Choses vues dans le jardin du Luxembourg, à Paris

Vers 16h, l'entrée du jardin du Luxembourg en descendant la rue Vavin. 16h ! Le soleil rase les toits, se planque derrière les cheminées un court instant ; il fait trop froid même pour le soleil, alors il se barre le plus vite possible pour nous laisser dans la nuit déjà hivernale. D'ailleurs le jardin ferme à 17h !



Ces jours derniers, quelques degrés supplémentaires m'ont incité à déambuler dans le jardin mais la lumière atone du soleil nous rend mélancolique, ce n'est plus le moment de s'assoir et d'ouvrir un bouquin, juste une envie de presser le pas...









Samedi dernier, le matin, le ciel était bleu, mais ce n'était pas les cieux de Dublin ! L'après midi, la grisaille a remis les choses au... gris !



Bien couvert, le seul à se prélasser !

Samedi 7 mai 2022.

J'approche de la rue d'Assas par la rue Vavin, mon parcours habituel pour me rendre au jardin du Luxembourg. Soudain, une clameur retentit mais je ne sais d'où elle vient, ni ne comprend le contenu, puis elle cesse aussi soudainement qu'elle avait commencé. Une manif, dans le quartier? Là voilà ! Elle passe silencieuse, des drapeaux noirs sont brandis fièrement, aucun dialogue entre les manifestants. Ca alors ! Une manif anarchiste? Bizarre, si ordonnée, si maitrisée... Arrivé sur le trottoir de la rue d'Assas, en face du Luxembourg, je me rends compte de mon erreur : sur les drapeaux noirs, il y a la croix celtique, un des symboles de l'extrême droite, des suprémacistes blancs, des défenseurs chrétiens de l'Occident. Et ils défilent d'une façon impressionnante, inquiétante, comme un régiment de zombies, trois par trois, les uns derrière les autres, ils forment trois longues lignes sur une centaine de mètres. Les gens sont médusés, moi tout autant, c'est la première fois que je vois une manifestation où les participants ne se parlent pas, marchent en regardant le dos ou la nuque de celui ou celle que le précède. Oui, il y a quelques filles à la peau bien blanche, bras ou jambes tatoués, chaussées de rangers Doc Martins. Les membres su service d'ordre arborent un ruban blanc sur le biceps et semblent veiller sur la discipline effarante de ce défilé, d'où peut être qu'il n'y a aucune communication entre les manifestants. Tout coup la clameur survient à nouveau, comme une déflagration, cette fois ci j'entends le mot révolution !, révolution !

Une cinquantaine de mètres après la fin de ce cortège, des véhicules de la police, dont un camion (canon à eau, panier à salade pour embarquer tout le monde?).

On dirait qu'ils suivent avec précaution, comme s'ils n'avaient nulle envie de se frotter à ces militants d'extrême droite si disciplinés.

Maadadayo

9 mai 2022

Qu'est que cette infrastructure apparemment provisoire?



Avec le couple, nous nous sommes approchés, et les hommes qui travaillaient nous ont renseignés : demain c'est la journée nationale des mémoires de la traite, de l'abolition de l'esclavage..., sous le patronage du président macron, et donc, demain, le jardin sera fermé toute la journée ! La piétaille est priée d'aller voir ailleurs s'il y a des arbres ! Quand plus de 6000 travailleurs immigrés avec leurs passeports confisqués à l'arrivée, payés -et encore !- au lance-pierres, travaillant dans des conditions épouvantables, sans aucune sécurité, provenant la plupart de l'Asie et du Moyen-Orient, ont laissé leur vie au Qatar sur les chantiers de la Coupe du Monde, et là l'Occident ne parle plus de mémoire parce qu'il y a énormément de capitaux investis, la France ne se fait pas prier pour ne pas y aller jouer - sur des cimetières !-, dame ! tout le monde attend le retour sur investissement, et, bien sûr,  il ne faut surtout pas fâcher nos amis qatariens !



De la place pour un sacré raout !

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Depuis quelques semaines, sont apparus dans le jardin ces petites cabanes. Pour trier nos déchets ! Avant, il y avait les poubelles sacs-plastique. Oui, mais, un employé passait avec son véhicule électrique pour les ramasser et mettre un sac neuf. L'intérêt de ces cabanes, c'est qu'il y a de la place pour y jeter un enfant turbulant, il ne reste plus qu'à pratiquer une ouverte adéquate.






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A partir de l'Observatoire, la rue Auguste Comte, et partie de la rue d'Assas, la grille du jardin est bâchée, l'entrée de la rue d'Assas condamnée, au débouché de la rue Vavin, c'est en général par où j'entre. Pour l'instant, il faut passer par la rue Guynemer.






(A gauche, la rue Guynemer.... la manif d'extrême droite est passée devant samedi dernier. Sur streetpress.com dont je reçois une fois par semaine une lettre d'info, explique la raison de cette déambulation lugubre :

https://4ngsg.r.ag.d.sendibm3.com/mk/mr/ngU5TUcdJnnM4wudNrfN5Hw3-tyqFrR_SjG8DdTZYV2SmT8dPCnK7QrA2JSFBOZCoRRVF9dgAvSjO1oXGal7s_hxs_6ZONhpLvuIwJ8qibHee8tBTkvyLbCiZUUWcWxg4d-fW_dqsJA

(lire/ l'article "C'est arrivé près de chez vous- Croix celtiques...)


Embellissement des grilles? Paris semble envahi par les travaux, les parisiens râlent -donc, se sont vraiment des parisiens ! J'émets l'hypothèse que l'on ripoline Paris en vue des jeux olympiques de 2024 !


Maadadayo !

L'été, voici l'été, le jardin du Luxembourg est magnifique, à part ces horribles containeurs pour les déchets ! Les concerts ont repris depuis quelques semaines, avec plus ou moins d'intérêt musical !

C'est top cette culture mise gratuitement et en acces libre au service des citoyens.

Lilie

Grisaille sur le jardin du Luxembourg, en ce dimanche 14 aout. Peu de monde, les feuilles mortes jonchent le sol depuis la mi-juillet, les containers en forme de cabanon dans lesquels on vient se débarrasser de nos déchets sont installés un peu partout et un peu partout gâchent le paysage, les prémices de l'automne nous signalent que les mois passent vite et la vie aussi, bref, en ce dimanche dans le jardin du Luxembourg, une vague mélancolie dérange les pensées, les envies de tout et de rien.

  Sous le kiosque à musique, beaucoup de chaises métalliques. La pluie pourrait s'inviter, le chanteur et son auditoire seront à l'abri. Le chanteur, un Pierre Bachelet des maisons de retraite, offrit une chanson genre réalisme social mais elle n'incitait guère à rester jusqu'à la fin. Juste le temps d'une photo et je suis parti.




Tiens, ils se sont lancés dans la rénovation du palais du Luxembourg ! Déjà qu'ils ripolinent les grilles qui entourent le jardin !






Maadadayo

Curieusement, les enclos métalliques ont été installé bien tardivement par rapport aux autres années. Il a fallu début octobre pour les voir apparaitre. Beaucoup d'arbres ont gardé leurs feuilles, peu arborent les couleurs d'automne. Et puis il y eut  ce dimanche où le ciel de Paris resplendissait d'un bleu fade, impersonnel, les nuages manquaient au décor. N'empêche, les gens cherchaient une place au soleil comme dans les tableaux de Hopper.




 Ne trouvant de sièges pour m'assoir, je me dirigeai vers le kiosque à musique, attiré par le son des instruments à vent d'un orchestre, et, en découvrant leur moyen de transport, un orchestre bien étoffé...










     Une semaine auparavant, exposition à l'Orangerie. Il y en avait beaucoup plus avant la Covid ! J'ai bien aimé ce tableau.

   

Et d'autres plus ou moins











Maadadayo

Mai 2023

   Parfois, j'ai l'impression que l'hiver n'en finit pas, puis, le lendemain voici le soleil qui illumine Paris alors on ressort les tee-shirts... erreur ! Un vent du nord vient nous rappeler que si au mois d'avril il ne faut pas se découvrir d'un fil, au mois de mai on ne peut pas faire vraiment ce qu'il nous plait. Mes visites du Jardin du Luxembourg sont donc très aléatoires. Un matin, au ciel incertain, j'ai pris mes cliques et mes claques  et je suis allé au Jardin. Et je suis tombé sur une prise d'armes en petit comité quoique avec le président du Sénat ! Un ciel de plus en plus nuageux et, ça n'a pas manqué, dès que la musique militaire a démarré le ciel a pleuré, et les pauvres chiens militarisés ont fini par trouver le temps long, tandis que la troupe, avec leurs habits d'été, ne bronchaient sous une pluie fine et froide.











Pour ceux qui ne le savent pas, notre armée n'utilise plus des fusils français mais des fusils allemands ! Imagine t'on que le général De Gaulle, comme dirait l'autre, décide d'acheter des armes aux allemands pour équiper nos troupes?

Les jours précédents...









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Maadadayo !

De gros camions étaient garés devant l'Orangerie. A l'évidence, une grande exposition va bientôt s'ouvrir vu le matériel engagé. Deux
heures plus tard, je me suis dirigé vers une sortie et les camions aussi !!!



Intrigué par le type assis sur le banc, qui avait l'air d'apprécier de se faire "empoussiérer", j'ai attendu le bon moment pour faire une deuxième photo...



Bingo !


Maadadayo !

Lilie

Vendredi, sur l'espace du jeu de "La longue paume"...







Les sauveteurs en mer, bon, ils préparent une exposition pour expliquer leur travail, il est vrai bien prenant ces derniers jours...

Et dimanche... ça devient surtout un terrain de jeu pour les enfants...







La température dépasse les 30 degrés, le soleil cogne. D'après The Lancet Paris serait la ville la plus mortelle d'Europe en cas de canicule. Nous comptons sur la SNSM pour nous venir en aide durant ces périodes, mais qu'ils laissent leurs canots et pneumatiques sur la Seine ! Amenez nous plutôt des caisses de boissons bien fraîches !


Maadadayo !

L'Orangerie, pendant les beaux jours, accueille les expositions d'artistes plus ou moins intéressant. J'ai bien aimé les sculptures de Toffoletti. Voici quelques œuvres










https://www.kazoart.com/fr/artiste-contemporain/2164-maurizio-toffoletti



Des gilets jaunes stationnent sur une pelouse. Tiens? A quoi jouent-ils?



C'est du sérieux ! Et quand c'est sérieux, il ne fut pas lésiner sur le personnel !








Maadadayo !

Visite rapide de l'exposition "Les Muses de Jardins", à l'Orangerie du Luxembourg - quelques articles dans les médias ! C'était en début de semaine...












 Entre temps, j'ai appris qu'il y aurait un concert samedi et dimanche après midi. Je suis allé jeter un coup d'œil vendredi, juste pour me renseigner...



Effectivement, ils ont préparé la venue des musiciens. Alors je m'y rends samedi, et, surprise, la jeune femme des photographies est sortie de son monde rêvé pour se livrer à une improvisation chorégraphique !










Maintenant, c'est au tour des musiciens !


(percussions et... triangle !)














Ensuite, je suis allé voir les jouer d'échecs. Surtout cette table où deux gardiens semblaient avoir des problèmes avec un spectateur, assis sur une chaise pour voir les deux joueurs, des hommes assez âgés et surtout bien embêtés de ne pouvoir entamer leur partie. En effet, le spectateur tenait une canette de bière dans une main, et c'est interdit dans le jardin ! Le gardien chef a demandé au spectateur corpulent, le visage bronzé de l'intérieur par l'alcool, de prendre ses affaires, sa béquille, et de sortir. Il se met à insulter le gardien, à le traiter de tous les noms, et en le tutoyant. Du coup, appel aux renforts, et ils se sont mis à six pour l'escorter vers la rue Vaugirard.

j'ignorais complètement que l'alcool était interdit dans le Jardin du Luxembourg ! Et dans tous les parcs ou jardins, sauf s'il y a un café, un bar, etc, autorisés à l'intérieur


Maadadayo !

Après la pluie, le beau temps ne s'attarde pas !

   Les enclos métalliques qui servent à stocker les feuilles mortes sont dressés habituellement début septembre, parfois dès la fin aout. Cette année, je les ai vus apparaitre fin septembre, début octobre, les arbres s'ingéniaient à garder leurs feuilles en se moquant bien de l'automne : il y en avait peu sur les chemins et les pelouses, tout de même parées des couleurs ternes de cette saison afin de rappeler que l'été était fini et qu'il était temps de dégarnir les branches. Chaque année je photographie cet arbuste aux feuilles jaunes, j'écris arbuste parce que j'ai l'impression qu'il ne grandit jamais...




Et puis, il y a eu ces journées de pluie interminables, et ces journées de vent à retourner des parapluies. Une accalmie vendredi dernier, oh juste trois heures, je me suis rendu au jardin avec des grosses chaussures au pied, et j'ai constaté que les tourments climatiques ont laissé leurs empreintes... mais il y a encore des arbres qui font de la résistance !









Il y avait des touristes, et un corbeau...








Le jardin ferme à 17 heures, les jours gris, les jours sombres, les jours d'hiver...


Maadadayo !