Le Village du Peuple Etrange Voyageur

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    Message par Invité Ven 30 Nov - 16:14

    Sérénité... Paix et Harmonie se dégagent des 2 dernières séries d'images !!! sourire top !
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    Message par geob Sam 1 Déc - 4:12


    Loy Krathong (fin)


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    Ce couple a d'abord envoyé un radeau... qui s'est renversé dès le départ, le type s'est pas assez penché pour le poser sur l'eau. Comme les thais sont superstitieux, j'ai vu sur leurs visages une grosse peine. Ensuite, ils ont envoyé les lanternes. Catastrophe ! Celle de la femme descendait vers la rivière, puis, enfin, elle est remontée. Ils ont été soulagé !

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    Les parents qui posent les radeaux sont priés de ne pas oublier leurs enfants



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    Message par geob Sam 1 Déc - 16:56


    Cinéma, musique, et danse.

    Je suis allé très tôt au cinéma. Tous les jeudis et tous les dimanches, au Palmarium, au Lido, ainsi qu'à l'Odéon. Je me souviens que la place coûtait 1fr50. J'en ai vu des westerns, des films de cape et d'épée - si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira toi ! - et puis les autres me sont sortis de la mémoire, en tout cas ceux qui n'entraient dans ces catégories, aujourd'hui je ne sais plus si il y avait d'ailleurs d'autres catégories pour moi, vu que les interdictions aux mineurs de moins de 12 ans n'étaient pas rares. Mais si ! Il y en a un qui m'a profondément marqué, et il m'a aussi donné le goût de l'Asie : "L'Auberge du sixième bonheur", inspiré d'une histoire vraie. Ce qui me parait incroyable, c'est que je me souviens du thème musical, une chanson enfantine : "marche au pas, marche au pas, et surtout ne te retourne pas...". Ce film était interdit aux moins de 12 ans, mon frère et moi nous les avions pas, notre soeur aînée nous a accompagnés et elle a assurée à la caissière de l'Odéon que nous avions l'âge requis.



    Bizarre, il y a toujours aussi cette contine qui parfois me trotte dans la tête : "Ekkoleg", dans le film d'Arrabal : "Viva la muerte". Arrabal, un immense artiste aux images puissantes, dérangeantes, déstabilisantes - aujourd'hui, qui oserait produire des films d'Arrabal ? Ils seraient catalogués en X, d'office ! La police des bonnes moeurs veillerait au grain !



    Je me souviens aussi de "Porque te vas", dans "Cria Cuervos", mais tout le monde connait !



    -------------------------------------------

    Le temps passe vite, me voici à Paris. Au début, j'étais comme tout le monde, enfin une grosse majorité des gens : je trouvais la musique dite classique ennuyeuse, pour ne pas dire chiante. Un film m'a ouvert les portes de la musique. La musique ! (classique, c'est tellement péjoratif que je le laisse) : "Orange Mécanique", de Stanley Kubrick. Après avoir vu pour la première fois ce film, j'ai acheté le 33 tours. Petit à petit, Beethoven et Rossini, entre autres, me devinrent familiers. Les années passèrent, et puis j'ai compris enfin que la quintessence de la musique, c'est la musique de chambre, et les plus exceptionnels chefs-d'oeuvre de Beethoven ce sont ses quatuors à cordes, surtout à partir de l'opus 59. Bien entendu, je ne suis pas resté sur ces deux compositeurs, je n'oublie pas Bach, Shubert, Mozart pour les opéras, Bartock, Stravinsky, etc, non, non et non, la musique n'est pas ennuyeuse, mais on n'est pas obligé de tout aimer, de tout écouter, en somme on fait des choix comme partout ailleurs. Au fait, ce n'est peut être pas un monument de la composition, ce n'est pas à moi de le décréter, mais qu'est-ce que j'adore "La petit messe solennelle de Rossini" ! La première fois que je l'ai écoutée, après les dernières notes, je suis resté longtemps comme en suspens - grosso modo, je planais ! Quant au mouvement "cum sanctu spiritu", il me met en joie.



    Ah que c'était chouette le cinéma permanent à Paris ! Jusqu'à ce qu'on apprenne à vivre avec le terrorrisme. Le dernier film que j'ai revu dans la foulée, ce fut "New York New York ", avec la fantastique Liza Minelli. Aujourd'hui, les chanteuses à la mode sont des hurleuses ou des chuhoteuses. Quand j'entends Céline Dion, j'ai envie de lui demander pourquoi tu hurles comme ça ? Le secret d'une grande chanson (ainsi que d'un grand orateur) le voici : ça commence doucement, rien que pour capter l'attention de l'auditeur, ensuite, progressivement, le ton monte, jusqu'à l'explosion des émotions qui soulève, qui transcende le spectateur à la fin. Une grande chanson : "Dans le port d'Amsterdam", et dans le film de Scorsese il y a bien sûr la chanson très connue - reprise par Sinatra -, mais "But the world goes around", quel média pourrait passer cette chanson aujourd'hui ? Voilà ce que j'appelle chanter avec tout son corps, toutes ses tripes :




    ---------------------------------------------------------

    Les films de danse m'attirent, j'aime voir la danse, mais je n'aime pas danser. Je ne sais plus dans quel film on voir Fred Astaire dansait avec... un porte manteaux ! Et le plus inconsevable, c'est que Fred Astaire donne du talent à ce objet devenu son partenaire ! Il y a une danse que j'aime beaucoup regarder : le tango ! Je n'ai pas raté le film de Carlos Saura, et les autres avec Antonio Gades. D'ailleurs, j'ai même vu "Fame" (mais oui), c'est dire à quel point j'aime ce genre de film. J'ai vu deux fois "Billy Elliot" ! Et j'aurais aimé voir Sylvie Guillain danser à l'Opéra. Dans celui de Split, j'ai vu le fameux ballet "Gisèle" : le danseur premier rôle m'avait déçu... il manquait vraiment de légèreté !

    --------------------------------------------------------------

    En comptant avec la télévision, je ne sais combien de milliers de films j'ai vu ? J'ai même eu la carte UGC, et pendant quatre ans j'ai vu en moyenne plus de 180 films par an. Sur une année, j'avais envie de revoir pas de deux films, le reste, bah, c'est une affaire de production !
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    Message par geob Dim 2 Déc - 4:32



    Codicille matinal.

    En France, on aime la musique qui fait du bruit, qui a du rythme, qui marche au pas, bref, qui s'adresse à notre cerveau reptilien. Voila la seule ignorance de Eva Joly, d'où la volée de bois... vert qu'elle a subie en voulant arrêter le défilé du 14 juillet ! (j'étais pour). En revanche, les Italiens aiment, respirent la musique. A Venise, j'avais trouvé une place au poulailler du théâtre de Fenice - bien avant qu'il ne brûle - pour assister à l'opéra " Falstaff " de Verdi. Ce qui m'a frappé, ce sont tous ces gens, visiblement modestes, spectateurs passionnés, dont certains battaient la mesure ! C'était la première fois que j'allais à l'opéra, et j'ai été enthousiasmé par tout, et surpris par le son de l'orchestre, un son "charnel", vrai, alors que nous avons tellement l'habitude d'écouter de la musique, sans fioritures, semblant sortir d'un studio d'enregistrement digne d'un laboratoire qui manipule des éléments radioactifs ! Comme j'adore Verdi, j'ai vu aussi "La Traviata", à Split. A Paris, j'ai assisté deux fois au "Requiem", la deuxième fois fut un fiasco, une bouillie sonore - je n'ai pas été le seul à le resentir parmi les amateurs de Verdi ! Et je me souviens aussi, sur France Musique, de l'émission "La tribune des critiques", consacrée aux enregistrements qui venaient de sortir. Le principe : il prenait un enregistrement d'anthologie, puis il comparait avec ceux dont ils se proposaient d'en faire la critique. Incroyable les différences malgré la même partition - d'où l'importance du chef d'orchestre !

    En France, l'opéra est accessible à nos bourses, à partir du moment où on accepte une place derrière un pilier, au fin fond de la salle !



    Maadadayo !
    geob
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    Message par geob Dim 2 Déc - 15:22


    ALLEMAGNE (1970)

    70/06. Non, ce n'est pas mon numéro d'écrou, ni un tatouage de l'horreur : c'est tout simplement le numéro de ma classe, car je suis parti faire mon service militaire en Allemagne. En devançant l'appel, j'ai pu choisir cette destination pour la simple raison que l'on pouvait être en civil en dehors de la caserne. Et c'est ainsi que je suis arrivé à Friedrichshaffen, sur le lac de Constance en juin 1970. Bon, je pensais me débarrasser d'une corvée, passer une année dans un endroit somme toute magnifique, mais voilà, avec moi cela ne se passe jamais normalement, il y a toujours quelque chose qui cloche, quelque chose qui n'arrive qu'à moi.

    Mon régiment a participé à de grandes manœuvres dans le secteur militaire américain, près de la frontière de ce qui était encore la Tchécoslovaquie. Une nuit, nous avons roulé sous la pluie, camion débâché, sans doute pour nous aguerrir, faire de nous des hommes, ça faisait plus viril, quoi ! A l'aube, nous avons établi un campement dans la clairière d'une forêt - je garde un excellent souvenir des forêts allemandes ! J'avais oublié un sac dans le camion cette fois ci bâché, alors j'y suis remonté. Pour redescendre, je me suis empêtré avec cette maudite toile, j'ai posé le pied sur la ridelle humide, j'ai glissé, et je suis tombé. Et je me suis mal reçu. Constatant que je ne pouvais plus me relever, on a appelé l'officier du service médical de mon régiment. Ce type est arrivé, sourire aux lèvres, en diagnostiquant simplement une foulure de la cheville. Direction l'hôpital allemand le plus proche, en hélicoptère, je ne sais pas s'il en existe encore des comme ça, une "Alouette", mais ça ressemblait plutôt à une cloche à fromage, en tout c'était impressionnant de se retrouver la-dedans, en l'air, avec cette vue à 180 degrés !

    Bien entendu, la première chose que j'ai vu une fois en altitude, fort réduite au demeurant, ce fut un cimetière !

    Hôpital Allemand. Compétence, efficacité, gentillesse. Radio : fracture de la malléole tibiale gauche, plâtrage jusqu'au genou, et repos dans de vrais draps. La veille de rentrer à Friedrichshaffen, de faire 4OO kilomètres par la route, un officier est passé me voir pour me dire que je partais avec le régiment. Pas de problèmes, moi, ça ne me dérangeait pas de faire le parcours tranquillement dans une ambulance !

    Le matin du départ, on m'amène devant... le camion de dépannage ! C'est difficile à croire, mais ils m'ont installé au fond, entre deux planches, au milieu des caisses à outil, l'odeur du cambouis, et cette grosse chaîne qui se balançait non loin de moi. Je n'ai pas protesté, j'étais anéanti devant cette invraisemblable situation qui m'était faite, la stupeur m'empêchait de dire le moindre mot. Bon, je ne vais pas m’appesantir sur cette journée, sans boire ni manger, qui restera pour moi à jamais mémorable, mais je ne dirais qu'une chose : l'idée du suicide m'a traversé l'esprit, pour la seule et unique fois de ma vie, tant ma souffrance et mon humiliation étaient grandes.

    Oui, j'ai eu l'envie de me jeter du camion, sur cette autoroute allemande.

    Je passe toutes les péripéties qui ont suivi, opération, séjour à l’hôpital, pour en venir à l'essentiel : tout petit provincial,tout jeunot que j'étais, sortant pour la première fois de son pays, une bonne, une excellente, une motivante idée m'a tout de suite habité dès l'arrivée à Fridrichshaffen, à savoir l'idée de me venger, de leur faire payer ce qu'ils m'avaient fait subir. J'ai raconté mon aventure par lettre à mon père - qui fut militaire de carrière. Sa réponse m'a apporté une information que, cela va de soi, les autorités de mon régiment se gardèrent bien de me communiquer : Ton accident s'est déroulé pendant les grandes manœuvres, ce qui est considéré comme en service commandé, donc tu as droit à une pension, voici comment procéder...

    Et je l'ai eue, à titre définitif, ce qui ne m'a jamais empêché de courir ou de faire du vélo ! Il est de bon ton, dans certains cercles, de se déclarer anti militariste, moi je ne le déclare pas, je le suis : la preuve, je les fais payer tous les mois !

    Des excuses

    La tradition voulait que tous les libérables passent devant le colonel du régiment pour un... debriefing ! Les premiers à passer furent tous ceux qui avaient monté en grade pendant les 12 mois écoulés, sergents, caporaux, premières classes. J'étais dans les derniers à défiler dans le bureau du colonel, avec le capitaine de notre section debout à côté de lui. Avec deux autres coreligionnaires, nous fûmes les seuls à ne pas avoir eu droit à, au moins, être nommé première classe, tels les cinq autres qui nous accompagnaient : nous étions "restés deuxième classe", et ça valait pour nous une décoration gratifiante ! Oh je me souviens de cet alsacien, il s'appelait comme une marque de chocolat qui a disparu, qui, lorsque son tour de parler fut arrivé, se déclara enchanté du stage commando effectué par ma section, en plein hiver où ils dormirent dehors par moins 10° - moi, ouf, j'étais à l’hôpital. Le colonel buvait du petit lait, surtout quand il prenait note des sempiternelles remarques du genre "il faut améliorer la bouffe" ! Une fois que tout le monde eut parlé, je pris la parole :
    - Vous permettez, mon colonel ?
    - Bien sûr, Geob, allez-s'y !
    - A mon avis, il faudrait surtout améliorer le transport des blessés !

    Oh la tête du colonel ! Bouche bée ! Je lui racontais tout, en détail. Cet homme rougissait de plus en plus, sa stupeur était évidente, visiblement il n'était pas au courant de ce qui s'était passé. Une fois que j'eus terminé le récit de mon pénible voyage dans ce camion de dépannage, il y eut un silence de quelques secondes. Le colonel sembla réfléchir, puis, il déclara :
    - Geob, vous avez bien fait de me signaler cet évènement inconcevable, je veillerai personnellement à ce que cela ne se reproduise plus. En tout cas, au nom du régiment, je vous présente mes excuses !

    Dehors, mes compagnons sans grade vinrent me taper sur l'épaule en se marrant. L’alsacien vint vers nous, et il osa nous dire :
    - Vous êtes la honte de la 70/06 ! Vous êtes que trois à n'avoir rien eu !
    - En tout cas, lui rétorquai-je, moi, je pars avec les excuses du colonel !

    Pauvre con !

    Le jour du 14 juillet
    Je reste dans mon lit douillet
    La musique qui marche au pas
    Cela ne me regarde pas


    Georges Brassens

    Maadadayo !
    tcvoyageur
    tcvoyageur


    Localisation : Lyon

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    Message par tcvoyageur Dim 2 Déc - 20:57

    geob a écrit:Il y en a un qui m'a profondément marqué, et il m'a aussi donné le goût de l'Asie : "L'Auberge du sixième bonheur", inspiré d'une histoire vraie. Ce qui me parait incroyable, c'est que je me souviens du thème musical, une chanson enfantine : "marche au pas, marche au pas, et surtout ne te retourne pas..."
    Je l'ai bien aimé (mais il est vrai que je suis un grand fan d'Ingrid Bergman). En revanche, je ne me souvenais pas du thème musical. Merci pour ce rappel. top là.

    geob a écrit:Les films de danse m'attirent, j'aime voir la danse, mais je n'aime pas danser
    +1
    geob a écrit:Je ne sais plus dans quel film on voir Fred Astaire dansait avec... un porte manteaux ! Et le plus inconsevable, c'est que Fred Astaire donne du talent à ce objet devenu son partenaire!
    Il s'agit de Mariage royal ! Le film en lui même n'est pas extraordinaire, mais les scènes de danse sont magiques. C'est dans ce même film que Fred Astaire danse au plafond.

    '
    geob a écrit:Il y a une danse que j'aime beaucoup regarder : le tango !
    As-tu vu Moulin rouge de Baz Luhrmann ? La version "tango" de Roxanne m'avait beaucoup amusé top !

    geob a écrit:En comptant avec la télévision, je ne sais combien de milliers de films j'ai vu ?
    A part quelques oublis (que je retrouve de temps en temps, ce qui me permet de mettre à jour ma base de données), j'en suis personnellement à 4038 timide mon dieu ! pardon


    _________________
    Thierry

    "L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt". Et bien tant pis, je n'ai donc pas d'avenir
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    Message par geob Lun 3 Déc - 15:39


    Oui, j'ai vu le film "Moulin Rouge", et la chorégraphie du tango de "Roxane" ne m'avait pas touché, ni amusé d'ailleurs, je la trouvais trop convenue, guindée - juste un point de vue personnel.

    En revanche, les ballets de "Hair", le film de Milos Forman, m'ont enchanté. Pour essayer de faire comprendre, je disais à l'époque que ce sont des ballets "polyphoniques" : chaque danseur semble, par moments, danser sa propre "partition", et le tout reste harmonieux, forme vraiment un tabeau ! Je n'avais gardé aucun souvenir du chorégraphe, j'ai regardé sur wikipédia : c'est une femme, Twyla Tharp.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Twyla_Tharp

    En lisant l'acticle, j'ai appris qu'elle a inventé le ballet "chassé-croisé". Polyphonique est peut être inapproprié, mais c'est le seul terme qui m'était venu à l'esprit ! Elle a été récompensée pour sa chorégraphie de "Movin'out" que j'ignorais totalement. A tort, en visionnant, j'ai retrouvé un petit peu l'esprit de la chorégraphe de "Hair" !



    Je me souviens aussi que Arte passait des chorégraphies tous les dimanches soirs, et nous faisait découvrir ce que c'était la danse moderne - je me souviens d'une chorégraphie où l'on voyait un couple, en jeans, baskets, blousons de cuir, être filmé dans la rue et lieux publics : ils racontaient une histoire avec la danse, instrument de communication



    J'ai été aussi enthousiasmé par les chorégraphies de "All that jazz". Et même eu envie d'applaudir dans la salle de cinéma durant la séquence où la mère et la fille danse devant le personnage joué par Roy Shneider - il incarne sans doute Bob Fosse, qui n'allait pas tarder à mourir ensuite.

    Liza Minelli, je l'ai adoré aussi dans "Cabaret" !

    Et il y en a tellement d'autres !




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    Message par geob Lun 3 Déc - 15:50


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    Non, je ne sombre pas dans le mysticisme bouddhiste, c'est tout simplement le bouddha du mardi. Hors, il se trouve que je suis né un mardi, et celui-ci me convient très bien ! Le petit plus, le tissu qui le recouvre, accentue cette impression de quiétude, de sérénité


    Pour découvrir votre Bouddha :

    http://magiedubouddha.com/p_thai-semaine1.php
    geob
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    Message par geob Mar 4 Déc - 15:56


    ET DE CINQ !


    Ce n'est pas la première fois que je visite cette fondation, une sorte d'ashram. Comme d'habitude beaucoup plus de femmes que d'hommes sont présents. Il semblerait qu'un moine réputé tienne une session actuellement.

    Quand je suis repassé devant l'endroit où des gens habillés en blanc étaient en train de manger, un homme, vêtu de blanc aussi, s'est approché de moi pour me proposer un "lunch" ! Bon, pourquoi pas, on s'est dirigé vers la cuisine où aussitôt deux dames, en me voyant, se sont activées pour me servir. J'ai demandé à goûter un peu de tout, on m'a même offert deux croissants, en forme de pain au chocolat, mais sans le chocolat ! Le type m'a apporté mon plateau - s'il avait été carré, j'aurais pensé à l'armée ! - à une table, il y avait le choix parce que ce n'était pas la foule - c'est un endroit qu'il faut trouver, et on y voit que les thaïes motivés.

    Après avoir bien mangé, et but un café, j'ai continué ma visite. Sur la petite colline un autre temple, et autour des dames en blanc, à l'intérieur du périmètre, méditaient en marchant, deux hommes déambulaient à l'extérieur, tandis que d'autres femmes s'étaient installés sur des chaises pour méditer en faisant toujours les mêmes mouvements avec leurs mains.

    A un moment donné, je me suis senti un peu gêné, j'avais l'impression d'être un voyeur, d'être au milieu d'une secte, malgré qu'ils arboraient tous un sourire bienveillant en me croisant.

    En tout cas, j'avais bien mangé - je ne m'y attendais vraiment pas, j'avais passé un bon moment, en m'intéressant à ce qu'ils pratiquaient, et je suis parti. Je suis revenu sur Chiang Rai en prenant une petite route à travers des collines plantés d'hévéas, mais aussi où des ouvriers continuaient à scalper une colline pour fournir une carrière proche.
    Maadadayo !

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    Message par geob Mar 4 Déc - 16:08


    Des photos de la fondation

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    Des dames se rendent au temple pour méditer

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    Message par geob Mar 4 Déc - 16:18


    RETOUR SUR CHIANG RAI

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    Message par Lilie Mar 4 Déc - 16:27

    Ta colline me fait de la peine, comme a chaque fois que je vois le sol entaille par l'homme.

    Question(s): les femmes a la "fondation" (qu'appelles-tu une "fondation" au juste?), sur tes photos, sont toutes vetues de blanc. Effectivement, je comprend l'impression de "secte" avec cet uniforme. Mais pourquoi sont-elle habillees de la sorte? Et pourquoi uniquement des femmes (je doute que ce soit pour le physique georgecloonesque du moine repute :zouav: )?


    Lilie
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    Message par geob Mer 5 Déc - 12:53


    Si, si, à la fondation, il y avait quelques messieurs (deux ou trois qui méditaient en marchant). Ce ne sont pas des femmes moines, elles n'ont pas les cheveux coupés. On ne voit jamais dans la rue les gens habillés de la sorte, ces vêtements sont portés au cours d'une cérémonie, d'une méditation ou d'une retraite - couleur du deuil aussi, mais de moins en moins, ils se mettent à la couleur noire.

    Aujourd'hui, j'ai assisté, à 40klm de Chiang Rai, à une cérémonie pour démarrer la construction d'un grand Bouddha. (le hasard et la curiosité m'y ont conduit !) Un autre jour, j'expliquerai comment je me suis retrouvé au milieu de tous ces gens - le seul "farang" !

    Dans l'assistance, il y avait cette femme habillée en blanc - parmi tant d'autres !

    Debriefing - Page 3 P1010711



    Debriefing - Page 3 Buffle26


    C'est incroyable le nombre de fondations autour de Chiang Rai ! (sur la 1e page, il est question de la "Camillian Foundation")


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    Message par geob Jeu 6 Déc - 10:10


    La petite fille, coiffée d'une seule couette, qui courrait vers moi (Laos, 1997)

    Au nord de Luang Prabang, il y a Naung Kwyau, un bourg sur la Nam Ou. Pas de salle de bain dans la guest house, alors il fallait se laver et se brosser les dents dans la rivière. Et puis les balades aux alentours se transformaient vite en tournée électorale quand on traversait les villages à pied. Une nuée d'enfants s'abattaient sur nous en criant : Sabaidi ! Sabaidi ! Bonjour ! Bonjour ! Beaucoup de touristes voyageaient encore avec un guide, ou en groupe, pas beaucoup en individuel - au fond, j'ai connu le Laos et La Thaïlande au meilleur moment, mais c'est un point de vue d'un occidental qui vit confortablement !

    Je me souviens d'une fin d'après midi sur cette route étroite, à la sortie d'un village, à quatre ou cinq kilomètres de Naung Kwyau. Au bout d'une centaine de mètres, j'entends une voix d'enfant : sabaidi ! sabaidi ! Je me retourne, et je vois une petite fille qui courre dans ma direction en levant une main dans laquelle elle tient quelque chose, je ne sais pas quoi encore. Au fur et à mesure qu'elle avance vers moi, je la trouve curieusement coiffée : en effet, elle n'a qu'une couette ! (sur le côté droit)

    Voilà, elle est devant moi. Elle lève la tête, la petiote, et elle me donne un bout de tissu bicolore, comme une bout de ficelle. Je le prends avec deux doigts, et je le regarde complètement interdit, ne sachant comment réagir. Elle s'en retourne à toutes jambes vers le village, et c'est alors que je constate que sa couette est attaché avec un tissu semblable à celui qu'elle vient de me donner ! Pas possible ! L'émotion me saisit, et je reste comme un con avec mon bout de tissu qui pend entre mes doigts : elle a défait sa couette gauche pour pouvoir m'offrir ce bout de tissu qui est exactement le même que celui qui attache la couette droite ! Bon sang ! Je suis sonné par ce cadeau inattendu, vraiment. Mais qu'est-ce qui lui est passé dans la tête, à cette petite, pour faire un truc pareil, se décoiffer parce qu'un étranger est passé par là, et venir lui offrir ce tissus que sa mère lui avait sans doute attaché ce matin, en la coiffant ?

    C'est le cadeau le plus précieux que l'on m'ait jamais offert !

    Il y a des moments où je me demande si je ne suis pas un peu bizarre : je suis très fort pour me souvenir des choses inutiles, et je m'attache à des bouts de ficelle, à des trucs sans valeur. En tout cas, j'ai gardé le cadeau de la petite fille laotienne pendant des années, dans un porte-monnaie et billet. Et puis un jour, je l'ai perdu. J'ai été horriblement attristé par mon étourderie, non pas à cause de l'argent ou de la valeur du porte-monnaie-billet, mais en raison de ce bout de tissu que je gardais bêtement à l'intérieur, comme un gri-gri, un porte-bonheur.

    Depuis, j'ai perdu d'autres portes-monnaie-billet.

    En effet, c'est ma marotte !

    Lilie
    Lilie


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    Message par Lilie Jeu 6 Déc - 14:53

    au fond, j'ai connu le Laos et La Thaïlande au meilleur moment, mais c'est un point de vue d'un occidental qui vit confortablement !

    top !


    En tout cas, j'ai gardé le cadeau de la petite fille laotienne pendant des années, dans un porte-monnaie et billet. Et puis un jour, je l'ai perdu. J'ai été horriblement attristé par mon étourderie, non pas à cause de l'argent ou de la valeur du porte-monnaie-billet, mais en raison de ce bout de tissu que je gardais bêtement à l'intérieur, comme un gri-gri, un porte-bonheur.


    La meme chose m'est arrivee, mais pas qu'une seule fois! Il semble que je sois incapable de garder plus de quelques annees ces cadeaux a grande valeur emotionnelle que je trimbale partout. C'est sans doute d'ailleurs parce que je les trimbale partout, que je sois incapable de les conserver.


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    Message par geob Lun 10 Déc - 10:55


    Week-end dans la montagne, à moto.

    Sous la conduite d'un Français qui vit depuis 15 ans dans le nord de la Thailande, avec sa petite fille de 6 ans derrière lui sur sa moto, accompagné de son frère, d'un Belge, ce fut un week-end hors des sentiers battus !

    Samedi, nous avons pris la route militaire qui longe la Birmanie, en direction du Doi Lang. On a franchi un barrage militaire, mais cette route c'est plutôt devenu une piste étroite, avec ornières, gravillons. Nous avons roulé dans un paysage somptueux. Heureusement que personne n'a eu de crevaison ou un accident, car pendant une bonne partie de l'après midi nous étions isolés de tout.

    Yves, sur la première moto, nous indique la montagne, au fond, dans les nuages : on y va !

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    Paysages :

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    Ensuite, la route devient meilleure vers la fin d'environ 30 klm, mais toujours étroite :

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    En partant en sens inverse, à partir de Doi Angkang, on amène des touristes dans des minibus pour faire des photos d'oiseaux. Ce week-end, Doi Angkang était envahi par les thais venus se faire photographier au milieu des fleurs, des jardins, et aussi pour faire du camping et découvrir, vu l'altitude, ce que c'est d'avoir froid.

    Avant d'arriver Doi Angkang, nous avons pris une route militaire, seulement il a fallu attendre son ouverture à 16H. Il a fallu aussi sortir les passeports pour que les militaires notent les noms - pour moi, il a écrit mes deux prénoms !. Ils ont aussi relevé les numéros d'immatriculation des motos, et ils se les sont passés de postes en postes par radio. C'est une route spectaculaire, en bon état, et qui passe juste sous la frontière birmane ! Tous les soirs, les militaires partent en patrouille dans la montagne. Ils ont raconté que le mois dernier, ils avaient tué sept birmans !

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    Poste birman sur un piton :

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    Vu du dernier poste militaire thai, où un soldat a dit aux deux frères qui nous attendaient, qu'il s'inquiétait et se demandait pourquoi on s'était arrêté sur la route pour faire des photos du poste birman

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    Visages de samedi :

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    Message par geob Lun 10 Déc - 11:38


    La journée du dimanche

    Malgré tant de voyages en Thaïlande, à chaque fois il y a des premières fois. Le samedi, j'ai fait des routes et des pistes que je ne connaissais pas, il en fut de même le dimanche. Ce fut aussi la première fois pour Yves qui avait repéré la piste sur une carte. Une piste stressante pour des gens comme le Belge et moi, qui ne faisons de la moto qu'ici !!! Pas pour Yves, qui avait derrière lui sa petite fille de 6 ans qui ne râlait jamais d'être aussi secoué. Il avait parlé avec un thaï, avec sa gamine devant lui sur sa moto. Yves lui a demandé si on pouvait prendre la piste, le gars, en regardant nos mots, a dit non, qu'il fallait des motos "enduro" "moto-cross". Eh bien, on est quand même passé ! Les secteurs les plus embêtants sont des courtes montées, avec ornières, et surtout cette terre dure, humide, par moments on avait l'impression de rouler sur du verglas. Il y en a un qui a calé sur un de ces secteurs, bloquant son suivant immédiat qui a chuté, heureusement sans gravité.

    Quelques photos du dimanche :

    un cultivateur qui nous met d'abord sur la bonne route :

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    celui qui nous a déconseillé de prendre la piste :

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    paysage :

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    les passages les plus embêtants, on photographie pas, on veut plutôt s'en sortir !

    Là, pas de problèmes, ça donne en tout une idée du décor dans lequel nous avons roulé :

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    Au sortir de la piste, l'endroit où j'ai oublié mon sac, ce qui m'a valu d'ajouter à mon compteur 100 klm de plus, aller/retour, pour le récupéré. Oublie mon petit sac à dos, c'est aussi ma marotte !

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    Sur la route du Doi Chaang, où on cultive un excellent café, on passe par des villages :

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    Au Doi Chaang, traitement de la récolte des graines des caféiers

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    Après avoir récupéré mon sac, sur le retour, j'ai vu que les premiers brûlis commencent, et d'ici quelques semaines un smog va noyer toute la région

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    Pas loin de 400 klm pour moi, avec mon étourderie, je ferais pas ça tous les week-end ! Mais ce qui m'amuse le plus, c'est que je fais depuis quelques années des choses que je n'aurais jamais faites à 20, ou 30 ans : j'aurais eu trop peur !

    Allez, un dernier sourire... pour la route ! (mais elle a du mal à se décrisper, bon c'est pas tous les jours qu'elle voit ces étranges étrangers à peau blanche causer avec son père !)

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    Dernière édition par geob le Mar 11 Déc - 3:49, édité 1 fois
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    Message par Invité Lun 10 Déc - 14:14

    Une adorable et belle "tranche de vie" comme je les aime ! top !

    bravo bravo et merci Geob, de nous faire partager les meilleurs moments de ta vie d'expat ! sourire
    Ceux qui sont constitués d'instants de bonheur tout simples !!! clin d'oeil
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    Message par geob Mar 11 Déc - 3:46


    Ma vie d'expat ??? Mais non, je suis et je reste un passant, disons plutôt un séjourneur paradoxal ! A Mamallapuram, en Inde, j'ai constaté à quel point je percevais mieux la vie quotidienne en m'attardant, en observant, en voyant tous les jours les mêmes gens. Mon moteur ? Une éternelle curiosité ! Sauf circonstances exceptionnelles, je ne me vois pas vivre en Thailande, même si la vie y est plus facile et moins chère qu'en France, mais ce ne sont pas, pour moi, des raisons suffisantes pour quitter définitivement son pays.

    As-tu bien écouté la chanson de Kent ? Elle reflète, grosso modo, ce que je pense de notre pays !
    geob
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    Message par geob Mar 11 Déc - 10:30


    Matmata, ou la recherche de l'authenticité. (Tunisie, 1976)


    Pourquoi suis-je allé en Tunisie ? Tout simplement rien que pour une petite ville dans le sud, au bord de la mer et d'une immense oasis : Gabès ! Gabès, j'y suis né, mais j'aurais pu naître en Allemagne ou en Algérie - la vie militaire, quoi ! Mon père m'avait dessiné le plan interne de la maison de mes premiers cris, de mes premières larmes. J'ai montré ce plan à la famille qui y habitait, elle m'a confirmé que c'est exactement comme ça chez eux, alors ils m'ont laissé entrer, voir la cour protégée de la ruelle par un mur en ciment surmonté d'arabesques, et quelques souvenirs, des flashs ont surgi de ma mémoire comme les rushes d'un film que je croyais à jamais perdu.

    Ensuite, j'ai continué ma route encore plus vers le sud, je voulais voir les habitations troglodytes. A cette époque là, le moins que l'on puisse dire c'est que ce lieu n'était pas très exploité sur le plan touristique, la plupart du temps c'était des voyages organisés qui passaient, car, autrement, il fallait prendre les transports en commun et accepter l'inconfort d'un parcours chaotique.


    Comment visiter ces habitations, enfin les seules ouvertes au public, alors que je voyageais seul ? Eh bien, je me suis infiltré dans un groupe de français, accompagné d'un guide. C'était un peu gênant de mettre le nez dans les affaires des gens, je me sentais un peu voyeur en entrant dans ces lieux privés, seulement j'ai été agréablement surpris par le confort et la propreté qui semblaient y régner, et surtout par cette agréable fraîcheur des intérieurs. Je ne sais pas si toutes les autres habitations, non ouvertes au public, étaient de même facture, en tout cas mes compatriotes affichaient une mine où se lisait quelque chose comme une grande déception, sauf chez quelques uns qui n'hésitaient pas à dire que ce lieu leur paraissait très agréable. Alors, j'ai entendu cette exclamation, elle résonne toujours dans mes oreilles :

    - Tu as vu Germaine, ils ont même la télé !


    L'horreur !


    Ces braves gens avaient pris l'avion pour visiter des gens qui vivaient au milieu de meubles solides, ma foi mieux que ceux d'Ikéa aujourd'hui, et en plus ils avaient la télé, ben mince alors ! Eux, ce qu'ils voulaient, c'était voir de la misère, de la saleté, enfin quoi, de l'authenticité ! Bref, de quoi se sentir mieux quand ils rentreraient dans leurs hlm, et les confortaient ainsi dans leur quotidien bien ennuyeux, et aussi pouvoir dire, en posant ses valises : ouf ! qu'est-ce qu'on est bien soi !



    Au fond, ils sont comme la plupart des voyageurs en possession d'une carte Visa internationale, d'un appareil photographique numérique dernier cri, ainsi que de la sécurité sociale et de la protection de toutes les assurances possibles et imaginables.





    Maadadayo !
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    Message par Invité Mar 11 Déc - 13:22

    geob a écrit:Ma vie d'expat ??? Mais non, je suis et je reste un passant, disons plutôt un séjourneur paradoxal !

    Tu sembles ne pas trop aimer le mot "expatrié" ! surpris

    Mais désolé de te contredire, Geob...
    Car pour tout voyageur au "long cours", et quelque soit sa manière de voyager...

    A partir du moment où il voyage (de manière temporaire) en dehors de son Pays (de sa Patrie), le terme "d'expatrié" est à ma connaissance, le seul qui convienne ! clin d'oeil sourire

    Par opposition à celui de "résident", que tu ne sembles pas prêt d'adopter ! sourire
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    Message par Invité Mar 11 Déc - 13:30

    geob a écrit:Pourquoi suis-je allé en Tunisie ? Tout simplement rien que pour une petite ville dans le sud, au bord de la mer et d'une immense oasis : Gabès ! Gabès, j'y suis né

    A la lecture de cette phrase et de ce qui précède dans ton avant-dernier message...
    On peut donc à présent te considérer, comme étant un "Rapatrié" qui est redevenu "Expatrié" en attendant...

    De se "re-Rapatrier" !!! clin d'oeil sourire rire
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    Message par geob Mer 12 Déc - 3:28


    Mon cher Albatros,


    Je suis déconcerté par tes remarques. Tu écris que je ne semble pas aimer le mot "expatrié", je ne vois pas qu'est-ce qui te faire croire cela, et d'ailleurs il ne s'agit pas d'aimer ou non ce mot, sauf qu'il décrit une situation précise : un expatrié est une personne qui a quitté son pays. Ce qui n'est pas mon cas, je suis tout simplement en hivernage. Un expatrié ne quitte pas son pays avec un billet d'avion aller/retour !

    Ensuite, en admirateur de Raymond Devos, tu évoques, certes en italique et entre guillemets - pour me signaler que tu fais de l'humour -, la notion de "rapatrié" en te basant sur le fait que je suis né en Tunisie. Mais le pays de ma naissance donne une connotation difficilement primesautière au mot "rapatrié". Hors, il se trouve que je n'en suis pas un. Mon père, natif de Lyon (allez l'O.L. !), de La Croix Rousse pour être précis ( tcvoyageur doit bien connaitre), a choisi de quitter la Tunisie et de poursuivre sa carrière militaire ailleurs !
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    Message par Invité Mer 12 Déc - 10:02

    Houlà, houlà, houlà ! surpris
    mon dieu ! T'emballe pas mon cher Geob !

    C'est moi qui ce matin, suis bien surpris de ta vive réaction à mes 2 billets d'hier !!! Han!!
    La soupe Thaï d'hier soir était si pimentée ??? surpris Pour te faire remuer le sang à ce point !!! rire

    Rien de méchant, de choquant, ni d'absolument terrible dans mes propos, je te l'assure bien volontiers, Geob ! clin d'oeil

    Afin de lever tout malentendu...
    Voici mes réponses à ta réaction (que je trouve quelque peu disproportionnée) !


    geob a écrit:Je suis déconcerté par tes remarques. Tu écris que je ne semble pas aimer le mot "expatrié", je ne vois pas qu'est-ce qui te faire croire cela

    Ce sont les 3 ??? (indiquant une vive surprise) consécutifs au mot "expat", qui dans cette phrase:

    "Ma vie d'expat ??? Mais non, je suis et je reste un passant, disons plutôt un séjourneur paradoxal !"

    m'ont tout simplement laissé pensé que tu n'aimais pas ce mot ! clin d'oeil


    geob a écrit:sauf qu'il décrit une situation précise : un expatrié est une personne qui a quitté son pays. Ce qui n'est pas mon cas, je suis tout simplement en hivernage. Un expatrié ne quitte pas son pays avec un billet d'avion aller/retour !

    Ceci n'est pas tout à fait vrai !

    Un expatrié est pour moi quelqu'un qui quitte son pays de manière "définitive" (que peut-on d'ailleurs, considérer comme "définitif" sur cette Terre ?)
    OU de manière "temporaire" pour un voyage beaucoup plus long que la moyenne habituelle des séjours touristiques !!! clin d'oeil

    Le billet d'avion aller/retour (dont je ne connaissais pas l'existence) ne change strictement rien à l'affaire !

    Et pour finir sur ce sujet, j'étais réellement persuadé que tu habitais (provisoirement) dans ce Pays à l'année !

    geob a écrit:Ensuite, en admirateur de Raymond Devos

    Gagné ! sourire
    Je suis en effet un grand fan de Raymond Devos ! top !

    geob a écrit:tu évoques, certes en italique et entre guillemets - pour me signaler que tu fais de l'humour -, la notion de "rapatrié" en te basant sur le fait que je suis né en Tunisie. Mais le pays de ma naissance donne une connotation difficilement primesautière au mot "rapatrié". Hors, il se trouve que je n'en suis pas un. Mon père, natif de Lyon (allez l'O.L. !), de La Croix Rousse pour être précis ( tcvoyageur doit bien connaitre), a choisi de quitter la Tunisie et de poursuivre sa carrière militaire ailleurs !

    Là tu chipotes, voire même exagères, Geob ! sourire

    Même si comme tu le soulignes, ton Père n'est pas rentré de suite (peut-être même jamais ??) en France après avoir quitté la Tunisie,
    je suppose (sans grande chance de me tromper) que toi par contre, l'as fait !!! clin d'oeil
    Devenant donc à ce moment-là, un... Rapatrié ! clin d'oeil

    Voyons, voyons Geob !... Avoue-donc, que tout cela n'est que "Tempête dans un verre d'eau", non ?! sourire


    Bien amicalement top là.
    Albatros


    Lilie
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    Message par Lilie Mer 12 Déc - 10:18

    Pour moi aussi, tes derniers mots Albatros, sonnent bizarrement.

    J'ai vecu le tiers de ma vie dans un pays qui m'a accueilli quand j'avais 20 ans: j'ai pris les us et coutumes de ce pays, j'en ai compris les codes sociaux (mais pas tous, car pour ca, il aurait fallu que j'y grandisse), j'en ai meme pris la mentalite, qui s'est melee a celle que j'avais absorbee en France durant mes "jeunes" annees. J'etais expatriee.

    En voyage, meme si je passe 2 mois ou plus dans un pays, voire un endroit, je ne suis que de passage. Me semble bien que ce que je lis de Geob, ressemble plus a cette situation, de passer quelques mois dans un pays, sans s'y etablir pour duree indeterminee, car c'est bien ca dont releve l'expatriation a mon sens.

    Quant au "etre ne quelque part" et de "se re-rapatrier", je vais te citer le cas suivant: une personne nee en Irlande, de pere australien de mere francaise. Elle a quitte le pays ou elle est nee tres jeune, si jeune qu'elle n'en a aucun souvenir. A priori, rien ne l'y attache si ce n'est sa naissance. Et si, 20 ans plus tard, elle revient vivre dans le pays qui l'a vue naitre. Pour toi, elle sera "re-rapatriee"? question

    "Etre ne quelque part, pour celui qui est ne, c'est toujours un hasard", dit-il. clin d'oeil


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