Etats d'âme autour du ballon oval

C'était donc un dimache, qui a commencé tôt en embarquant le tonton (enfin, c'est plutôt le tonton qui nous a covoiturés au final) pour déjeuner chez le cousin qui habite à une vingtaine de minutes de notre destination du soir. J'ai trouvé la journée longue d'impatience ! En plus, il faisait franchement chaud pour la saison.

Au parking relais que nous avions choisi, 1ère bonne surprise : gratuit ! La navette (bus) prépayée (5 €/pers l'AR) nous emmène en toute fluidité (ou presque ! le "méchant" rond point bien connu des habitants du coin - Solcha - a bien failli écraser une bagnole sur l'avant-gauche de notre bus qui était sur sa voie réservée ou prioritaire, je ne sais trop... ) et nous dépose au pied du stade.

Bon Dieu, il a de la gueule, ce stade, de l'extérieur, dans le soleil rasant de cette fin de journée !

Groupama OL Stadium
(photo prise sur le web)

Un sandwich, un cookie et une bière (wouhaou, c'est pas donné !) avalés plus tard, nous décidons de passer le sas d'entrée pour découvrir l'antre, en commençant par ses coursives. Longs et larges couloirs nickel, ambiance feutrée, pléthore de bénévoles pour nous aiguiller... nous sommes au niveau du club VIP du club de foot résident, ça en jette !
Je n'ai aucun point de comparaison, c'est la première fois que j'entre dans un stade, mais je trouve cela beau... et immense ! Et il sera encore plus beau lors du coup d'envoi lorsque tous les sièges (ou presque) des gradins seront occupés.
Nous sommes en hauteur (c'est haut ! mais au moins on voit bien le terrain), dans un virage (belle perspective), au dernier rang de notre "quartier", sous les loges VIP (donc personne pour nous crier ou cracher dessus ), face à l'écran géant (tellement loin et petit !!). Bref, tip top, je suis fière de moi, j'ai bien choisi !

Je vous préviens, mes photos sont vraiment de mauvaise qualité, mais bon, en voici :

Nous assistons à l'échauffement des deux équipes, et là c'est double surprise :
1. Les Gallois, normalement rouge, sont en maillots bleus, et les Wallabies, normalement en jaune et/ou vert sont en maillots rouges... Je veux bien chanter "Allez les rouges !" mais sans être certaine de l'équipe que je vais encourager au final...    
2. Mais c'est une séance de pilates qu'ils se font en guise d'échauffement les gaillards ! J. me fait faire ce mouvement là tous les vendredis ! Et puis celui-là aussi ! Et puis ça aussi !    

Les gradins se remplissent doucement, le stade est rouge et jaune - ce qui n'apparait pas du tout sur les images télé - oui oui j'ai visionné le match en replay le lendemain, je peux vous l'affirmer    -- c'est beau !
J'ai déjà les oreilles acouphènées par le niveau sonore, entre la musique et les annonces micro indescriptibles et le ronronnement des tribunes. Mais bon sang que c'est bon de sentir tout cela !    

La suite est à la hauteur de mes espérances d'expérience à vivre.  

L'entrée des joueurs ( les Australiens sont en jaunes et les Gallois en rouge !) dans un stade étoilé de nos loupiotes de téléphone (là encore, cela ne rend rien du tout à la télé)...

Les hymnes qui montent plus du public que des enceintes, cette vibration intense qui fait alors vrombir le stade entier et vous prend aux tripes (que ce doit être encore plus fort quand c'est le nôtre d'hymne et que l'on peut chanter avec ! )...
Cet hymne gallois qui sera plusieurs fois entonné par le public, me faisant toujours le même effet... quelques bribes de Marseillaise, forcément - histoire de rappeler que c'est nous qui allons la gagner cette coupe -... Une belle ola qui a tourné plusieurs fois dans le stade avant de s'éteindre en vaguelettes, ou quand le spectacle se trouve autant dans les tribunes que sur le terrain...

Le match sur le terrain, justement, intense en ses 20 premières minutes, un petit cran en dessous ensuite tellement les Poireaux ont dominé les Wallabies maladroits.
Mais un beau match de rugby, avec une très belle ambiance dans les tribunes aux supporters mêlés se chambrant et chantant en commun.
La surprise de voir (dé)filer les mi-temps tellement vite !
Un constat : on est bien mieux devant la télé pour comprendre ce qui se passe réellement sur le terrain ; aussi fatigants puissent être les commentateurs, ils ont leur utilité et pertinence.
Mais là, ce soir là, c'était pour l'ambiance que j'étais là plus que pour la technique et le match en lui-même (même si j'avais volontairement choisi une belle affiche, avec toutes les conséquences du fait qu'elle se déroule un dimanche soir).

Bon, bref, vous l'avez compris : le kiff, ce match pour moi !  

Et la stupéfaction finale de voir tout ce petit monde - plus de 55 500 personnes - s'écouler en même temps et sans difficulté, dans une fluidité impressionnante, hors du stade, dans les navettes, tramways et parkings...      
Du coup, rentrée 1 heure plus tôt que prévu dans mes lointaines pénates thononnaises ; c'était cool aussi de gagner une heure de nuit très courte pour cause de travail dès 8h.

Une prochaine expérience stadiaire ?
Ha ouai, j'en rêve ! Mais pour un match du XV de cette fois !