Cela me faisait tout bizarre de voir l'homme pleurer.
Je restai debout devant sa portière, sans savoir quoi faire. Son « Je vais mourir ! » me laissait figée dans le marécage de mon existence. J'eus peur. Peur de vivre une vie qu'au bout du chemin me laisserait des regrets.
Un nuit, je rêvai que je montais une rue pavée très propre, sans un brin d'herbe, sans l'ombre d'un être vivant. Je longeait un mur en pierre, très haut, sous une journée agréable. Je me sentais extrêmement sereine, marchant lentement, possédée cependant par un désir évident d'arriver en haut de la rue. Au moment où ma tête dépassa la faîte du mur, je vis que derrière ce mur il y avait un cimetière. Je continuai à marcher doucement, heureuse et intriguée de me trouver dans un lieu si paisible.
En haut de la rue, j'entrai dans le cimetière et aussitôt je fus attirée par une tombe ornée de roses noires. Je trouvais la couleur des roses étrange et je m'approchai pour les voir de plus près. Elles n'étaient pas noires, mais d'un rouge sang, veloutées et très belles.
Je m'approchai encore un peu, et encore un peu plus, et si proche que je vis mon nom gravé sur la pierre.
Dans la voiture, mouillés et glacés, Inês et Julio pleuraient.
L'homme me regardait en me donnant l'impression d'être transparente. Il regardait à travers mon corps, et son regard allait se perdre dans les profondeurs noirâtres du champ en friche à côté du parking.
Devrais-je lui dire de simples paroles de consolation et puis partir, en le laissant seul avec ses angoisses ?
Je restai debout devant sa portière, sans savoir quoi faire. Son « Je vais mourir ! » me laissait figée dans le marécage de mon existence. J'eus peur. Peur de vivre une vie qu'au bout du chemin me laisserait des regrets.
Un nuit, je rêvai que je montais une rue pavée très propre, sans un brin d'herbe, sans l'ombre d'un être vivant. Je longeait un mur en pierre, très haut, sous une journée agréable. Je me sentais extrêmement sereine, marchant lentement, possédée cependant par un désir évident d'arriver en haut de la rue. Au moment où ma tête dépassa la faîte du mur, je vis que derrière ce mur il y avait un cimetière. Je continuai à marcher doucement, heureuse et intriguée de me trouver dans un lieu si paisible.
En haut de la rue, j'entrai dans le cimetière et aussitôt je fus attirée par une tombe ornée de roses noires. Je trouvais la couleur des roses étrange et je m'approchai pour les voir de plus près. Elles n'étaient pas noires, mais d'un rouge sang, veloutées et très belles.
Je m'approchai encore un peu, et encore un peu plus, et si proche que je vis mon nom gravé sur la pierre.
Dans la voiture, mouillés et glacés, Inês et Julio pleuraient.
L'homme me regardait en me donnant l'impression d'être transparente. Il regardait à travers mon corps, et son regard allait se perdre dans les profondeurs noirâtres du champ en friche à côté du parking.
Devrais-je lui dire de simples paroles de consolation et puis partir, en le laissant seul avec ses angoisses ?