Le Village du Peuple Etrange Voyageur

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    Voyage ton reve: extraits d'un journal de bord qui s'etala sur un an

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    Voyage ton reve: extraits d'un journal de bord qui s'etala sur un an - Page 6 Empty Re: Voyage ton reve: extraits d'un journal de bord qui s'etala sur un an

    Message par Lilie Mar 12 Juin - 18:16

    4 juin 2007, 1h30, Rapa Nui

    Une question de chance ?

    Souvent pendant ce voyage, je me suis sentie privilégiée. Devant des paysages grandioses, durant des expériences de voyage ou bien lors de rencontres magiques. Ici aussi, à plusieurs reprises, face aux Moaïs, je me suis rendue compte de la chance que j’avais d’être là, sur l’Ile de Pâques, au beau milieu de Pacifique. Et il y a quelques instants, là, je me suis même demandée “Pourquoi ? Pourquoi moi ?”, lorsque Tio m’a confié que j’étais seulement la deuxième personne, deuxième touriste, qu’il emmenait chez sa maman.

    Il est passé me chercher ce midi, en voiture pour changer. Je ne savais pas si j’allais le revoir ou non. Il m’avait emmenée la veille à une fête pour l’anniversaire d’un de ses copains. Fête en plein air avec un petit hangar en taule pour abriter quelques tables sur lesquelles étaient disposées de grandes feuilles de palmiers qui faisaient à la fois office de nappe et d’assiettes. On a servi devant nous du poulet, du riz, et des salades, à déguster avec les mains bien sûr. Rhum, pisco, whisky étaient de la partie évidemment et de fil en aiguille je me suis retrouvée seule avec Tio dans la voiture, qui je pensais allait me ramener chez Cecilia sans détour. J’avais pourtant bien mis les points sur les i dès la première heure où l’on s’était rencontrés, qu’il m’avait emmenée sur son cheval et que je trouvais qu’il avait les mains un peu baladeuses. Bon, et bien à croire que mes avertissements n’étaient pas suffisamment clairs, et lorsque dans la voiture il m’a fait une Nième avance, j’ai retourné les i et ç’a fait des points d’exclamation.
    Il m’a déposée et je me suis couchée sereine, parce que je n’avais rien à me reprocher, mais déconcertée d’un autre côté, parce que je l’aime bien ce bougre de Tio. Il fait ours à la première approche (même a la deuxième !), mais un coeur plus gros que son ile, qu’il a. Alors oui, ça me faisait chier si je ne devais pas le revoir pour des conneries. Et puis voila, ce midi, il est revenu.

    - On y va ?
    - Où ?
    - Ah ! Mais je ne sais pas, où ! mais j’ai la voiture aujourd’hui, et on y va !
    - Bien...

    Un arrêt à la maison de sa maman pour déposer les courses et embarquer Nico, son petit frère ou neveu d’une dizaine d’années (je ne sais pas trop qui il est au juste mais il fait partie de cette joyeuse tribu en tout cas).

    Tio m’a emmenée visiter toute la côte Sud que je ne connaissais pas : j’ai découvert le volcan ou étaient taillés les Moaïs, la lignée des quinze Moaïs imposants et debout dos à l’océan, et des dizaines et dizaines d’autres Moaïs, couchés, semi-enterrés, ceux qui sont toujours dans la roche, non terminés et allongés à tout jamais dans leur berceau volcanique ; la magnifique plage d’Anakena aussi, avec son sable fin et ses cocotiers, des pétroglyphes, et cette pierre de bonne énergie, ronde comme la Terre ; et puis nous sommes revenus à Tahai pour le splendide coucher de soleil, avant de rentrer à la maison familiale pour prendre le café, maintenant devenu habituel entre nous. Ni lui, ni moi, avons reparlé de la veille. Pour quoi faire ? Il a changé sa manière d’agir envers moi (je m’en suis aperçue dès que je suis montée dans la voiture), et j’ai passé une super journée en compagnie d’un bon pote qui m’a révélé tous les secrets de sa belle ile.


    [...]


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    Message par Invité Mar 12 Juin - 19:13

    Lilie a écrit:J’avais pourtant bien mis les points sur les i des la premiere heure ou l’on s’etait rencontres, qu’il m’avait emmene sur son cheval et que je trouvais qu’il avait les mains un peu balladeuses. Bon, et bien a croire que mes avertissements n’etaient pas suffisemment clairs, et lorsque dans la voiture il m’a fait une Nieme avance, j’ai retourne les i et c’a fait des points d’exclamation.
    Il m’a depose et je me suis couchee sereine, parce que je n’avais rien a me reprocher, mais deconcertee d’un autre cote, parce que je l’aime bien ce bougre de Tio. Il fait ours a la premiere approche (meme a la deuxieme!), mais un coeur plus gros que son ile, qu’il a. Alors oui, ca me faisait chier si je ne devais pas le revoir pour des conneries.

    Pas évidentes les relations amicales "Hommes-Femmes"... mon dieu !
    Même à l'étranger, n'est-ce pas Lilie ?! clin d'oeil
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    Message par Lilie Mer 13 Juin - 13:39

    Pour ca que c'est le pied les potes homos: pas d'ambiguite. clin d'oeil


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    Message par Lilie Mer 13 Juin - 21:42

    Sa maman est assise à la table quand je rentre et on m’offre un des oursins qu’elle est en train de manger. Je me sers un café pendant que Tio prépare à manger : un poisson énorme, pêché dans la nuit par son papa je crois.

    - Pas de pain aujourd’hui pour manger avec le poisson, me dit Tio, c’est Dimanche. Prends une banane à la place.

    La jeune soeur de Tio (je crois) nous a rejoint. Elle partage son assiette de poisson avec Nico, qui picore aussi dans l’assiette de Tio.

    - Mange avec les mains, me dit-elle, c’est meilleur.

    J’adore ! J’adore cette ile, j’adore manger mon poisson, mon riz ou mes tomates avec les doigts, comme si des années de frustrations et les nombreux “Ne mange pas avec les mains !” de quand j’étais petite s’évaporaient tout à coup ! Et c’est vrai que c’est meilleur ! Même les tripes de poissons que j’ai piquée dans l’assiette de la mère de Tio sont mieux passées de cette façon ! Idem pour cet autre poisson, plus petit celui-là, et qu’on s’est partagé à trois sur la même assiette, était certainement bien meilleur que si on avait dê l’enfourchetter chacun dans notre petit plat.

    Après ce remplissage d’estomac, avec Tio et Nico, on est allé dans la pièce d’à côté, regarder la chaine locale qui diffusait la compétition équestre qui s’est déroulée il y a deux semaines. Impressionant ! Du tir à la corde avec des chevaux, corde attachée en ses extrémités à la selle des animaux ! Jamais je n’avais pensé que ça puisse exister ! Avec les commentaires de Tio en prime :

    - Ça c’est mon frère ! Ça c’est mon neveu, à gauche sur le cheval noir ! Tiens regarde ! Regarde ! C’est ton cheval, là, celui que tu montes !...

    Un régal ! Et puis Nico est parti se coucher dans la chambre d’à côté, et on est resté regarder la télé tous les deux, Tio et moi, jusqu’à une heure du mat’. Il a continué à me parler de son ile, m’a appris quelques mots de Rapa Nui,...

    J’adore cette maison, j’adore cette famille. Je m’y sens comme si j’avais toujours vécu là. Certainement et sans aucun doute les gens qui remplissent ces murs qui m’y aident. Ici, on ne me pose pas de questions, à peine mon nom, et je n’en pose pas non plus. Je me sers du café, je m’allonge sur le lit du salon pour regarder la télé, je fume puisqu’on m’a dit une fois que je pouvais fumer, je marche pieds nus... comme je le feraié chez moi, et sans que les gens en prennent note. Dans cette maison, on ne s’embrasse pas, on ne se dit ni bonjour, ni au revoir, ça rentre, ça sort, et la vie suit son cours, tout naturellement et le plus simplement du monde.

    En rentrant ce soir, Tio m’a offert un CD, d’un groupe local : musique traditionnelle Rapa Nui. Peut-être pour s’excuser de son comportement de la veille, je ne sais pas, mais ça m’a fait super plaisir. Plus tard, il m’a dit :

    - Tu reviens quand tu veux à Rapa Nui, avec ton mari, tes enfants, ou toute seule ; dans cette maison, t’es chez toi, tu peux dormir et manger.

    Tant de générosité et de gentillesse qui n’attend rien en retour... Il m’emmène maintenant tous les soirs chez sa maman, et cela parait tellement naturel pour lui comme pour les membres de sa famille, que c’est pour ça que je me suis dit qu’ils devaient tous avoir l’habitude de voir Tio ramener des touristes ici. Alors je lui ai demandé s’il en emmenait souvent, et c’est là qu’il m’a dit que je n’étais que la deuxième. L’autre, c’est une Française aussi, mais qui est là depuis huit mois.

    - Qu’est ce que tu crois ?, m’a-t-il répondu, que j’emmène toutes les femmes que je rencontre ici ?
    - Non, non, bien sûr que non mais...

    Toute penaude, je n’ai pas osé lui demander “Pourquoi ? Pourquoi moi ?”...

    Oui, j’ai une bonne étoile, c’est sûr. D’avoir mis le pied sur Rapa Nui, d’avoir rencontré Tio et sa famille, de vivre toutes ces choses avec eux, d’être immiscée dans leur vie... Oui, pour moi, c’est un grand privilège.


    [...]


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    Message par Lilie Jeu 14 Juin - 21:43

    9 juin 2007, Santiago du Chili

    Iorana !

    De retour à Santiago, de retour au Chili, de retour en Amérique du Sud.

    L’Ile de Pâques m’a séduite complètement, et bien plus encore ! Et comment ne pas l’être quand vous êtes face à ces statues gigantesques de plusieurs dizaines de tonnes, avec un superbe coucher de soleil et le plus grand océan du monde en toile de fond ? Quand vous êtes au galop sur ces étendues vertes, sans arbres, parsemées de pierres volcaniques noires ? Quand vous êtes sur la crête du volcan d’Orongo ou les algues de l’eau du cratère le transforme en ce qui vous semble être la Terre vue de l’espace ? Et puis, comment ne pas être séduite par la gentillesse, la simplicité et la générosité des Rapa Nui ?

    Pas un soir je n’ai pas mangé chez la maman de Tio, du poisson la plupart du temps. Une maison pleine de vie, tous les jours ou presque je découvrais de nouveaux cousins, de nouvelles nièces, de nouveaux frères ou soeurs. Pas un jour non plus je ne suis pas montée à cheval et pour Tio, que ce soit pour trente minutes ou pour une journée, il était hors de question que je le paye, ma compagnie lui suffisait m’a-t-il dit. Parfois même, lorsqu’il avait des touristes pour la journée, il m’invitait à l’accompagner. On s’est vidé une bouteille de rhum aussi, un soir, dans sa maisonette du fond des bois, et je suis restée dormir chez lui puisque la pluie n’en finissait pas de tomber cette nuit-là.
    Ce même jour, j’ai enfin fait la connaissance de son papa, c’était deux jours avant que je parte. AP., Français et Rapa Nui, mais surtout pas Chilien, parole de lui. Fils d’un fils de Français et d’une fille d’Irlandais, AP., la peau blanche mais bronzée par des années de soleil, les cheveux blancs et alors.... ces yeux ! Des yeux bleus gris pales, j’en suis tombée amoureuse ! C’est marrant, parce que ses enfants ne font pas du tout typés européens, mais bien polynésiens. Il était à cheval lorsque je l’ai rencontré, à planter ses patates. Il passe le plus clair de son temps ici, dans cette parcelle où se trouve une petite cabane gardée par quelques poules et cochons. Il dort ici aussi, ne rentre dormir dans la maison familiale que lorsqu’il fait trop mauvais temps apparemment. Comme hier soir, mon dernier soir sur l’ile. AP. parle français également, il m’a dit qu’il a beaucoup voyagé : Asie, Afrique,... Je ne pense pas que ce soit un homme qui parle beaucoup, mais j’aurais bien aimé apprendre à le connaitre un peu plus, je suis certaine qu’il a plein d’histoires à raconter.

    Faute d’avoir eu l’occasion de l’écouter, c’est Rosa, sa fille ainée, qui me racontait l’histoire extraordinaire de leur famille. Rosa travaille à l’école du village et l’occasion était trop belle pour manquer de renouveler mon expérience de Cachi, en Argentine ! Je suis donc allée passer une matinée sur les bancs de l’école de Rapa Nui, avec deux niveaux : le premier, des petits de cinq ou six ans, le deuxième avec des plus grands d’une dizaine d’années. Ici, on dessine des poissons aux mille couleurs, des tortues marines, des pieuvres ; on apprend le nom des oiseaux marins par leurs noms polynésiens d’abord, et quant aux organes et système digestif, c’est sur le schéma d’un requin qu’on vous les montre. J’aimais bien la classe de petits, avec ses peintures murales de poissons et d’autres animaux marins, et puis aussi les étiquettes des noms des bambins collées sur les tables, avec tous ces jolis prénoms d’ici : Ito Ma’iti, Ma’ina Kekchoz, Atua Cheplukoi.


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    Message par Invité Ven 15 Juin - 8:56

    Profonde envie d'y retourner... Là-bas... Sur cette île très lointaine... rêveur

    Rien qu'en "exhumant" ce texte de 2007, qui a certainement du faire "remonter" de très nombreux souvenirs à la surface ! pensif

    N'est-ce pas, Lilie ? clin d'oeil
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    Message par Lilie Ven 15 Juin - 13:38

    Albatros a écrit:Rien qu'en "exhumant" ce texte de 2007, qui a certainement du faire "remonter" de très nombreux souvenirs à la surface ! pensif

    N'est-ce pas, Lilie ? clin d'oeil
    Tout à fait, pas pour rien qu'il m'a fallu 5 ans pour le partager...

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    Message par Lilie Ven 15 Juin - 13:42

    Je suis retournée pêcher aussi avec Tio. Mais cette fois-ci, comme c’était avec des touristes un peu plus sophistiqués que moi, on a eu le droit a du poisson grillé. Bien sûr, il y avait toujours le choix pour poisson cru et citron et je ne me suis pas faite prier pour ça non plus ! Le soir en rentrant, on a laissé les touristes et je suis allée prendre mon habituel café avec Tio, chez sa maman. On a mangé du poisson avec les mains, toujours, et puis on s’est affalé sur le lit du salon pour regarder la télé jusqu’à pas d’heure, comme tous les soirs. Ce soir-là, j’ai avoué à Tio :

    - Tu sais ce que j’aime le plus ici à Rapa Nui ?
    - Non.
    - Ce n’est pas de manger du poisson, ce n’est pas de faire du cheval, ce n’est pas les Moaïs. Non, ce que j’aime le plus ici, c’est de manger avec les mains.

    Il a souri. Un autre soir, je lui posais des questions sur la vie d’ici, et pis je lui ai fait une réflexion sur les autorisations de permis de construire sur l’ile, et il m’a répondu:

    - Toi, t’es une soeur. T’es une Rapa Nui, tu comprends la vie d’ici.

    Des fois aussi, il me contait les anecdotes et ses rencontres avec les célébrités qui sont venues ici : Axel Rose, fêtard insatiable qui se promenait dans les rues en string traditionnel et avec la couronne de plumes Rapa Nui ou bien qui s’en fichait de dormir parterre dans la maison du frère de Tio, après une soirée bien arrosée ; Kevin Costner, très bon cavalier et amateur de whisky ; et d’autres encore...

    Hier soir, Tio avait prévu qu’on sorte faire la fête pour mon dernier soir sur l’ile. Mais avec ce temps de chien, on est resté casaniers à regarder la télé. Et puis il m’a pris dans ses bras avant que je parte me coucher chez Cecilia, on s’est échangé quelques mots, je lui ai promis que je reviendrai un jour.

    - Quand j’aurai soixante ans, m’a-t-il dit en plaisantant. Et puis "Iorana !" (“au revoir” en Rapa Nui).

    Et ce matin, pas étonnant que je sois partie avec un pincement au coeur quand Rosa est venue à l’aéroport pour me dire au revoir et m’offrir ce joli collier de coquillages ! J’ai abrégé les embrassades parce que je sentais les larmes monter.

    A Rapa Nui, j’ai trouvé une nouvelle famille du coeur, qui m’a beaucoup appris, surtout sur les choses simples de la vie.


    [...]


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    Message par Invité Ven 15 Juin - 13:45

    Tu es très loin de me battre, Lilie ! clin d'oeil
    Moi, il m'a fallu presque 30 ans pour partager le mien (l'Equatorien) !!! sourire
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    Message par Lilie Ven 15 Juin - 20:52

    Un Lundi, peut-être le 11, de Juin 2007, Valparaiso

    Nombril, réflexions, et monologue avec moi-même

    Je suis à une étape de mon voyage où la solitude se fait sentir. Je n’ai plus la curiosité de découvrir, d’apprendre. Non, j’attends juste mon vol de Vendredi pour Sydney.
    J’attends l’Australie comme un bol d’air frais, comme un nouveau départ dans ce voyage. J’espère trouver un travail rapidement pour pouvoir me poser et retrouver un semblant de vie régulière, avec un logement fixe et des relations stables. Oui, il semble qu’une vie sociale régulière, avec mes marques et des habitudes, me manque.

    Je me pose aussi beaucoup de questions sur mon “après voyage”. Que vais-je faire ? Où vais-je vivre ? En France ou retourner en Irlande ? Et F., dans tout ça ? L’homme que j’aime et que j’ai laissé tomber pour réaliser mon rêve de gamine, le retrouverai-je un jour ? En partant, je lui ai demandé de ne pas m’attendre et il semble qu’il m’ait écouté, à juste titre. Pourtant, même si mes déboires affectifs me préoccupent, je ne regrette rien. Si c’était à refaire, je referais exactement les mêmes choses, les mêmes choix.

    Aujourd’hui est aujourd’hui et hier est parti, demain m’est inconnu. Alors pourquoi te préoccuper ma belle ? Profites du moment présent ! Tu es encore en Amérique du Sud pour quelques jours : apprécie-les plutôt que d’avoir déjà la tête chez les kangourous ou en Europe ! Tu verras bien sur quels chemin la Vie te mène. Aujourd’hui, tu en sais déjà un peu plus qu’hier sur ton futur !

    Carpe Diem !


    [...]


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    Message par Lilie Mar 19 Juin - 22:15

    19 Juin 2007, Sydney, Australie

    Premières impressions

    C’est les yeux en trou de pine que je suis descendue de l’avion Dimanche matin. Pas beaucoup dormi dans l’Airbus, plus le sommeil de retard de mes soirées interminables à Valparaiso et d’une nuit blanche deux jours avant de partir ne me mettaient déjà pas en condition pour affronter le décalage horaire. Un petit tour dans les toilettes pour me rafraichir avant le passage aux douanes et me voila prête à présenter mon passeport pour un tatouage supplémentaire.
    Les douanes australiennes sont réputées pour être très strictes. J’appréhendais à peine concernant mes fonds insuffisants sur mon compte en banque australien, que j’avais ouvert avant de partir, et sur lequel j’avais versé deux mille Euros, loin des trois mille trois cent minimum que requiert le gouvernement australien. Je me faisais plus de soucis en fait pour mes feuilles de coca que je traine avec moi depuis le Pérou... Dans la file d’attente, ils ont même un chien qui passe pour détecter les drogues. Complètement toxico ce chien sans doute, en recherche de sa dose, car c’est tout content en remuant la queue qu’il nous reniflait...

    Bon, à mon tour maintenant. Je présente mon passeport et le formulaire que j’ai rempli dans l’avion. On l’inspecte, et hop ! Voila mon tampon australien ! C’est tout ? Vous ne voulez même pas savoir si j’ai des tunes pour ressortir du pays ? Tant mieux pour moi !... Je dois passer quand même à un autre comptoir pour mon visa de travail. Idem, je présente mon passeport et sans problème on y colle l’étiquette qui me permet de rester chez les Kangourous et d’y travailler pendant un an. Le passage des douanes n’est pas fini : il faut maintenant que je passe mes deux sacs au scanner, des fois qu’ils auraient une tumeur... Là, je flippe un peu pour mes feuilles de coca. Si on me choppe, non seulement c’est du végétal que je ramène (pas le droit), mais en plus, c’est une plante illégale, considérée au même titre que sa dérivée Cocaïne, et qui m’enverrait directement en taule... On regarde le formulaire de déclaration que j’ai rempli.

    - Vous avez été en contact avec des animaux de la ferme il y a moins de trente jours ?
    - Oui, je suis montée a Cheval sur l’Ile de Pâques.
    - Et les chaussures que vous avez dans les pieds, ce sont celles que vous aviez à ce moment-là ?
    - Oui.
    - Montrez-nous les semelles.

    Ah bah oui... tu parles ! Mes grosses chaussures de rando, je ne les avais pas utilisées depuis mon retour de l’Ile de Pâques alors forcément, elles ont gardé toute la boue séchée sous leurs crampons !

    - Il va falloir que vous les laviez, vous ne pouvez pas rentrer sur le territoire australien avec ça. Enlevez-les s’il vous plait, on va les nettoyer.

    Bon. Je les enlève et cinq minutes plus tard, on me les rapporte toutes propres avec un sérieux :

    - La prochaine fois que vous venez en Australie, assurez-vous de nettoyer vos chaussures.

    Ah ! Ah ! J’ai récupéré mes deux sacs et je suis partie morte de rire ! Du coup, ç’a dû faire diversion, ils ont à peine regardé mes sacs au scanner, et j’ai toujours ma coca avec moi !


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    Message par Lilie Mer 20 Juin - 21:41

    Ce qui m’a surprise en franchissant la porte de la liberté pour arriver dans le hall, ce sont tous ces comités d’accueil asiatiques. Je ne voyais que de ça, des asiatiques ! Des groupes d’asiatiques, parfois avec de grandes banderoles et leurs signes incompréhensibles, en attente d’encore plus d’asiatiques, je suppose. Ce que je remarque vite également, c’est que les mots en Anglais me sortent difficilement, et ça, bien que peu surprenant après cinq mois en mode apprentissage d’espagnol, c’est loin de me conforter ! Si je veux trouver un emploi rapidement, il va vite falloir que je récupère mon anglais d’avant, mon parlé et ma compréhension. C’est dingue, ça ! En cinq mois, j’ai perdu mes trois années et demi de pratique en Irlande ! Ça devrait revenir quand même... du moins je l’espère.

    En tout cas, ce Dimanche fut long, très long. Je me suis trouvée un hostel dans le quartier de King’s Cross, le pur vrai hostel de backpackers avec ses jeunes qui sympathisent dès les premières minutes, son évier de cuisine débordant de couverts sales, ses inscriptions genre “votre mère n’est pas en vacances avec vous, merci de laver les ustensiles après utilisation”, ou bien ses affiches publicitaires de bars “boissons gratuites le Mardi pour les filles” et une annotation “c’est que pour la musique, mais l’alcool ça aide !”. Il était sept heures du mat’ quand j’ai atterri à l’aéroport de Sydney, mais pour moi, encore à l’heure chilienne, il était dix-sept heures. Je ne me suis pourtant pas couchée avant vingt-et-une heures locales pour me mettre au rythme d’ici dès que possible.

    Hier, je suis allée activer mon compte en banque, m’acheter le portable indispensable à la recherche d’emploi, j’ai tapé mon CV... Aaargh ! Ça y est, je suis de retour à la vie occidentale, déjà ! J’en ai quand-même profiter pour visiter la ville mais avec ce sale temps, ce n’est pas très encourageant ! Il parait que ça fait deux semaines qu’il pleut, chose très inhabituelle. Bon, et bien si l’Amérique du Sud m’avait souhaité bon voyage en m’offrant une jolie journée ensoleillée pour mon dernier jour à Santiago, je ne peux pas dire que l’Australie me fait un accueil chaleureux de ce point de vue là !
    Mais hier pourtant, parmi toutes ces choses désagréables que j’ai faites, je suis quand même allée au fameux opéra de Sydney. J’étais complètement paumée à flâner dans ces larges avenues, entre tous ces gratte-ciels et ces gens bronzés et élégants. Toute aussi perdue que le premier jour où je suis arrivée à Buenos Aires, c’est pour dire ! Je me retrouvais dans un monde inconnu, j’avais toujours la tête en l’air, émerveillée par tous ces grands édifices. Et puis, arrivée sur le port, près de l’Opera House, là encore, c’était la surprise : tous ces athlètes à courir, qui font du footing, qui s’étirent... c’est incroyable ! Il faut même faire attention en marchant, impossible de zigzaguer sous peine de se faire bousculer par l’un de ces sportifs ! Pourtant, hier, il était vers quatorze heures quand je me baladais, un lundi : je suppose qu’ils font leurs exercices journaliers pendant la pause déjeuner donc...
    Je les trouve aussi très sympas ces Australiens, le contact facile et relax. C’est de toute manière l’image qu’on leur donne et pour l’instant, je le confirme.

    Aujourd’hui, temps pluvieux, encore, ça ne donne pas envie de sortir. Je dois pourtant aller faire du shopping, ce n’est pas avec les fringues que j’ai dans mon sac que je peux espérer trouver un job. J’irai demain plutôt... Oh la la! Ça me fait bizarre tout çà ! De me remettre à toutes ces choses de la vie occidentale : portable, démarches administratives, shopping, etc. Toutes ces choses que j’avais oubliées et dont je me passais très bien durant les cinq derniers mois !... Allez Cocotte ! Motive-toi, c’est juste l’histoire de te remettre dans le bain quelques temps pour te permettre de mieux repartir sur les routes ensuite ! Courage, ma belle !



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    Message par lahaut Jeu 28 Juin - 0:05

    Avec un peu de retard, c'est qui Axel Rose ? (le frère d'axelle Red ? ) Voyage ton reve: extraits d'un journal de bord qui s'etala sur un an - Page 6 3958089677

    Hé Tio ! c'est ce que l'on appelle un râteau !!!!!! Voyage ton reve: extraits d'un journal de bord qui s'etala sur un an - Page 6 690140 moi j'ai eu ma semaine du râteau il y a1 mois ou 2 au village ! Voyage ton reve: extraits d'un journal de bord qui s'etala sur un an - Page 6 690140

    Ils ont eu aussi des râteaux les australiens ??? Voyage ton reve: extraits d'un journal de bord qui s'etala sur un an - Page 6 690140
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    Message par Lilie Ven 29 Juin - 12:43

    clin d'oeil

    Il y a des choses croustillantes dans les bafouilles des semaines a venir... rire


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    Voyage ton reve: extraits d'un journal de bord qui s'etala sur un an - Page 6 Empty Re: Voyage ton reve: extraits d'un journal de bord qui s'etala sur un an

    Message par Lilie Ven 29 Juin - 12:47

    Axel Rose, c'est qui?!! Han!!

    C'est le chanteur des Guns'N Roses (que j'ai vu live il y a 2 semaines frime )!




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    Message par lahaut Ven 29 Juin - 12:50

    ha bon c'est de la chanson cela !!! j'avais l'impression que c'était plutôt une perceuse à percussion !! Voyage ton reve: extraits d'un journal de bord qui s'etala sur un an - Page 6 290239 (Smiley qui met ses mains sur ses 2 oreilles !!)
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    Message par Wapata Ven 29 Juin - 13:42

    Voyage ton reve: extraits d'un journal de bord qui s'etala sur un an - Page 6 0055 Voyage ton reve: extraits d'un journal de bord qui s'etala sur un an - Page 6 Batteur-musique Voyage ton reve: extraits d'un journal de bord qui s'etala sur un an - Page 6 0054 Voyage ton reve: extraits d'un journal de bord qui s'etala sur un an - Page 6 Guitariste2

    si les Guns ne sont pas de la musique, c'est quoi alors la musique ???? Voyage ton reve: extraits d'un journal de bord qui s'etala sur un an - Page 6 3958089677


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    Message par Lilie Ven 29 Juin - 16:44

    Par Toutatix! M'enfin Lahaut!





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    Message par Lilie Sam 7 Juil - 6:58

    Pre-Scriptum : la plupart des bafouilles australiennes retranscrites ici sont traduites de l'Anglais, d'où les tournures ou références un peu bizarroïdes parfois.



    7 juillet 2007

    ‘Manque pas d’Eire!

    Le bon truc à propos de rester dans les auberges de jeunesse quand on voyage, c’est qu’on rencontre plein de sympas-drôles-bizarres. Vous avez aussi des tickets pour boissons gratuites pour les bars du coin, vous avez des repas gratuits, en général une fois par semaine, ce qu’est toujours appréciable car ça vous donne l’occasion de manger de la viande, chose que vous, pauvre “backpacker”, ne pouvez vous permettre le reste du temps.

    Mais comme pour toute chose, il y a aussi un mauvais côté. Je suis toujours au Great Aussi Backpackers, à King’s Cross, un quartier bien vivant, plein de jeunes routards du monde entier, plein de bars aussi bien sûr (il semble que ces deux – routards et bars, ne vont jamais l’un sans l’autre), avec aussi plein de gens bizarres-pas très fréquentables et de prostituées.

    J’ai dû changer de dortoir il y a trois jours alors j’ai démenagé dans ce dortoir six lits, apparemment réservé aux Irlandais puisque mes co-chambreurs viennent tous du Donegal, de Galway ou du Kerry. Et que des mecs. J’aurais pu me sentir directement comme à la maison, si ce n’est qu’il y avait quelque chose dans cette pièce que je ne pouvais vraiment pas supporter dès l'instant où j’y ai mis les pieds. Mais enfin ! D’où venait ce fort mélange d’odeurs de pieds de cochons et de bouse de vache périmée ?! Il ne m’a pas fallu longtemps pour que je réalise que ce gros mec qui ronflait, tout habillé et chaussettes à l’air, allongé sur l’un des lits, était le responsable de cette douce odeur. Sympa.
    Heureusement, en fin d’après-midi il s’est réveillé et est sorti, ce qui a permis à l’un de mes co-chambreurs de diffuser la bonne odeur d’un déodorant homme partout dans la chambre ! Je me suis couchée de bonne heure cette nuit-là parce que je commençais mon premier jour de taf le lendemain. J’ai remarqué que l’Homme qui pue n’était pas la, mais ça ne me dérangeait pas : une fois endormie, même un tremblement de terre ne me réveillerait pas. Pas de chance pour moi, je me suis réveillée quand l’Homme qui pue est revenu et j’ai pu instantanément sentir l’odeur de la chambre changer, de la bonne odeur d’une fragrance homme, à celle horrible d’une porcherie. Et, pour ajouter à ma malchance, l’odeur est restée imprégnée dans mes narines et du coup, je n’ai pas réussi à me rendormir, ou seulement de temps en temps, me réveillant régulièrement, avec toujours ce sentiment désagréable d’être dans une déchetterie.

    Il semble aussi que l’Homme qui pue ait quelques problèmes digestifs, puisque ça ne le dérange pas de se laisser aller à des flatulences assez bruyamment une fois au lit, à plusieurs reprises, alors qu’il sait que ses co-chambreurs sont encore éveillés. Sans doute pour marquer son territoire. Thanks mate ! Est-ce que je suis vache (adéquat quand on parle d’un porc) de dire que cet être primitif est incivilisé et irrespectueux ? Je veux dire, j’ai été dans bien des hostels à ce stade du voyage, j’ai dormi dans de nombreux dortoirs ou ça pue les pieds ou la transpiration quand vous vous réveillez le matin. Et ça m’était égal. Parce que c’est naturel quand vous avez plusieurs personnes qui dorment dans la même pièce, impossible d’y garder une bonne odeur d’air frais. Mais quand même ! Faut montrer un minimum de respect pour les autres et essayer de prendre des douches, ou de nettoyer ses vêtements, ou d’utiliser du déodorant, ou n’importe quoi pour minimiser ses odeurs hormonales naturelles !

    Voilà, les joies de loger en hostels, parmi d’autres choses, comme les capotes usagées dans les douches, ou être témoin auditif de la partie de jambes en l’air de la chambre d’à côté, en plein après-midi et lorsque vous essayez tranquillement de lire un bouquin.
    Je dois aimer ça pourtant parce que j’ai réservé un lit dans cet hostel au moins jusqu’à la fin de juillet ! Mais il y avait une condition : demain, je redémenage dans mon ancienne chambre à quatre lits, ou ça sent rien d’autre que le shampoing et le gel douche sortant de la salle-de-bain ensuite !

    [...]


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    Message par lahaut Sam 7 Juil - 10:26

    Je pense qu'il se serait pris à un râteau ou plutôt.............. une fourche celui là !! Voyage ton reve: extraits d'un journal de bord qui s'etala sur un an - Page 6 690140 Voyage ton reve: extraits d'un journal de bord qui s'etala sur un an - Page 6 690140
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    Message par Lilie Sam 7 Juil - 10:37

    La fourche du diable. clin d'oeil

    Il a quand même réussi à me sortir un très sérieux, et je m'en souviens très bien : "you stink... as all frogs anyway". (tu pues, comme toutes les Frogs - Français- de toute façon).

    Ignoble personnage.


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    Message par Skyrgamur Mar 17 Juil - 22:24

    Elégant, rustre et mufle le puant. flop !


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    Message par Solcha Mer 18 Juil - 10:28

    Dis Lilie, tu fais attention à ne pas reprendre de retard, hein?? clin d'oeil
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    Message par Lilie Mer 18 Juil - 13:01

    Point de retard a ce jour. clin d'oeil


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    Message par Lilie Jeu 26 Juil - 1:00

    Regarde Solcha ! Je prends de l'avance ! clin d'oeil C'est juste qu'avec le décalage horaire australien, là-bas, on approche du 28. clin d'oeil


    28 juillet 2007, Sydney

    La vie de backpacker

    Pas toujours facile de vivre dans une auberge de jeunesse... Sans compter tout ce que j’ai déjà énuméré précédemment, il y a de temps en temps un groupe qui débarque et qui ne respecte rien ni personne, comme si vacances ou voyage rimaient avec “zéro règle”.

    Ainsi, je me coltine depuis trois jours ce genre de personnes dans mon dortoir-maison de quatre lits. Trois Italiens... qui fument (pas la clope évidemment) dans la piaule, ne connaissent pas le mode silencieux sur leurs portables et y répondent à minuit sans gène, qui débarquent en plein milieu de la nuit, allument les lumières et agissent comme en plein milieu d’après-midi. Premier jour, je rentre du taf : ils dormaient dans une odeur nauséabonde d’herbe, ils avaient dû fumer toute la journée. Bon, je leur dis gentiment de ne pas fumer, que ça me dérange. Sans compter le gros signe “no smoking” collé sur la porte. Ils ricanent en italien mais bon, le jour suivant, bien, ça sentait le rien-du-tout dans la piaule. Je les vois en soirée, on discute sympa et ils sortent.

    A une heure trente du mat’, les lumières s’allument dans la piaule, ça piaille en italien, baragouine en anglais, un accent français dans le lot. La musique s’allume, des bruits de verres, “Salu !”... Non mais ils me font quoi les Ritaux, là ? Ils se croient à la fête foraine ? Bon, je me dis que je leur laisse trente à soixante minutes mais après, va falloir baisser le son... après tout, ils ne sont peut-être pas si cons et sont juste là pour prendre un dernier verre avant d’aller se coucher tranquillement. Mais quand ils mettent le volume de la musique aussi fort que s’ils étaient sourds, là je ne peux plus et j’explose en anglais :
    - For fuck'sake ! Ça ne vous dérange pas de mettre la musique à fond à une heure trente du mat quand il y a des gens qui dorment ?! Vous êtes là, à une heure trente du mat’ comme si c’était le milieu de journée, ça ne se fait pas !

    J’ai chope le Français parce que les trois autres ne comprenaient pas mes mots, bien que vu mon état, c’était certainement clair pour eux que je ne leur demandais pas si je pouvais me joindre à eux pour un verre de whisky. Me suis défoulée sur le Français, crétin qui a eu la mauvaise idée de me dire qu’il n’avait pas vu que j’étais là. J’ai vidé mon sac entre français et anglais, leur disant que c’était une question de respect, pas parce qu’ils étaient en vacances qu’ils pouvaient se permettre de faire ce qu’ils voulaient, d’autant plus qu’ils savaient que je me levais à sept heures pour aller travailler. Ils sont partis morts de rire et bien sûr, j’ai mis au moins une heure pour m’endormir à nouveau. Ce qui m’a laissé environ deux heures de sommeil avant qu’ils ne reviennent, vers quatre heures trente. On allume la lumière bien sûr, mais au moins il étaient calmes et parlaient à voix basse. Je n’aurais rien dit si je n’avais soudainement pas senti cette odeur familière qui m’insupporte en intérieur, surtout dans une chambre. Je leur ai juste glissé un “merci de fumer”, et quand eux se sont endormis sans problème, moi il m’a bien fallu une à deux heures pour m’endormir avec l’odeur de joint imprégnée dans la chambre.

    [...]


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