Un petit temple, sans doute unique en Thaïlande.

Dans la région montagneuse de Thoet Thaï, où se trouvent des bourgs où vivent les descendants des anciens de l'armée de Tchang Kaï chek, ou tout simplement issus de l'immigration en provenance du Yunnan, comme cette dame de quarante ans née en Thaïlande, mais dont les parents étaient nés eux dans le Yunnan.


(dans un village au bout d'une route vers la frontière birmane)


Villages ethniques aussi, oubliés du XXIe siècle malgré l'électricité :




Et puis il y a ce village akha, à plus de 1200 mètres d'altitude, accessible par une piste heureusement en béton, plus ou moins en bon état.


(au fur et à mesure que ça grimpe, la piste rétrécie)

Et au dessus du village, chemin de terre cette fois-ci, possible à moto, un temple, tout simple, en pisé ! Sans doute unique en Thaïlande. Assez dégradé, mais quand on passe dans ce village, on se dit que les akhas ont des priorités plus vitales.


















Pour monter au village, c'est très simple, dès que vous avez trouvé ce panneau vous serez sur la bonne voie

C'est tout simplement magnifique!

Superbe! Et effectivement le temple est magnifique, ses peintures murales à l'extérieur aussi!

Merci Geob pour le partage.

Lilie

Toujours cette piste étroite et bétonnée qui grimpe dans la montagne, passe au milieu des villages pauvres mais pas misérables, et au bout, au sommet, il y a toujours ce petit temple original qui a subi des transformations bien venues. D'abord ce toit imposant qui dorénavant le protège de la pluie...







Un grand parvis carré en marbre,  propreté du mur extérieur, mais... il n'y a plus les dessins !



Les moines, constatant avec surprise que les deux farangs connaissaient déjà ce temple avant la rénovation, nous ont expliqué leur travail qui a consisté à recouvrir de ciment l'extérieur, mais à garder le pisé à l'intérieur. Il n'y a rien à dire, c'est le seul moyen d'éviter la dégradation dues aux intempéries.





A l'intérieur, un nouveau sol en marbre. Il est clair que les moines ont compris l'intérêt de conserver ce temple et ont reçu des aides financières en conséquence. Nous avons parlé des dessins, un professeur d'art, d'ici un mois ou deux, viendra ressusciter ces visages akhas. Nous avons promis de revenir. Avant de partir, un moine nous a offert une amulette à chacun.

Il est clair que ce lieu ne sera jamais une grande destination touristique en raison de sa voie d'accès assez aventureuse, et des villages ethniques qui ne demandent qu'à vivre selon leurs coutumes. Il s'adresse aux voyageurs curieux qui n'hésitent pas à parler aux gens car, pour trouver cet endroit, ne comptez pas encore sur votre smartphone !

La rénovation est très réussie, le toit est magnifique, et elle le sera encore plus lorsque les dessins auront réapparus !

Nouvelle visite. Le chemin est entièrement bétonné jusqu'au temple et la montée parait ainsi plus rapide, quoique toujours aussi raide par endroits. Les murs restent nus. Les moines nous auraient-ils raconté des fadaises? En tout cas, il y a une construction qui avance juste à côté, un nouveau temple, ou alors le support, la base d'une immense statue.











Tous les gens qui travaillent sur ce petit chantier sont des Akhas, probablement du dernier village que l'on traverse avant d'arriver au sommet.
L'enfant est le fils de la femme qui passe les seaux de ciment.






Le 14 mars se déroulera l'élection de l'assemblée législative thaïlandaise. Gageons que si les militaires autorisent cet acte démocratique, ils auront pris leurs précautions pour que le résultat les satisfasse. La campagne électorale est bruyante, intrusive, et elle vient jusque dans cette montée ennuyer ces villages peuplés d'ethnies qui, disons-t-on, n'avaient pas le droit de voter. Comme quoi " La seule chose qu'on ne peut empêcher de courir, c'est un bruit" écrivait Henri Jeanson. Comme le chemin est étroit, ce fut fort désagréable de les croiser en montant et en descendant.

Au gré du village,me promène pour voir ce qui y a de nouveau et voilà que je tombe sur ce joli panorama Thaïlandais.(certes c'est un peu vieux,1an, mais pas grave)

Avec les années Covid, cela fait trois ans que je n'avais revu ce temple au bout d'une route étroite et dangereuse, toujours en mauvais état, qui grimpe dans la montagne au milieu de villages akhas où apparaissent de plus en plus des maisons en dur.

 A côté du temple, la statue de Bouddha est terminée et ressemble à des milliers d'autres toutes aussi banales. Quant aux peintures murales, il semblerait qu'elles ne sont pas prêtes de revenir. J'ai réussi à trouver un moine relativement âgé, il se tenait à l'écart à l'ombre, pour lui montrer les photos de ces visages akhas qui ornaient le mur circulaire du temple. Il m'a paru décontenancé, bien étonné de constater que des farangs connaissent l'histoire, le passé de ce lieu. Pour lui, c'est la saison des pluies qui a dégradé les peintures - si on a vécu la saison des pluies en Thaïlande, on valide cette hypothèse.

Ce n'est qu'aujourd'hui, en pensant aux peintures de ce temple, que je me suis rappelé le passage du film de Fellini où au cours d'un chantier du métro de Rome des ouvriers découvrent des peintures murales exceptionnelles de la Rome antique. Mais l'ouverture fait entrer l'air extérieur qui, petit à petit, renvoie dans le néant le témoignage d'une époque, d'une civilisation qui fut grandiose.



Bien entendu, ce n'est pas comparable mais tout de même...

Tout passe, tout casse, tout lasse









Maadadayo !

Bien dommage pour ces fresques magnifiques !

C'est pour ça que j'ai décidé il y a maintenant plusieurs années, de ne pas retourner sur des lieux visités de la sorte, je parle de villages plus que de paysages sauvages qui eux, ne changent pas, ou lieux uniques et atypiques. J'y pensais encore hier soir dans mon lit : Bali que j'ai tant aimé en 2007, était déjà certes touristique, mais je n'ai pas envie de voir son changement 16 ans apres.

J'avais dis que je retournerai en Colombie. Le temps passe et je n'en ai jamais eu l'occasion. Je ne sais pas si j'en ai toujours envie.

L'Ile de Paques, trop longtemps que je n'y suis pas retournée, j'y retournerai car j'y ai une famille de coeur. Mais desormais, les paquebots deversent les memes touristes qu'à Venise, et je ne pense pas que j'aimerais vois ces changements.

Je prefere garder le luxe, quand c'est possible, de la beauté de mes souvenirs, pour ne pas les gâcher. Je ne suis pourtant pas une nostalgique, mais j'ai constaté que si les premières fois sont souvent extraordinaires, les secondes sont par nature très souvent décevantes.

Merci de nous partager tes photos, Geob.

Lilie

L'Islande 2023 n'est plus la même que l'Islande de 2005
La beauté sauvage a fait place à Dysneyland

Comme toi Lilie, je préfère conserver mes souvenirs.
En 1979 j'ai parcouru les cyclades en Grèce avec sac à dos, avec un coup de cœur pour Santorin, l'ile volcanique. Quand je vois des reportages à la télé sur cette île qui est devenue super touristique avec hôtels de luxe, piscines géantes et yachts de milliardaires, ça me dégoute.
C'était si joli, si tranquille, quelques petits restaurants discrets qui surplombaient la mer, on dormait chez l'habitant, peu de voitures.
Un vrai paradis !

Et que dire de Venise, visitée en 1980 en août. Quelques touristes sur la place St Marc alors que maintenant c'est la foule à pratiquement toute période de l'année.