Le Village du Peuple Etrange Voyageur

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    Voyage ton reve: extraits d'un journal de bord qui s'etala sur un an

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    Message par Lilie Mar 6 Nov - 10:17

    23 octobre 2007

    L’eveil des sens

    Chaque endroit a ses odeurs et sons qui y sont associes. Ensuite, en fonction des personnes et des relations avec ces lieux, des gouts, des textures, des paysages peuvent s’y ajouter. Quand je sens l’odeur des confitures, ca me renvoit inevitablement chez ma grand-mere, un violon qui danse et me voici dans un pub d’Irlande.

    Mais Bali, Bali c’est different. Si petite et pourtant si riche. Je pense deja a toutes ces choses non palpables que je ne peux enfermees sur papier, ni sur photos, encore moins dans mon sac-a-dos, autant d’elements propres a La Belle: l’odeur du riz melange aux fleurs dispose dans des feuilles de palmiers pour les offrandes, l’encent aussi; le son des gros guekos, la nuit, qui gonflent leur abdomen pour en emettre des especes de croassements-hoquets; l’odeur du sate aux cacahuetes sur les trottoirs; les chants des coqs qui m’enervent a s’egosiller de cinq heures du mat’ a une heure du mat’; les senteurs des arbres a cafe en fleurs et des clous de girofles a secher en bord de routes; le murmure hypnotisant des xylophones les soirs de spectacles (tous les soirs, en fait) qui me bercent tout doucement vers mes reves; l’odeur des kreteks, cigarettes aux clous de girofle; les “Transport? Taxi? Taxi! Transport!” tous les deux metres; les gazs d’echapement des camions qui penent sur les lacets de montagnes; et puis les eclats de rire des gens dans leurs dialectes que mes esgourdes apprecient tant!

    Autant de souvenirs sensoriels qui sont et resteront associes a Bali.



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    Message par Lilie Jeu 15 Nov - 22:44


    23 octobre 2007

    Resplendissante, encore et toujours

    Je suis partie ce matin avec Karek, un petit mec avec qui j’avais papote plusieurs fois dans la rue. Je voulais aller a Sedimen, vers l’Est de l’Ile, puisqu’on m’avait dit que le coin etait sympa. La moto me parait l’ideal a Bali: ca me permet de profiter pleinement des paysages, on peut s’arreter quand onveut pour une photo et puis surtout, ca permet d’aller la ou les agences de voyage ou les bemos ne vont pas. Joe Dassin aurait pu chanter “A Bali, en moto, on depasse les bemos!”... La moto, c’est aussi le meilleur moyen pour inspirer tous les parfums qui viennent des champs, de l’encens, ou des epices... moins bien pour les gazs d’echapement! De toute maniere, meme a l’abri d’un mini-bus, on se les prend les fumees noires des camions surcharges!

    On quitte Ubud en debut de matinee, beaucoup de circulation , je suis un peu crispee a l’arriere de la petite japonnaise mais apres avoir avale quelques virages, l’assurance est vite revenue! Puis, sortis de la route principale, bien vite le trafic s’amincit, et ce n’est plus les pots d’echapement qui nous entourent, mais de belles terrasses gourmandes et voluptueuses, taillees comme les hanches des Balinaises. Les petites routes etroites defilent sous notre deux roues alors que nous montons petit a petit vers Sedimen, laissant apercevoir le volcan Agung occupe a produire des nuages.

    Nous nous arretons au bord d’une riziere, Karek m’invite a traverser le ruisselet qui la separe de la route afin d’apprecier depuis ses terrasses, la vallee qui s’offre la-bas au loin. Il faut en fait etre funambule pour se deplacer a travers ces champs de riz, puisque les terrasses sont en fait des bas separes seulement par de minces cloisons de terre recouverte de vegetation. Karek m’a montre et expliquer le systeme ingenieux d’irrigations, les terrasses etant en fait de vrais gruyeres par lesquels s’acheminent l’eau des montagnes. De petits canaux se faufilent dans le sol, et debouchent sur les terrasses cultivees en escalier. L’eau peut ainsi s’ecouler et arroser toutes les cultures. Mais cet ingenieux systeme, utilise depuis des siecles, est bien complexe puisque les Balinais choisissent d’arroser telles ou telles terrasses selon les besoins de la culture qui s’y trouve. Ainsi, j’etais en equilibre entre deux bassins de riz, celui sur ma gauche en train d’etre irrigue, avec dix centimetres d’eau s’ecoulant de la terrasse du dessus, et le bassin sur ma droite, a sec, avec le sol encore frais. Mecanisme tres ingenieux donc, mais qui necessite un entretien regulier, ce qui ne va pas sans dire, puisque pendant la saison des moussons, il n’est pas rare que les canaux sous-terrains se bouchent de boue avec les pluies diluviennes qui descendent des montagnes.

    Nous remontons sur la moto, traversons Sedimen, et empruntons une petite route qui descend dans la vallee. La vegetation est dense et nous protege du caniard qui tape deja suffisement fort a cette heure-ci. La route se retrecie encore un peu plus, se defonce par la meme occasion, bien sur. Pas facile pour le dos, mais je me console en me disant que les vibrations, c’est bon pour la cellulite! Ces pistes nous menent de virages en villages, bien loin des hordes de touristes et c’est ce que je voulais: le Bali rural. A plusieurs reprises, Karek fait demi-tour, il semble prendre s’amuser autant que moi a s’enfoncer sur chemins et routes etroites qu’il ne connait pas, juste pour le plaisir de voir ou ca nous mene. Nous traversons de petits hameaux, ou l’on doit slalomer entre poules, chiens, et momes qui traversent la route. Et aujourd’hui, Made me l’avait dit la veille, c’est jour de fete a Bali. Les femmes, meme dans ces villages isoles, sont magnifiquement vetues, portant de gros paniers de fruits et d’offrandes sur leurs tetes. Elles defilent de toute part sur les bords des routes, se rendant au village. Les odeurs de viande grillee ne tardent pas a chatouiller mes naseaux. De petits cochons de lait sur broche cuisent non loin de la route, partout ou nous passons. Karek m’explique qu’aujourd’hui, c’est la fete du cochon... donc on lui fait la fete. Nous croisons aussi des hommes, transportant sur leurs epaules ces memes cochonnets, suspendus sur de longs bambous.
    Jour de fete n’empeche pourtant pas certains de travailler dans les champs, les cultures n’attendent pas et ne connaissent pas le repos...

    En passant a travers tous ces villages, les gamins me faisaient de grands sourires (a Bali, pas de casque sur la tete en dehors des bledes), ou me saluaient de la main, tout etonnes de voir une blanche par ici. Parfois, a Bali, j’ai vraiment l’impression d’etre une celebrite! Meme dans les endroits plus touristiques, les gens sont curieux de parler avec moi, Europeenne. Certains se prennent meme en photo avec moi! Comme aujourd’hui, encore une fois.

    Juste avant de revenir a Ubud, nous nous sommes arretes a Goa Gadia, la Grotte de l’Elephant, un lieu sacre. Je remontais tranquillement du bassin ou je me suis abreuvee d’une soirce censee donner la jeunesse eternelle (celle de l’esprit), quand un jeune m’interpela. Eddy vient de Sumatra mais travaille a Ubud ou sa famille est venue le visiter. Il etait donc avec sa famille lorsqu’il m’a demande mon accord pour qu’on nous prenne en photo tous les deux. Ha! Ha! Ca me fait marrer, tout ca: ils voient des Blancs a la pelle, pour eux, on reste toujours exotiques, representant cet “ideal occidental” dont nombreux revent... Et nous, a l’inverse, qui revons de leur petit paradis. C’est un peu comme la frustration d’etre sur mer quand on est a terre: a terre, face a la mer, on reve d’aller sur l’eau,voir comment c’est la-bas. Une fois qu’on y est, qu’on ne voit plus les cotes pendant longtemps, on reve de mettre pieds a terre.

    Retour a mes coqs (je ne les supporte plus!). Apres cette petite escapade, retour a Ubud, ou une assiette de riz et de sardines pimentees preparee par Made m’attendait a ma guesthouse, et meme un bout de lard de circonstance en cette fete du cochon! Ensuite, tour au marche pour admirer la procession des femmes vers le temple. Il faut les voir! Toutes vetues de leurs plus belles tenues, kabayas et sarongs, ces gros paniers d’offrandes sur leurs tetes dans lesquels se consument deux a trois batonets d’encens. Qu’elles sont belles! Tant de couleurs, les kabayas aux couleurs chaudes laissant paraitre leur belle peau brune, les sarongs ficeles aux hanches par de petites ceintures en tissu, de maniere a mettre en valeurs leurs formes somptueuses, les cheveux noirs et luisants attaches ou tombant tres bas dans le dos... Une vraie toile de maitre, mais belle et bien vivante!

    Apres dix jours a Bali, je ne cesse de m’emerveiller de tous ces gens, de cette vie qui grouille de partout, du mouvement, des formes, des couleurs, des goutes et des odeurs que l’on trouve aussi bien dans le Bali touristique que dans l’autre Bali, rural. Certainement tout ca qui m’a inspire le tatouage que je me suis faite cet apres-midi: beau et vivant a la maniere de cette ile.



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    Message par Lilie Ven 16 Nov - 12:27

    27 octobre 2007


    Pour un bout de tissu

    A Bali, je craque grave sur le shopping! Difficile de resister quand tout ce que vous voyez vous fait envie... Et puis, a Kuta surtout, si je marche dan la rue et qu'on voit que j'ai un tatouage, on me propose un tatouage, si je porte un bracelet on me propose un bracelet, si j'ai le malheur de porter les fringues achetees la veille au marche on me propose de refaire ma garde-robe, si je suis sur la plage on me propose des massages, si je porte un sarong on m'en propose un autre et pis si j'ai rien de tout ca et que je marche, les "transport! transport!" fusent de partout!
    Mais Kuta, n'ayant plus grand chose a voir avec le reste de l'ile, n'offre malheureusement pas les vetements traditionnels que portent les femmes ici. C'est donc pour ca que ce matin je me suis faite une petite viree a Denpasar, la capitale administrative de l'ile, a quelques kilometres de Kuta. Pour y aller, j'ai pris un bemo, ces mini-bus-transport-en-commun. Pour les "utiliser", ne pas chercher l'arret de bus, suffit de se pointer sur un trottoir sur le trajet du bemo et de lui faire signe. Si on ne connait pas le trajet, on se rend a une pseudo gare routiere improvisee par ou passent tous les bemos. Et pas la peine de chercher un numero de bus non plus, pour savoir lequel prendre, ca marche par couleur: le bleu va la, le vert ici, le rouge ailleurs, le beige encore autre part... Et pour le prix, inutile de demander au chauffeur combien ca coute, sinon, nous touristes, on paye bonbon! Ce que je fais en general, c'est que je me renseigne avant, le plus souvent la ou je dors, sur le prix du trajet. Ainsi, en payant en descendant sans demander combien ca coute, je paye le prix local et pas le prix touriste parfois dix fois plus cher!

    Me voila donc arrivee a Denpasar; je me dirige vers le grand marche ou l'on m'avait dit que je trouverais mon bonheur, mon bonheur aujourd'hui etant du tissu. Je rencontre d'abord Made qui me propose de m'emmener dans l'autre boutique de son "boss" et je comprend vite en fait que c'est une rabatteuse qui touchera sa com' si j'achete la ou elle m'emmene. Elle est tres sympa mais comme ce qu'elle me propose ne correspond pas a ce que je veux, je la remercie de ses gracieux services, et sort du marche pour faire les boutiques de tissu qui abondent dans la rue. Apres quelques arrets, je trouve enfin ce que je veux, un beau tissu pour me faire tailler une kabaya sur mesure. La petite nana vendeuse est super sympa, fait plusieurs allers-retours dans les boutiques d'a cote pour me trouver exactement ce que je veux (et sans tache...), toujours avec le sourire bien sur. Vient ensuite ce que je prefere: le temps de la negociation. Je connais maintenant les prix a Bali et franchement, apres m'etre faite avoir quelques fois, depuis, j'ai toujours reussi a avoir le prix juste et pas le prix touriste. Donc, apres vingt-cinq petites minutes de marchandage, j'obtiens le prix que je veux pour mon bout de tissu.

    Tout ca m'a asoiffe et sur le chemin qui me ramene a la gare routiere de Denpasar, je m'arrete dans un warung, une petite gargotte-epicerie, pour me prendre une bouteille d'eau. Les deux femmes qui la tiennent ne parlent pas anglais du tout, elles sont meme surprises que je comprenne leurs deux questions de base en Indonesien (“comment tu t'appelles?” et “d'ou viens-tu?”). Ca se complique quand la plus jeune se met a me parler, je comprend rien forcement et j'eclate de rire. Je ne sais toujours pas ce qu'elle voulait me dire avec ses signes mais il semble que je lui ai fait super plaisir (pourquoi???...) et elle m'a prise dans ses bras avant meme que je comprenne ce qui se passait! C'était pas une question d'argent parce que j'ai paye le prix normal pour la bouteille d'eau, non vraiment, je ne sais pas... ca m'est arrive plusieurs fois a Bali, le fait que je sois blanche eveille la curiosite et la sympathie, j'ai remarque... Apres ca, forcement la banane jusqu'aux oreilles, je me rend a la gare routiere; la, comme d'hab’, on me dit d'attendre... Et la dizaine de mecs-chauffeurs de bemos se mettent a plaisanter avec moi, tous curieux de voir mes amplettes au fond de mon sac plastique... On me dit finallement que le bemo part, je suis seule dedans au debut mais bien vite ca se remplit au fur et mesure que les rues detalent. J'aime bien les transports en commun, on voit les momes qui sortent de l'ecole, les hommes qui rentrent en fumant leurs kreteks, les femmes toutes jolies avec leurs derniers nes.

    Je suis de retour a Kuta en milieu de journee et me dirige vers mon tailleur que j'avais repere. Wayan me demande combien j'ai paye mon tissu. Quand je lui dis le prix, elle me dit que c'est un tres bon prix vu la qualite, pas un prix de touriste. Cool! Et puis apres, elle est toute surprise quand je lui dit que j'ai paye 5000rps (40cents) pour aller a Denpasar.

    - Bah? Pourquoi? je lui demande, c'est cher?
    - Non non! me fait-elle, c'est qu'en general les touristes payent 50 000!
    - bah... je n’en sais rien, je lui dis, j'ai tendu mon billet de 5000 comme tous les autres passagers et on ne m'a pas demande plus...

    Wayan a pris tout son temps pour savoir ce que je voulais, prendre mes mesures, m'emmener chez sa couturiere, et comme elle me fait ma kabaya en vingt-quatre heures, franchement, j'ai meme pas cherche a negocier son prix. Un peu plus cher que la normale je sais, mais comme elle me la fait en temps record, et a un prix plus que derisoire compare a l'Europe, j'avais meme pas envie de baisser les prix.

    Apres toute cette demi-journee pour un bout de tissu, je me suis dit que me faire dorer la pillule sur la plage de Kuta ne serait pas mal. Kuta: attention les yeux! defile de surfeurs, australiens et balinais, de plaquettes de chocolat et de bikinis-taille de guepe. Meme Ronald Fils-de-Donald se la pete sur son surf face a la plage! Kuta, un peu une mini cote d'Azur version indonesienne, avec ses bars d'ou la musique s'echappe pour vous tenir compagnie sur la plage.

    Apres l'apres-midi detente, la gangraine m'a reprise et c'est toute contente que je me suis mise a la recherche d'un chauffeur et de sa petite moto pour me faire decouvrir la peninsule Sud, demain. Je me frottais deja les mains du moment de la negociation... qui fut comme je l'aime effectivement! Trente minutes, il me faisait genre "c'est cher a cause de petrole", pas de pot pour lui, je connais le prix du litre ici (30 centimes), apres quoi le coup du "oui, mais ca monte pour aller la ou tu veux, c'est fatiguant!", et alors? ca veut dire que ca descend en revenant! et pis comme il ne descendait pas son prix, j'ai fait "ok, pas de soucis, moi je t'ai dit mon dernier prix, si tu veux pas, c'est pas grave, je suis sure que je trouverais quelqu'un d'autre pour m'emmener la ou je veux..." et je me suis apretee a partir... ahah! ca marche a tous les coups, j'adore! Je ne cherhe pas a arnaquer mon interlocuteur, jamais. Juste trouver le bon prix...
    Marchande de tissu, si je parlais le bahasa indonesien, le balinais, ou l'un de leurs nombreux dialectes, j'essaierais bien au moins pour une journee, c'est trop fort!



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    Message par Lilie Sam 17 Nov - 15:18

    28 octobre 2007

    Au voleur!

    Et bien! Moi qui etais toute contente de ne rien m’etre faite voler durant ce voyage, il a fallu que cela arrive a deux semaines de mon retour en Europe!

    Pour ma derniere journee complete en Indonesie, je suis allee visiter la peninsule Sud de Bali, a moto, avec un chauffeur, comme d’hab. Superbes spots de surf, sans personne, seuls des equilibristes sur leurs planches affrontant de lourdes vagues. Au Sud-Ouest de la peninsule cependant, se trouve le temple d’Uluwatu, qui n’a rien d’exceptionnel en soit, si ce n’est sa situation, accroche a un bout de falaise au dessus de la mer, avec belle vue sur les recifs de coraux. Et c’est la que je me suis faite derobee... Dans un lieu sacre!

    Plein de singes, des macaques gros comme des bouldogues anglais, se chamaillaient tout autour de nous, au sein du temple. Ces petites betes-la, quand elles sont derriere un grillage ou dans la foret, de loin, ca va, je les aime bien. Quand ils se melent a nous-autres leurs cousins, la, je m’en mefie. Je sais qu’ils peuvent etre agressifs, d’autant plus que certains bipedes dits civilises se rejouissent de les nourrir, attitude proscrite avec tout animal sauvage sous peine de les rendre non seulement non craintifs, mais surtout agressifs.

    Tout allait tres bien pour moi avec ces petites bestioles, jusque sur le chemin retour vers la sortie ou j’ai ete prise dans une vraie embuscade! Un petit passage etroit, ou les touristes bouchaient le sentier, certains en admiration devant nos cousins eloignes ravis de se donner en spectacle. Je me faufile tant bien que mal, le vide et les falaises sur ma gauche, et un bosquet d’arbustes sur ma droite, simplement de quoi passer en file indienne. Et c’est la, que j’ai senti le temps d’une fraction de seconde, un poid sur mon epaule et un main m’arracher mes lunettes de soleil!... Avant meme que je n’ai le temps de comprendre ce qui m’arrivait, le Coquin etait deja a les tordre dans tous les sens, a deux metres de moi, au pied d’un buisson. Impossible de les recuperer, je n’ai meme pas essaye de toute maniere: une fois dans les pattes de ce macaque aux dents acerees, mes lunettes etaient a sa mercie... Il a fait ca bien en plus! Venu de derriere, il ne m’a meme pas griffe, ni meme fait mal en me derobant! Ha! Sale Bete!
    En apercevant ses potes s’en donner a coeur joie avec des lunettes de vue, des pinces a cheveux, des bouteilles d’eau, des colliers, je me suis dit que mon voleur, apres tout, ne m’avait depouille que d’un bien maigre butin, ces lunettes en plastiques ne m’ayant quasiment rien coute (a l’inverse des lunettes de soleil de vue perdues au galop sur l’Ile de Paques). Mais quand meme! A l’heure ou j’ecris, je lui en veux encore! Pas pour le bien perdu, mais pour le culot et la desinvolture avec lesquels il a fait ca!



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    Message par Lilie Jeu 22 Nov - 19:26

    1er novembre 2007

    A la roots!

    Tout au long de mon voyage, excepte le premier mois, j’ai prefere voyage sans guide papier de voyage. Pas toujours bien preparee (souvent volontairement), je ne connaissais parfois pas le taux de change ou la monnaie du pays dans lequel j’arrivais, encore moins sa geographie. Internet m’a toujours ete d’une aide precieuse pour cela: mes infos touristiques, c’etait souvent des bouts de papier griffones, traces de voyageurs que j’avais rencontres ou d’infos trouvees sur des forums de voyageurs.
    Je n’ai pas deroge a la regle en arrivant a Singapour, et c’est le Visitor centre de l’aeroport qui m’a donne mes seuls et uniques tuyaux sur cette ville-pays. Ils m’ont donne une adresse populaire pour dormir et m’ont indique comment m’y rendre en train, depuis l’aeroport.

    Je me presente donc a la reception du Buggy’s Lodge vers 20 heures, et c’est un Chinois, le proprio, qui m’annonce qu’il est deja complet pour la nuit. Complet, pas vraiment en fait, puisqu’il me dit qu’il lui reste un lit, un king size bed pour 22 SGD. Un lit plus que double pour 22 SGD (10euros) avec petit dej’ inclus?! Je suis naze, vraiment pas envie de chercher ailleus, alors pour ce prix modique, je prend! Il me le propose meme pour 15 SGD, super! On monte les escaliers et je lui demande si c’est une chambre pour moi toute seule. Non, me repond-il, sans plus d’info. On arrive au troisieme etage, traversons un dortoir sous les toits, et la, il me presente ce qui sera ma chambre pour la nuit: un lit double, sur la terrasse de l’immeuble, a ciel ouvert! Juste un toit en taule pour me proteger d’eventuelles averses, le reste, c’est grand air, avec vue sur les buildings! Ha! Ha! J’adore! Donc j’ai bivouaque la pour la nuit, la lune veillant sur moi et les ronrons des moteurs d’air conditionne des toits voisins pour me tenir compagnie.

    Le lendemain matin, les yeux encore rouges de fatigue (et oui! Les lumieres et moteurs d’immeubles voisins m’ont tenue eveillee jusqu’a une heure du matin), j’ai demande a la reception comment traverser la frontiere pour la Malaysie (je ne voulais pas m’eterniser a Singapour puisque mon vol suivant etait au depart de cette meme ville, dix jours plus tard). Renseignement tout simples mais complets, que la petite dame m’a inscrits sur un bout de papier dechire. Mon precieux guide local et personnalise dans la poche, c’est tres facilement que j’ai passe la frontiere jusqu’a Johor Bahru, cote malaysien. J’avais juste eu le temps le matin de me renseigner sur le taux de change (1 Euro = 4.80 MIR), et le nom de la devise dont je n’avais jamais entendue parler, le Ringgit malaysien.


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    Message par Lilie Ven 23 Nov - 11:45

    Je me souvenais du nom d’une ville que Penelope m’avait mentionnee dans le Sud-Ouest du pays, et dont j’avais lu de bons commentaires sur internet: Melaka, ma prochaine destination. Probleme: je n’ai que du SGD en poche, et les deux ATM du terminal de bus refusent de me servir en MIR. Je me rend directement a un guichet pour acheter mon billet, pensant qu’etant a la frontiere, on acceptera forcement mes Singapore Dollars. Un mec m’arrete:

    - Melaka?
    - Oui!
    - Le bus part tout de suite! La!

    Je lui dis que je n’ai que du SGD sur moi, me dit OK! Je le paye, plus que le prix du billet mais il n’a soit-disant pas de monnaie pour me rendre ce qu’il me doit. Pas grave, j’ai juste le temps de lui demander “Combien de temps jusqu’a Melaka?”, trois heures, en direct, et je saute dans le bus! Je n’ai pas dormi dans le bus, jamais, trop peur de louper une miette des nouveaux paysages que j’epie, le nez colle a la vitre.

    J’arrive a Melaka en milieu de journee, je n’ai meme pas le temps d’allumer ma clope qu’un Chinois me saute dessus. Proprio d’un petit hotel pas cher, il me montre son album avec les photos des chambres qui ont l’air bien attirantes. Je ne connais encore pas les prix malaysiens, mais je fais mes petits calculs et les prix discounts qu’il me fait ont l’air tres raisonnables pour cette categorie de logement. Apres ma nuit pres des etoiles, la veille, et mes precedentes nuits ou je n’avais pas tres bien dormi, j’avais envie de m’offrir un peu de calme et de luxe. Et puis pour 40 MIR, chambre double avec salle-de-bain en suite et air conditionne, ca le fait! De plus, Li, ce petit monsieur, a l’air bien sympathique donc j’embarque pour le Kota Lodge hotel. Un tout petit hotel, sept chambres, dans une rue calme derriere Chinatown, a cinq minutes du centre, avec TV, frigo et bouilloire a disposition dans le salon commun, internet gratuit et echange de livres: une adresse bien sympa, juste ce dont j’avais besoin.

    Avec son passe colonial, la ville est super mignone; l’office de tourisme m’a donne toutes les infos dont j’avais besoin, les musees et endroits a voir. Je passe ma seconde nuit a Melaka ce soir, j’y serais bien restee plus longtemps car la ville regorge de choses a voir, mais pour la premiere fois de mon voyage, le temps presse un peu: je n’ai qu’une semaine en Malaysie, je sais que c’est tres peu, mais j’aimerais au moins bouge vers un autre endroit pour avoir une autre idee du pays. On m’avait parle d’un parc national dans le Nord, c’est la ou je compte me rendre mais encore une fois, a l’arrache, a “la roots” comme on dit: je n’en connaissais ni le nom, ni comment m’y rendre. Apres avoir cherche pendant plus d’une heure un cafe internet pour trouver ces infos, c’est dans le hall d’un hotel que j’ai trouve ce service (ne voulais pas retourner a mon hotel pour internet, pour optimiser mon temps), et ou j’ai gribouille sur un papier une carte aleatoire du pays. Ce parc, c’est Taman Negara, ai-je appris mais par contre, aucune info pour comment le rejoindre depuis Melaka. Je suis donc retournee a l’office de tourisme ou j’ai pu completer mon petit papier avec deux options pour m’y rendre: tout en bus, avec fin en bateau, ou une partie en train. L’office de tourisme de Melaka est tellement complet qu’ils ont meme les horaires de train qui part d’une petite station a deux heures de Melaka! Je pense cependant que je vais opter pour le tout-en-bus, ce qui devrait me mener demain dans une ville ou je passerai la nuit avant de continuer ma route le lendemain, pour Taman Negara.

    Voila! C’est la maniere dont j’aime voyager, sans rien savoir du lendemain, sans savoir ou mes pas me conduiront.


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    Message par Lilie Lun 26 Nov - 15:49

    Meme jour

    J’etais tranquilement a manger ma coupe de noodles achetee au petit magasin chinois du coin, quand Li, le proprio de l’hotel est arrive.

    - Lilie, pourquoi tu ne vas pas manger dans les petits restos d’a cote? Tu mangeras vraiment local, avec les locaux, et pour pas cher! Je t’invite si tu veux!
    - Non merci, regarde, j’ai deja achete ma nourriture.

    Son telephone sonne. C’est sa femme, il lui parle en Anglais et lui dit qu’il vient la chercher et qu’ensuite ils vont manger avec une pensionnaire qui dort a l’hotel. Il raccroche:

    - Je dois juste aller chercher ma femme a l’ecole, et apres on va manger juste a cote, je t’invite, et te ferai gouter les specialites.

    Ce n’est meme plus une question, il me laisse finir mes noodles sans gout et je monte dans sa voiture. Durant les dix minutes jusqu’a l’ecole, il a deja le temps de me raconter son pere, Chinois, arrive en Malaysie a l’age de quatorze ans, comment ils ont montes leur petit commerce avec sa mere, que son pere a fait fructifier afin de pouvoir offrir une bonne education a ses enfants. Avant d’arriver, je sais aussi que Li est un professeur a la retraite et qu’il a ouvert son petit hotel de sept chambres il y a tout juste huit mois, que sa femme est une malaise de cinquante ans et professeur a Melaka.
    Sa femme monte a l’arriere de leur gros 4*4 et se trouve etr encore plus bavarde que son mari.

    - Ici, c’est Little India et regarde dans les magasins, ils vendent toutes les decorations pour le nouvel an indien la semaine prochaine!

    Pendant les deux heures que j’ai passees en leur compagnie, j’en ai appris plus sur la Malaysie actuelle que dans le musee d’histoire et d’ethnologie de la ville! Ils m’ont fait gouter le dim sum, nourriture venue d’Hong-Kon, cuite a la vapeur et les nombreux plats qui sont passes sous mon palais etaient vraiment bons! Le tout arrose de the chinois au chrysantheme, une premiere pour moi! J’avoue que je n’ai meme pas essaye les baguettes, avec mes deux mains gauche, ce sont les fourmis que j’aurais nourries, pas mon estomac...(*)

    Apres ce dinner fort sympathique, Li et sa femme m’ont tranquillement raccompagnee a l’hotel. Je n’ai que quelques jours a passer en Malaysie, mais ces deux personnes m’ont deja donne un apercu du pays et des coutumes locales. Jolie rencontre tres enrichissante.


    [...]


    (*) Les baguettes chinoises, cinq ans apres: J'arrive maintenant a me nourrir moi, et non les fourmis... mais je reste gauchere, et il y a encore un an, un vieux chinois, apres m'avoir donne une lecon particuliere durant 30 minutes, de tenue des baguettes (en essayant entre autre d'attraper l'anneau d'un porte cle et de le porter a ma bouche), est arrive a bout de sa patience et a laisse tomber. Ce qui ne m'a pas empeche de me retrouver a deux reprises avec lui et sa famille dans des restos chinois, et de manger parfaitement bien avec mes baguettes... que je tiens d'une maniere que je qualifierais de... euh... particuliere. rire


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    Message par Lilie Mer 28 Nov - 14:11

    (Notes non datees)

    Channi, Indien d’origine, soixante-cinq ans, vit aux USA depuis trente-cinq ans. Apres l’universite, il a eu l’occasion de partir en Russie pour completer son master. Famille tres pauvre du Nord-Ouest de l’Inde, un pere qui ne ramenait pas d’argent a la maison, c’est avec sa mere, bonne dans une famille, qu’il a grandi.

    Adore la montagne et les voyages, en 1986, il a fait le tour d’Irlande a velo; en 2005, c’etait les Alpes. Il a un calendrier de voyages charge jusqu’en 2009! Actuellement en voyage de six mois en Asie du Sud Est.

    Je l’ai rencontre a Taman Negara, et nous avons poursuivi ensemble jusqu’a Cheranti. Il etait perdu sans son Lonely Planet, nerveux dans les bus locaux, demandait plusieurs fois au chauffeur de nous dire ou descendre! Ha! Ha!

    Homme eternellement jeune, fort sympathique, et tres interessant.


    [...]


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    Message par Lilie Jeu 29 Nov - 14:47

    7 novembre 2007

    Un XXIeme siecle etonnant

    Apres avoir passe une semaine en Malaysie, me voici de retour a Singapour. Une semaine, c’est bien sur loin d’etre suffisant pour se faire une idee d’un pays, tout juste pour efleurer la surface des choses. J’ai quand meme eu le temps d’observer cette nation multi-ethnies, multi-culturelle, ou les Malais cottoient les Chittis (Malaysiens d’origine indienne), les Babas et Nunyas (Chinois arrives au debut du Xxeme siecle), et les musulmans. Taman Negara aussi, le parc national, ou les habitants se sont accoutumes a la jungle et aux moussons en construisants des maisons flottantes sur la riviere.

    Et puis, a quelques kilometres de la, Singapour, ville symbole du XXIeme siecle. La Malaysie est un pays d’Asie du Sud Est en developpement, des grues partout. Le pays delivre egalement beaucoup de permis de travail aux Indonesiens et Philipins. Pas le pays le plus pauvre de la region, non, mais il est encore loin d’avoir une belle economie et tout le confort que l’on connait en Occident. Alors, c’est etonnant de voir qu’une simple frontiere fait la difference, alors que la population, d’un point de vue ethnique en tout cas, est la meme de chaque cote de cette ligne creee de toute piece soixante ans auparavant. A Singapour, on vout met la tele dans les bus citadins, alors que de l’autre cote de la frontiere, a quarante-cinq minutes de la, vous etes heureux si vous avez la clim’! La Malaysie, forte en tradition, et Singapour qui dedie tout au business. Cote malaysien, les gens se lavent parfois dans des rivieres degeulasses, et au Sud de la frontiere, vous prenez 1000 SGD d’amende si vous jetez un papier parterre.

    Ici plus qu’ailleurs, juste par un simple delimitation de pays, je me suis rendue compte que ce XXI eme siecle est surprenant de contrastes, et pas besoin de comparer des pays aux antipodes sur le globe pour les constater.


    [...]


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    Message par Lilie Jeu 29 Nov - 15:12

    9 novembre 2011

    Jour J

    Voila, me voici posee a l’aeroport de Singapour, mes bagages deja pares pour s’envoler vers l’Europe. Dans trois heures, j’embarquerai apres avoir recu un dernier tampon sur mon passeport. Singapour – Londres, Londres – Dublin.

    J’ai recu quelques mails ces derniers jours, me demandant si je n’avais pas le cafard que ce voyage touche a sa fin. La reponse peut paraitre surprenante, mais non. Non, je n’ai pas le cafard, je rentre maintenant, et je sais pourquoi. Certes, quand je suis partie, c’etait pour au moins douze mois, mais deux mois de plus a des milliers de kilometres de F., ce n’aurait pas ete possible! Un nouveau depart m’attend a Dublin. (...)

    Et puis, j’ai realise mon reve, mes reves, et tellement plus encore! Il faut savoir passer a autre chose en regardant droit devant et non derriere. J’avais lu, un jour, ce proverbe sur un calendrier irlandais: “Ne sois pas triste car c’est fini, sois heureux parce que ca s’est passe”. C’est cette philosophie que je m’applique, heureuse de tout ce que j’ai pu vivre pendant ces dix mois!
    Et pis, il me reste encore quelques jours de voyage a savourer, en Europe cette fois-ci: F. vient me chercher a l’aeroport demain matin, et nous partons tous les deux pour une semaine, quelque part sur la cote irlandaise (destination surprise pour moi), sur ce petit bout de Terre vert ou je ne me lasserai jamais de voyager!


    [...]


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    Message par Solcha Jeu 29 Nov - 15:18

    Oh non, c'est pas déjà la fin!!!! triste

    (Ouf, reste encore une semaine!!)
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    Message par Lilie Jeu 29 Nov - 15:20

    rire

    Deja la fin? Je l'ai commence ici il y a 7 mois! rire



    (Ouf, reste encore une semaine!!)

    J'attendrai alors la semaine prochaine pour mettre le mot "Fin" a ce carnet. clin d'oeil


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    Message par Solcha Jeu 29 Nov - 15:30

    Lilie a écrit: rire

    Deja la fin? Je l'ai commence ici il y a 7 mois! rire

    Oui mais 7 mois intenses, ce n'est pas comme si tu avais posté une fois tous les 3 mois.
    C'est passionnant, c'est bien écrit, on s'est habitué au rythme et on a encore envie de découvrir pleins de choses... donc oui, "déjà"! clin d'oeil

    Vivement la semaine prochaine!! sourire
    geob
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    Message par geob Dim 2 Déc - 4:42


    Il faut savoir passer a autre chose en regardant droit devant et non derriere.

    Ainsi, ce n'est pas le nombre des années qui fait qu'on est philosophe ou pas ! bravo
    Lilie
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    Message par Lilie Mer 5 Déc - 14:05

    19 novembre 2007

    ChEire Irlande

    Ah! Me voici enfin de retour sur ma Belle Ile d’Emeraude et apres ces mois de vadrouille, je peux le dire : oui, elle m’a manque ! Arrivee a l’aeroport, c’est F. qui m’attendait et c’est avec lui que j’allais feter nos retrouvailles a nous, et avec l’Ile de mon cœur. Apres un petit dej’ et un tour dans le centre ville de Dublin (je voulais voir le Spire…) nous partons vers le sud Ouest, direction Peninsule de Beara, dans l’ouest du Comte de Cork. Nous avons loue un petit cottage (et quel cottage!) dans un village tout en couleur du joli nom d’Eyeries. J’etais deja venue sur cette peninsule mais il semble que j’en avais oublie sa beaute et ses paysages romantiques. Des le premier jour, admirant les douces montagnes avancant dans une mer d’un calme etonnant, les larmes n’etaient pas loin quand j’ai dit a F.:

    - Ah!… il n’y a pas d’autres pays comme celui-la, pas un qui m’a emu autant que ce que l’Irlande m’offre et que ce que j’ai face a moi maintenant !


    Voyage ton reve: extraits d'un journal de bord qui s'etala sur un an - Page 11 Bali_s14


    Oui, apres avoir vu quelques uns des tresors de la planete, vraiment, ce petit bout de terre celte est different. L’Irlande m’est speciale, je l’ai toujours su, des le premier jour ou j’y ai mis les pieds par un beau jour de juin 2003. Mais y revenir apres ces mois passes loin d’Elle, ne fait que confirmer mon attachement pour cette petite ile battue par les vents. En Novembre, la derniere chose que vous esperez en Irlande, c’est une belle semaine ensoleillee …que vous n’espereriez meme pas en Aout de toute maniere! Mais une fois n’est pas coutume, le soleil nous a fait grand sourire toute la semaine et la tourbe ayant enfile sa belle robe rousse de saison contrastait magnifiquement avec les verts paturages que l’ont connait a La Petite Verte. On a pu en profiter pour faire d’agreables ballades autour de la peninsule et cette toute petite ile, Beare Island, habitee pourtant, mais certainement par plus de jolis moutons (mes p’tits moutons irlandais !!!) que de bergers, fermiers ou pecheurs. Apres ces minis randos, nous terminions souvent dans l’un des deux pubs du village : le Caustey’s pour une pint de Murphy's (equivalent de la Guinness pour la region de Cork), ou le O’Shea’s pour un hot wiskhey au pied de la cheminee . C’est dans ce pub que nous parlions toujours avec la proprio, une irlandaise de la campagne comme il se doit, bavarde, curieuse et adorable, qui n’a jamais pense faire autre chose que de tenir le pub familial ou elle est nee.



    [...]



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    Message par Lilie Jeu 6 Déc - 14:56

    Beara peninsula, certainement l’une des plus jolies peninsules du pays , plus jolie peut-etre que celle de Dingle, et bien plus authentique que sa voisine du dessus, Kerry, bien trop touristique a mon gout. Les moutons sur les routes, les routes sinueuses ou l’on rase les buissons pour croiser un autre vehicule, les embouteillages de quatre voitures causes par un tracteur, les gens qui vous saluent a tous les coins de pubs, ... Une Irlande bien loin de la vie dublinoise, certes, mais une Irlande encore belle et bien vivante.

    Apres cette semaine plus que ressourcante, c’est sous une pluie non-stop que nous avons rejoins Fair City (talatalata talatalata…). Suite a un pari datant de la coupe du monde de rugby, nous avions prevu F. et moi de nous faire un petit pub crawl, une tournee des pubs… et j’avais le privilege de choisir le parcours! Un premier pub, puis un second, et F. m’annonce en en sortant qu’il souhaite aller au Doyle’s, l’un de mes pubs fetiche de la ville. Ok, allons-y! On rentre, deux pas autour du comptoir, et la, je vois un premier visage familier, puis un deuxieme, un troisieme, ... ! Avec la complicite d’une petite Normande de Grandville, ils m’avaient fait la surprise de reunir quelques uns de mes amis et forcement… surprise 100% reussie, la derniere chose a laquelle je m’attendais! Ah ! Apres dix mois au large, que c’est bon de revoir tous ces visages familiers, dans un pub que j’adore, d’une ville que j’adore, d’un pays que j’adore!

    Il me reste encore quelques pintes a descendre avant de faire un petit tour dans un autre pays de mon cœur, celui de mon enfance, celui du Muscadet, ce qui sonnera la fin de ce voyage. Mais je serai bientôt de retour en l’Eire, of course !"



    Fin.



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    Message par Solcha Jeu 6 Déc - 15:32

    ah, flute, le mot "fin" est apparu. plume

    Sinon j'aurais essayé d'user de mon joker pour que le carnet se poursuive encore un peu dans le muscadet (après, le petit blanc détrempe les pages, délie les lettres d'encre et il faut bien s'arrêter de lire...) clin d'oeil


    Merci Lilie pour ce beau, très beau carnet, ton voyage, le partage de tes émotions, celles que nous a offertes en te lisant... bravo respect
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    Message par Invité Jeu 6 Déc - 15:57

    bravo bravo

    Merci Lilie sourire De nous avoir fait partager cette longue et belle tranche de vie ! top !

    En ce qui concerne le mot "Fin"...
    Personnellement, je n'y attache aucune espèce d'importance, car...

    Tant qu'un être humain est vivant, la fin d'une histoire ne représente que le début d'une autre ! clin d'oeil
    (Proverbe d'Albatros ! gag ! )
    Lilie
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    Message par Lilie Ven 7 Déc - 14:50

    clin d'oeil


    Comme promis en debut de carnet, voici le resume pour la MS clin d'oeil :

    Voyage ton reve: extraits d'un journal de bord qui s'etala sur un an - Page 11 Img_7611


    Lilie
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    Message par Fabricia Ven 7 Déc - 16:10

    Voyage ton reve: extraits d'un journal de bord qui s'etala sur un an - Page 11 542953 Jolies images d'un beau voyage !


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    Message par fabizan Ven 7 Déc - 19:12

    Maintenant que tu as terminé Lilie, je vais pouvoir commencer à le lire sans la pression de tes ajouts quotidiens, à mon rythme clin d'oeil


    _________________
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    Message par Lilie Sam 8 Déc - 1:55

    Pfff... Ca me decouragerait encore plus de lire une fois fini, en voyant la longueur qu'il fait, et se dire qu'on a tout ca a lire! mon dieu !


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    Message par Invité Dim 9 Déc - 17:20

    top ! bisou

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