Dans l'après-midi du jeudi 3 Avril 2008, je prends le train pour m'approcher de l'aéroport de Bâle-Mulhouse à Saint Louis non loin de la frontière franco-suisse. Mon passeport en main avec le billet d'avion et un Pass de transport sur le rail, je pars pour explorer le pays du soleil levant, destination de tous mes curieux fantasmes.
Le train est prévu à 15h47 depuis Mulhouse et arrivera en gare de Saint Louis à 16h01. De là, je prends une navette qui relie la gare à l'aérogare bi-national. Pour la modique somme de 1 euro, j'emprunte ce bus qui en à peine 10 minutes arrive au côté ARRIVEE de l'euro-Airport.
Bien que mon sac à dos ne soit pas très encombrant ni très lourd, des bouffées de chaleur commencent à se montrer sur mon visage en sueur. A l'intérieur du hall de départ, le système de chauffage a l'air de bien fonctionner. Un peu trop pour moi tout de même. Dehors, il ne fait pas froid. Cependant, la fraîcheur de la brise qui souffle légèrement m'invite fréquemment à sortir un peu en attendant l'heure d'enregistrement des bagages. Et pour cause.
Le pré-acheminement pour Paris était prévu à 17h50. La compagnie aérienne enjoint une présence 1 heure auparavant, ceci afin d'enregistrer nos effets personnels en soute. En m'approchant du comptoir, une hôtesse m'accoste pour connaître ma destination. Je lui montre mon récapitulatif du billet électronique (la modernité aidant) pour lui indiquer l'aéroport de transit notamment celui de Paris-Charles-de-Gaulle que je dois emprunter.
Sans avoir plus d'information, la jeune femme me précise que ce vol est annulé, ou plutôt en manque de confirmation de vol. Je suis prié d'attendre 5 minutes pour connaître les directives afin de palier ce retardement.
Les moniteurs d'annonces des départs de vol défilent des informations, clignotent des messages de retardement et reculent sans cesse l'heure de départ de mon vol.
18h00, 18h20, 18h40, 19h00, 19h30, je pousse enfin un souffle de soulagement en sachant que je ne perdrai pas ma correspondance pour le deuxième vol à Paris. Celui-ci prévu à 23h45 pour Tokyo partira à l'heure.
Près des files d'attente, je retire mon ticket à la billeterie automatique et me dirige vers les tapis roulants du comptoir. La formalité d'enregistrement est rapide, n'ayant qu'un seul paquetage de voyage, le personnel de l'aéroport m'invite dès à présent à me rendre à la porte d'embarquement à l'heure indiquée sur mon "boarding pass". A cause de la gêne occasionnée par cet impondérable, la compagnie d'Air France m'informe qu'en présentant ma carte d'embarquement au bar situé en aval de la porte de contrôle de sécurité, un sandwich et une boisson me seront offerts.
Avant de passer la porte de contrôle, je flâne quelque peu dans la salle des "pas perdus" au gré des "shops" qui délimitent le grand hall. A ma surprise, je rencontre un ancien camarade de classe qui travaille dans cet aéroport et qui se trouve être un agent de sécurité. Ravi, je lui fais part de mon voyage et lui dit que je mettrai des articles et photos de mon périple en direct sur un blog .
Il prend l'adresse du blog que je lui indique, m'affirme qu'il visitera régulièrement mon site et me souhaite un bon voyage.
L'heure approche et me décide enfin à franchir les portes de contrôle pour ensuite m'orienter vers "le bar" et retirer mon modeste repas gracieusement offert.
En porte 21, j'embarque sur le vol AF3287 à bord d'un Embraer 90.
L'appareil décolle sur les lueurs crépusculaires du tarmac alsacien pour m'amener 50 minutes plus tard sur le Hub de Roissy. Pendant le trajet, une petite collation est servie manu militari. Ma voisine se plaint très vite de l'inconfortabilité et de l'étroitesse des sièges bien qu'elle ne soit pas de corpulence évidente. Pour avoir utilisé de nombreux appareils je lui explique qu'effectivement il ne faut pas s'attendre à voyager aisément dans des avions "petit courrier". Surtout à destination de Roissy. Néanmoins, les avions en partance pour Orly sont un peu plus confortables, ceux-ci étant des Airbus A300 ou des Boeing 737. Interpellée par mes connaissances aéronautiques, elle engage la conversation et m'apprend qu'elle voyage professionnellement. A la découverte de ma destination finale, elle compatit à ma joie et envie mon centre d'intérêt. Mais comme elle le dit elle-même, se déplaçant souvent par les airs, elle préfère rester chez elle au moment de ses vacances.
Bien vite, j'arrive à Paris Charles De Gaulle et longe les terminaux pour me rendre au T2 F. Jamais je n'avais vu le côté départ du terminal aussi désert. Ne voulant pas me cantonner derrière les portes d'embarquement, je reste en retrait et prends un bol d'air à l'extérieur. Assis sur un banc, le baladeur sur les oreilles, j'examine les allées-et-venues des taxis, bus, navettes qui prennent, déposent les voyageurs. Une voiture-dépaneuse est en attente sur les aires de stationnement à l'affût du premier automobiliste contrevenant ou d'un appel de son central pour enlever les voitures indésirables.
23h00 sonne, je retourne dans l'aérogare pour me diriger vers ma porte d'embarquement. Au passage des portails de sécurité, je constate nettement qu'il y a plus de monde de ce côté-là. Je suis impressionné par l'architecture "ogivale" du hangar "F" tout en verre, illuminé, avec une structure métallique et squelettique. Splendide. En porte F49, j'embarque sur le vol AF0278 à bord d'un Boeing 777-300.