Je mets souvent des chemins sur mes propres paysages. Des chemins qui cheminent, qui vont quelque part, et on les voit en route, finalement (ou "peut-être" !). Mais les tiens sont des chemins posés dans un présent qui s'éternise comme une sieste heureuse, des chemins qui s'étalent dans le bien-être, qui n'ont besoin d'aller nulle part, des invitations au repos.
Et ce tapis de feuilles, waouw, quelle merveille....
Comme j'aime tes photos de paysages, Mamina !
Hier, c'était la forêt juste au-dessus de mon actuel chez-moi.
Un joyeux fouillis d'essences variées: pins, hêtres, sapins, chênes...
Et le silence.
Puis la cloche d'airain du couvent voisin qui appelait aux vêpres. Quelques oiseaux se sont mis à babiller, pas longtemps, et tout est redevenu calme.
Calme...
Jusqu'à ce qu'un chant clair me parvienne. Une religieuse cantatrice, dans la chapelle ? Que nenni, juste une nonne qui se promenait dans la forêt, en y ajoutant son ode, et qui se tut lorsqu'elle m'aperçut.
- C'est magnifique!
- Chez nous, il n'y a pas toutes ces couleurs. C'est vert toute l'année. Et dans la brousse on brûle les arbres pour des cultures. Il ne reste que quelques baobabs.
J'imaginais s'ajouter quelques gros baobabs dans le fouillis de la forêt où nous nous trouvions, et des lémuriens aux grand yeux étonnés...