mais lui, il pense qu'il doit réaliser son rêve, aller en Australie et chanter.
Les adieux sont déchirants.
A la fin du film, la montagne fait place à l'océan, et nous voici en Australie, l'opéra de Sydney, un café où celui qui n'est plus l'instituteur chante, il a enfin réalisé son rêve.
Et c'est cruel...
(bien entendu, toutes proportions gardées, et dans un contexte différent, l'arrivé au village m'a rappelé mon arrivée (affamé) dans un village hmong au Vietnam - message n°189)
https://www.peuplevoyageur.net/t949p175-debriefing