Choses vues dans le jardin du Luxembourg, à Paris

Comme un fait exprès, il m'aura suffit de parler de sinistrose pour que cet extraordinaire été parisien se montre en guise de rappel, avec une mouette en guise de souvenirs méditerranéens. Les mouettes occupent le jardin du Luxembourg depuis quelques semaines, annoncent-elles ici un hiver rigoureux? Bizarrement, quand le ciel est bleu, on ne voit plus les corbeaux...
C'était hier, le 25 octobre, vers 16h30.

Les corbeaux sont encore présents chez moi. Ainsi que les pies. Bagarres pour le territoire

C'est marrant les mouettes à Paris, ça explique pourquoi on n'en voit pas ici en bord de mer, seulement des goélands aussi criards qu'elles, et sûrement trop feignasses pour voyager si loin !

Ce sont les ordures qui les intéressent

Geob a écrit:En tout cas, je devrais échapper une nouvelle fois à la neige dans le Jardin du Luxembourg...

Il me semble que tu viens de rentrer, Geob, et tu parles déjà de t'envoler à nouveau vers le soleil de l'est... comme l'oiseau migrateur que tu es.

Les mouettes ne le sont pas, des migrateurs, elles...
Elles ne sont qu'affamées opportunistes.

Et il y eut encore une dernière journée magnifique, lumière d'automne et encore plus de mouettes !


!





En tout cas, ce fut ma der des der pour l'année 2018, dans le Jardin du Luxembourg...

AVRIL 2019.

Une bonne nouvelle pour mon retour...



... c'est toujours en travaux !



... certes, ce n'est pas esthétique mais silencieux : ça ne hurle pas, ça ne pousse pas des cris hystériques comme les enfants excités. Oh le silence ! Tant pis pour le manège qui tourne moins...




Inconvénient, les enfants sévissent dans tout le jardin. Ainsi, le dimanche de Pâques, devant le kiosque, Yvan Gradis disait des poèmes à la demande, avec des moutards qui tournaient autour de lui comme des moustiques agaçants. A un moment donné, il les a invités à se mettre de côté, une façon polie de les envoyer au diable vauvert ! Mais je n'ai pu photographier idéalement, il me fallait sortir du cadre ces enfants-rois.







On peut dire que Yvan Gradis fait une "performance" remarquable : il est capable, pendant plus de trois heures, de dire 93 poèmes que vous choisissez sur une feuille que vous prenez, ou qu'il vous tend -ce qu'il a fait en me voyant arriver. Sur une chaise, le tas de feuilles, posé sur le sol un petit panneau qui promettait l'embarquement sur "Le bateau ivre" toutes les heures, durée 11 minutes.
Après deux poèmes, je lui ai demandé s'il avait déjà fait "Le bateau ivre". Il a bien voulu rembarquer à condition qu'une majorité de spectateurs soient d'accord, et ce fut le cas. Et alors, pendant 11 minutes, nous avons fait une grande échappée symbolique, féerique.

Pour savoir qui est Yvan Gradis...

https://fr.wikipedia.org/wiki/Yvan_Gradis

... un artiste talentueux, anarchiste, indépendant !...



... et doté d'un humour décoiffant ! ( lire la liste des occasions en bas de page pour utiliser la poésie !)

Tiens! Geob est de retour!

Lilie

geob a écrit:... et doté d'un humour décoiffant ! ( lire la liste des occasions en bas de page pour utiliser la poésie !)

Excellent!!
J'imagine bien le RDV chez le dentiste "Où peut s'installer mon poète pendant que vous me soignez?" "pas trop fort la fraise, que j'entende bien les vers"...

Dans le Jardin du Luxembourg, les lectrices et les lecteurs ne sont pas rares et parfois, en partant, ils laissent un magazine, un journal, ou un livre sur leur chaise métallique. L'autre jour, j'ai pris un livre "Folio", tout neuf, sans étiquette de prix. Ce sont les mémoires de Jean d'Ormesson : "Je dirai malgré tout que cette vie fut belle". Lorsqu'on s’intéresse à la vie littéraire, on ne peut être que passionné par ce qu'il raconte avec humour, élégance, profondeur, avec une touche de dilettantisme primesautier. La deuxième partie, là où comme tout un chacun arrivé à un certain âge on se pose la fameuse question de Jacques Chancel : "... et Dieu dans tout ça?", là... ça m'a barbé ! Signalons que je suis tombé sur un personnage que je ne connaissais pas : Amadou Hampaté Bâ. On lui attribue ce proverbe : "Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle !"

Dans le Jardin du Luxembourg, j'ai augmenté mon vocabulaire avec un mot dont j'ignorais l'existence, chaque jour est un apprentissage, le voici donc :

mosaïculture



Les jardiniers n'ont pas fini de le "décliner" !!!

C'est sympa, cette mosaïculture !
(Je ne connaissais pas non plus, et ne suis pas sûre d'en avoir vraiment saisi le sens.)

Geob a écrit:Signalons que je suis tombé sur un personnage que je ne connaissais pas : Amadou Hampaté Bâ. On lui attribue ce proverbe : "Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle !"

Je suis surprise que tu ne connaisses pas ce grand homme, Geob, toi si féru de littérature... Mais il est vrai qu'on ne peut tout connaitre, et qu'il est bien plus connu des amoureux d'Afrique que ceux de l'Asie.
Quelques belles lectures à faire avec lui.
Je me suis régalée de retour de mon voyage malien de son Petit Bodiel et d'Amkoullel l'enfant peul, et m'était promise d'en lire plus...

Je connaissais le proverbe, mais pas l'auteur

J'avais découvert à Montréal en 2013. Magnifique!! et chapeau bas aux jardiniers!

(quelques exemples par ici: http://mosaiculture.ca)

Vers la rue Vaugirard, l'Orangerie, une nouvelle construction dans le jardin du Luxembourg, côté rue Guynemer : une crèche pour enfants de... 0 à 3 ans ! Lorsqu'elle sera ouverte, gageons que ce sera un rendez-vous des "nounous" africaines, asiatiques, engagées par ces familles bourgeoises du quartier qui ont autres choses à faire que de s'occuper de couches-culotte !

Ce matin, 24° au jardin du Luxembourg ! Trop frais à mon goût, je me suis mis au soleil ! Juste de quoi atténuer la transition ! Du jour au lendemain perdre dix degrés, bonjour le choc thermique !

Pour l'instant, pas de cris des corneilles, les mouettes sont absentes, mais le parc aux enfants est rouvert : de quoi occuper et saturer le fond sonore.

L'art moderne a encore frappé, c'est nouveau, pas d'explication pour l'instant : sans doute une projection métaphorique d'un artiste souffrant des intestins.

Geob a écrit: sans doute une projection métaphorique d'un artiste souffrant des intestins

Ah je l'aurais parié ! C'est bien une sculpture qui se veut... écologique !




Dorénavant, on peut s'approcher et risquer d'attraper un rhume...


Que renseigne cette photo?...



... Que les gardiens ne sont pas encore passés par là ! Quand il fait chaud, leur seul travail consiste à expulser les gens allongés sur les pelouses, souvent des touristes stupéfait de découvrir que les pelouses sont interdites en France !


Programme d'été sous le kiosque. Tiens, danse et musique traditionnelles japonaises. Impression mitigé, étonnement de voir des talons hauts aux pieds de ces dames, et puis ce violoneux qui n'aurait pas été surprenant dans un pub irlandais tant ce qu'il a joué ressemblait en rien à l'idée que l'on se fait du Japon. Disons que c'était un groupe folklorique japonais plutôt que le témoignage d'une immense culture.

Pourtant, la première impression était bonne, le voyage commençait bien avec cette dame...





Quant à la danse, cela ressemblait plus à de la déambulation élégante et vaguement artistique. Bon, il faut préciser que je ne suis pas un spécialiste du Japon !



Et cette jeune femme, la cuisse alerte et talons hauts, en quoi était-elle la représentante d'une grande tradition? Petit à petit, elle va se transformer en geisha, tandis que les membres de la troupe continuent leur représentation

Quelles sont jolies les japonaises !

On n'a pas la même définition de "jolies" alors

Je trouve les visages fades, figés et inexpressifs mais bien sûr ce n'est que mon avis

Peut-être Dolma qu'elles manquent d'expression mais je trouve que ce sont quand même de belles femmes ! Et les cheveux ! Je tuerais pour en avoir de semblables

Ce 30 juillet 2019, beaucoup de vent dans le jardin du Luxembourg. Le sol est déjà jonché de feuilles cramées par la canicule. C'est la première fois que j'en vois autant fin juillet, d'habitude c'est fin août que le jardin s'essaie à devenir automnal, teste les couleurs jaunes, mordorées, rouges...

Les jardiniers n'ont pas encore dressé les enclos métalliques pour entasser les feuilles mortes.

Cet automne précoce ne laisse rien présager de bon.

On peut dire que les jardiniers n'ont pas lambiné pour poser leurs enclos !



Celui-ci est côté rue Guynemer, près des terrains de pétanque dont, je l'ai déjà écris me semble-t-il, Jean Jacques Bourdin est président d'honneur du club.

Un voici un autre... tout en longueur !

Les feuilles sont en prison, le vent peut souffler

Comme chaque année, le premier dimanche du mois d’août, les amateurs de l'époque 1900 viennent danser et faire admirer leurs toilettes ! Je les ai souvent photographiés les années précédentes, aujourd'hui deux petites photos...